Chapitre 11*****Souadou*****
Finalement on a passé la nuit d'hier à Kaolack. J'ai insisté. Si c'était seulement Ismaïla, nous serions rentrés sans nous donner cette peine. Je lui ai fait comprendre qu'aucun homme n'était un robot et que le chauffeur aussi avait besoin de repos. Heureusement qu'il m'a écouté et a fait ce que je voulais. Mieux vaut arriver tard que de ne pas arriver. Après avoir fait un accident de voiture je pense qu'il doit être le mieux placé à le comprendre.
Nous venons d'arriver à la maison et je sortais avec un sachet rempli des différents produits que le vieux nous a donné. Il y a des choses avec lesquelles Ismaïla devra se baigner, d'autres qu'il doit boire et une poudre qui servira d'encens. Effectivement Ismaïla devra encaisser toute la fumée qui sortira.
Avec l'arrivée d'Ismaïla, ils ont aménagé le salon qui se trouve au rez-de-chaussée. Comme ça on l'évite de devoir remonter juste pour les rejoindre.-Bonjour.
Nous saluons avant d'entrer. Dans le salon se trouve ma belle-mère et Marie qui tient bébé Lamine dans ses bras.
-Bonjour...Nous répondent-elles.
-Et ce voyage, ça s'est bien passé ??? Demande la mère d'Ismaïla.
-Oui ça s'est bien passé. Très fatigant mais ça va.
-Quand on va en Casamance, on ne peut s'attendre qu'à ça.
-Je t'avais demandé de rester, Souadou pouvait bien y aller...Répond ma belle-mère face aux jérémiades d'Ismaïla.
-Oui il aurait pu rester mais il fallait mieux que le marabout nous regarde tous les deux.
-Tu m'as pas encore dit c'était quoi ce problème.
-J'arrête de faire un mauvais rêve et ça me faisait peur. Quand on est enceinte, il faut éviter certaine chose.J'avais pensé à ce bobard depuis qu'Ismaïla m'avait dit que ses parents croient que nous devons voir un marabout pour moi et pas pour lui.
-D'accord. Mais tu pouvais m'en parler plus tôt comme ça je t'aurai amené voir mon marabout. Lui il est juste à Thiès, pas très éloigné.
Elle est sérieuse là ? Pourquoi elle ne m'en parle que maintenant et pas quand nous sommes arrivés ? Je vois le genre, « médecin après la mort ». Mais bon heureusement qu'elle a pas fait sa proposition car nous l'aurions décliné de toute façon.
-Ah maman, je ne savais pas sinon je t'aurais demandé.
-Ce n'est rien. Pour la prochaine fois.
-J'espère que Lamine s'est bien tenu.
-Oui très bien.
-Je vais me doucher et après je lui donnerai le sein. Je sais que ça a dû lui manquer.Je me lève et je vais dans notre chambre. Je prends mon bain avant de prendre un seau et de préparer le bain d'Ismaïla avec le médicament.
Je m'habille avant de sortir et de l'appeler.
Ismaïla vient me rejoindre.-Tu vas prendre une douche et après tu pourras utiliser le médicament. J'ai tout mis dans ce seau.
-Ok.Sa réponse montre que ça ne lui plait pas de faire tout ceci mais il n'a pas le choix.
-Ça va pas ?
-Est-ce que j'ai l'air d'aller ?
-Non et c'est pour ça que je te pose la question.
-Je te vois te donner tellement de mal pour une chose alors qu'on ne sait même pas si ça va marcher.
-Si je me donne tout ce mal c'est parce que j'ai la conviction que ça va marcher. Comme a dit le vieux, il faut que nous ayons la foi.
-La foi... Souadou, tout ce que tu fais me montre que si ça ne marche pas que tu me laisseras tomber.
-Non, non...Dis-je en me rapprochant de lui... Tu es mon mari et être marié veux dire se soutenir dans les bon comme les mauvais moments. Ismaïla, bien sûr que je veux que mon mari aille mieux mais si tel n'est pas le cas, je m'en remettrais simplement à Dieu.
-Depuis quand t'es croyante toi ???Sourit-il.
-Depuis que le Seigneur m'a montré que peu importe ce qu'on fasse ici-bas, le dernier mot lui revient toujours.
-Espérons pouvoir compter sur sa clémence alors.
-Oui, espérons. Je vais aller chercher Lamine l'allaiter en entendant que tu termines ta douche.
-D'accord.
VOUS LISEZ
Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)
Ficción General"Vous connaissez cette fille qui se prend pour le nombril du monde et se croit plus maligne que tous les autres? J'étais sur mon piédestal et il a fallu que la vie me montre des vertes et des pas mûres pour que je comprenne que tout ne tournait pas...