Chapitre 43

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  Chapitre 43

****Souadou****

Oh mon Dieu !!!! Ma poche des eaux vient de rompre et chez Djily en plus. Je commence à paniquer. Djily me regarde comme si c'était la première fois qu'il me voyait.
Ma respiration s'accélère.

-Souadou, calme-toi avant que tu n'accouches dans mon salon...Sourit-il.
-Tu penses que c'est le moment de faire de l'humour ?
-Viens t'asseoir...Dit-il en me prenant la main.
-Je dois aller à la clinique. Non avant je dois appeler mon gynéco.

Je m'assois. Je fouille mon sac et je vois que j'ai pas mon portable.

-Oh mon Dieu !!!
-Que passe-t-il ?
-J'ai pas mon portable.
-Si tu connais son numéro, tu peux l'appeler ici...Dit-il en me tendant son portable.
-J'ai pas mémorisé son numéro.
-Je propose qu'on y aille directement, une fois tu auras son numéro grâce à l'accueil.
-D'accord...Répondis-je à Djily avant qu'il m'aide à me lever.

Nous sommes dans la voiture pour nous diriger à la clinique. Djily essaie de me faire la conversation, histoire que je me calme mais je suis bien trop angoissée par ce qui m'attend comme douleur d'ici quelques instants. D'ailleurs même, ça commence à piquer.

******

Nous sommes arrivés et je demande le numéro de mon gynéco. Je l'appelle avec le portable de Djily et il me dit qu'il se met immédiatement en route.
Je suis par la suite prise en charge et comme pour la dernière fois Djily se charge de la facture. C'était à Ismaïla de faire ça. D'ailleurs même où est-il ?
Pas le temps de penser à lui, la douleur se fait déjà horriblement ressentir. Je m'agrippe sur le lit espérant que ça passe. L'infirmière me dit de respirer je ne la calcule pas tellement que j'ai mal. Elle me demande de me calmer et m'explique quelle doit me placer une perfusion. Elle cherche une veine et ne trouve pas me tape au bras et en mm temps une autre contraction je tire sur son bras et j'appuie bien fort.

-Madame, cela ne sert à rien vous devez garder vos forces pour tout a l'heure... Me dit l'infirmière.

Je ne lui réponds pas. Elle arrive enfin à trouver une veine.

-Mais attendez Madame, qu'est-ce que vous venez de me mettre la ? Ça fait mal comme si j'ai des fourmis qui me marchent au bras... Dis-je pour essayer de s'avoir ce qu'elle me fait là.

Elle me répond en me faisant comprendre que cela s'appelle le « DIBI-DIBI » et c'est pour accélérer l'accouchement. Là je ne l'écoute plus. Elle me demande de me mettre sur le côté gauche afin d'être plus à l'aise car ça favorise la descente de l'enfant.

-C'est où le côté gauche ??? Je demande car j'ai du mal à me situer tellement que j'ai mal.

L'infirmière m'aide avant que je n'éclate.

-Oh mon Dieu li metina ay waye li lou mou done sonne ne na kaye leen dimalima ma gui dé. (J'ai trop mal, c'est quoi ça ? Venez m'aidez, je vais mourir.)
-Toudeul yalla il faut dire YA LATIF... Me recommande l'infirmière.
-YA LATIF... Oh mon Dieu, je ne sens plus mon corps.... Infirmière, infirmière s'il vous plait, mettez-moi le péridurale. Je suis trop fatiguée.
-Attendez Madame que je vérifie. Mettez-vous sur le dos et écartez les jambes.

Elle vérifie et dit que je suis à 5 doigts. Impossible à ce stade de mettre une péridurale.

*******

Cela fait 3 heures de temps que je suis dans la salle d'accouchement avec mes contractions. Je vois mon gynéco parler avec l'infirmière et lui demande comment ça se passe depuis que je suis arrivée. Elle lui explique et il demande que l'on me place le monitoring pour écouter les battements du cœur du bébé pour éviter une souffrance fœtale.

Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant