Chapitre V : " Tu m'appartient."

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Ce rire m'est beaucoup trop familier pour que je ne puisse douter de son détenteur, mais je préfère tout de même me préparer à répliqué .

Je glissai doucement ma main le long de mon lit et attrapai mon chausson, puis comme pour briser le silence je dis enfin

- C'est aussi compliqué que ça de pouvoir dormir tranquille ici ? , Je débitai mes mots d'une seule traite en levant mon chausson au-dessus de ma tête prête à le lancer.

La fenêtre de ma chambre est restée entrouverte et seule la faible lumière de la lune éclaire mon lit, je ne vois rien d'autre ce qui a comme effet de faire monter la pression.

Des pas se font entendres, légés et réguliés tels ceux d'un prédateur s'approchant de sa proie.
Aussi, une silhouette commence à se former devant moi, je prends mon temps pour observer celui qui s'y tient affichant ce sourire qui a toujours sus réchauffer mon cœur.

- Un chausson,vraiment Crapouillou ? lança-t-il en ricanant.

Toujours assise dans mon lit, des goûtes de larmes salées coulèrent rapidement sur ma joue .
Je les essuyaient avant que Jérôme ne les remarque puis je lui sourit.
Je remarquai quelque chose d'anormal , Jérôme porte un costume de policier de la GCPD.

- Tu te souviens de mon surnom, toujours aussi ridicule ,Dis-je.
Il ne me répondait pas mais se contentait de m'observer en souriant .
Ne résistant plus, je me levai du lit .
Une larme coula de nouveau sur ma joue et je me mise à m'approcher de lui tête baisser, honteuse de pleurer.
Étant devant lui, il me regarda de haut comme si j'étais une enfant .

Le silence fut long et je compris soudain que j'étais dans ses bras, perdue face à cette tendresse je ne réfléchissais plus et m'étais ma main dans son dos.
Il me murmura quelques mots à l'oreille.

- Je sais à quoi tu penses, tu te dis que je n'ai jamais été tendre avec toi hein ? Mais sache beauté...,il se redressa et posa un doigt sur ma bouche comme pour m'empêcher de parler .

- Que tu m'appartiens.
J'attrapai son poigné afin qu'il le retire de mon visage puis je regardai de plus près son accoutrement .

Je souria et pris le képi de policier qu'il portai et j'en profitai pour ébourrifer ses fins cheveux roux.

- Il est trop grand pour moi...,Dis-je en retirant le képi de ma tête.

- Normal c'est pas pour les naines,Il ria et un peu trop fort même.

Son rire fut tellement bruyant qu'il alerta un gardien de nuit de l'hôpital jusque devant ma chambre .

- Que ce passe t'il de si drôle ici ? Ouvrer cette porte, Grogna le gardien qui tapait du poing contre celle-ci .
Je regardai Jérôme en haussant les sourcils et en croisant les bras, je m'approchai de lui en ne le quittant pas du regard .

- Jérôme, qu'a tu oser faire de beau sans moi ,Questionnai-je en serrant des dents en en insistant sur le "R" de son prénom.

Amusé, il sourit et me lança

- Tu devrais t'avancer aussi près de moi bien plus souvent Crapouillou.
En effet j'étais face à lui et mon nez touchais presque le sien, mais j'attendais des explications alors je refusai de m'éloigner de lui .

- Très bien Mademoiselle la policière, je me rends, ajouta-t-il d'un air faussement innocent .
Poupée, cette après-midi j'ai rendu visite au commissaire Essen aux commissariat de la GCPD .
J'ai été gentiment accueilli et j'ai été heureux de pouvoir clôturer cette belle rencontre en lui tirant amicalement une balle dans le ventre .
Jérôme souriait et ses bras virevoltaient dans tous les sens suite aux mouvements de bras théâtral qu'il faisait.

- Et j'ai voulu te rendre une petite visite, bien entendu je n'ai prévenu aucun des membres des Maniax.
Au même moment , le gardien frappait de nouveau à ma porte en exigeant une réponse à ses appels.
Jérôme reprit son képi puis me glissa à l'oreille avant de se retourner :

- J'espère avoir bientôt l'occasion de pouvoir continuer ce que j'avais entrepris avec toi.

Je restai muette et il ouvrit la porte de ma chambre fuyant le regard du gardien .
Je le vis s'engager dans le long couloir adjacent à ma chambre et au loin j'entendis le gardien lui demander "L'interrogatoire urgent de Mademoiselle Loukas s'est-il bien déroulé ? " .

Étonner par cette visite et par sa manière de se comporter avec moi ce soir , je décidai de refermer la porte de ma chambre et d'aller me coucher.

Partenaires du crime  - Jerome Valeska [TERMINER]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant