Chronique de Souadou: Ma vie, mes choix... (Tome 1 et 2)

Chapitre 15

Chapitre 15

*****Sarah*****

Je me réveille en sentant Mass se tortiller sous moi. Quelle heure est-il ? Je ne sais même pas comment nous avons réussi à nous endormir, la lampe est encore allumée et la télé aussi.

-Je voulais pas te réveiller mais il est l'heure, je dois aller à la mosquée pour la prière du fadjr.

-Oui c'est vrai. Moi aussi je dois prier.

Je parle en m'étirant avant que Mass ne se lève et me laisse toute seule dans le salon. Je pense que la prière du fadjr doit être celle avec le plus de points, les réveils matinaux sont toujours très difficiles.

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Après la prière Mass est allé se rendormir quant à moi comme tous les matins ces derniers jours je profite du calme du petit matin pour apprendre mes leçons. Je passe pas mal de temps avec l'histo-géo mais ça reste ma matière dominante et j'y espère une bonne note.

Il était aux alentours de 8h quand mes yeux ne tenaient plus et que j'arrêtais pas de bailler. Je me résignais alors et décidais d'aller me coucher.

Si j'ai rejoint Mass sur le lit, j'ai quand même mis de la distance entre nous.

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J'ouvre les yeux en m'étirant quand j'entends Mass dire :

-Enfin la marmotte se réveille.

Je lui fais un sourire avant de lui répondre.

-La marmotte, elle révisait pendant que tu dormais.

-Le Bac ne vient pas d'une pochette surprise, il faut suer pour l'avoir. Va te débarbouiller, le petit déjeuner est servi.

-Sérieux ???M'étranglé-je.

-Ok acheté mais il en est pas moins servi. Et je pense que c'est le geste qui doit compter.

-Oui, c'est ce qui compte...Dis-je avant de me lever et d'aller dans la salle de bain.

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Je termine de manger avant de recevoir un appel. Je regarde le portable pour voir le nom de Souadou afficher. Bordel de merde !!! Elle a des raisons de m'en vouloir. Je devais l'appeler hier et je n'en ai rien fait.

-C'est qui ???Demande Mass qui a dû remarquer mon angoisse.

-Souadou.

-Ah ok.

Je décroche.

-Allô.

-Tu sais que je t'en veux ?

-Dieu sait que je suis désolée.

-Il sait aussi que tu devais m'appeler. Je voulais pas me montrer excessive c'est pour ça que j'ai pas appelé hier face à ton mutisme.

-Si tu l'avais fait je ne l'aurais pas mal pris.

-Soit, mais dis-moi une chose que je veux entendre.

-Je suis chez moi en ce moment avec mon mari.

-Alhamdoulilah.

Le soulagement qui pouvait se lire dans la voix de Souadou n'avait point d'égal.

-Je me suis faite pardonner ?

-Oh que oui. Avec une aussi bonne nouvelle, il ne pouvait en être autrement. Tu peux donner le téléphone à Mass, s'il te plait.