- Tu as envoyé ce message dont on avait parlé à Bradley ? demanda Harry d'un ton hasardeux en sirotant son smoothie.
- Hm, marmonnai-je.
Mes yeux vagabondaient de vitrine en vitrine, scrutant les magasins autour de moi avec minutie.
Harry m'avait conseillé de couper les ponts avec Bradley, et j'ai sagement suivi son conseil en lui envoyant un message, court et on ne peut plus clair.
- Oh regarde, s'exclame-t-il soudain.
Il sauta sur ses pieds, me laissant seule assise sur le banc froid pour plonger son regard dans une annonce que je n'aurais probablement pas remarquée sans son intervention.
- Ils embauchent chez Starbucks !
Je suivis son regards et lus le bout de papier jaune accroché à la vitre.
-Vas-y.
Ses lèvres s'étendirent en un bref sourire. Il posa son smoothie à côté de moi et sorti de mon sac le CV que nous avons conçu et imprimé, puis courut comme un enfant excité vers l'établissement.
Je jette un coup d'œil autour de moi, à nouveau, et observe sans une once de discrétion les personnes qui m'entourent : quelqu'un au téléphone ; un couple mélangeant leur salive ; une petite fille dégustant une glace en compagnie de sa mère ; un vieux dont la main vagabonde s'aventurait sur les fesses d'une fille au moins trois fois plus jeune que lui.
Eurk.
Puis je détourne mon regard pour voir Harry à travers les vitres de Starbucks. Il paraît s'égailler au fur et à mesure que la discussion avance, et ne tarde pas à revenir vers moi, radieux.
- Je commence le 14 janvier.
Il sourit, me dévoilant ses fossettes.
- Quatorze jours après mon anniversaire, soulignai-je.
Il reprit son smoothie en main et me fit les gros yeux.
- Tu es né le 31 décembre, le jour du Nouvel An ?
J'hoche la tête en mordillant la paille de ma boisson.
- Et donc c'est dans, il compte laissant un blanc, seize jours, ton anniversaire ?
- T'es fort en math, rigolai-je, d'un rire contagieux je suppose car il s'empara de Harry.
-Écoute, commençai-je, quand tu auras ton boulot, tu resteras chez moi jusqu'à ce que t'as assez d'argent pour payer un loyer.
-Merci beaucoup.
Ses yeux se braque sur moi, débordant de reconnaissance.
- C'est normal, répondis-je en laissant échapper un petit rire nerveux.
Cette fois çi, il ne rigole plus. Il me fixe sérieusement, comme un adulte regarde un enfant sur le point d'être grondé. Mais je n'ai rien fais de mal. Je fronce les sourcils et d'un coup, il pose ses fines lèvre, chaudes, sur les miennes, froides.
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LUVV
sirine xxx