15 jours avant...
Être avocate, ça a intérêt à être vachement bien. Je dis ça parce que ça fait des heures que j'essaye d'étudier, mais il me reste encore une centaine de pages à mémoriser. En plus, on ne va pas se mentir, le Droit, ce n'est pas ce qu'il y a de plus exhaustif.
Je dois tout de même admettre que la monotonie des pages n'est pas l'unique raison pour laquelle je suis incapable de me concentrer. Peu importe quel mot suit celui que je viens de lire, le seul que j'arrive à lire est : "Harry".
Je ne lui ai pas adressé la parole depuis hier, mais mon esprit ne cesse de vagabonder jusqu'à lui. Une petite voix dans ma tête me dit d'arrêter d'y penser mais je ne peux m'empêcher de me repasser en boucle la scène d'hier.
Dès que je ferme les yeux, je sens ses lèvres pressées sur les miennes et son souffle sur mon visage. Bien sûr, je ne saurais en aucun cas lui avouer certaines de mes pensées bien plus osées.
Je secoue la tête pour chasser de mon esprit ces idées saugrenues, et bois une gorgée de thé.
Personne n'a jamais dit qu'il faut être sur son trente-et-un pour étudier, même pour une étudiante en Droit. La preuve, en ce moment même je suis en pyjama, mes pantoufles aux pieds, devant une tasse et un bol de céréales que je peine à finir. Il est très tôt, Harry n'est pas encore debout. D'ailleurs, je pense que la moitié de la ville n'est pas encore levée.
Mon père me disait qu'il ne fallait pas user de mot trop compliqués dès le petit-déjeuner, que ça donnait mal à la tête. Je commence à me demander s'il n'a pas raison.
Un bruit dans la chambre attira mon attention.Mon prince charmant devait être réveillé.
Il immergea dans la salle de séjour, décoiffé et encore à moitié endormi. Ses yeux fatigués, loin de lui soutirer quelque once de charme, lui donnait un air perdu qui étant donné le contexte, était adorable.
- Bonjour, lui dis-je d'une voix timide.
Il se tourna vers moi, surpris. Ses joues s'empourprèrent et il passa une main sur sa nuque avant de me répondre d'un petit : « Salut... »
Le silence retomba aussitôt. Aucun de nous ne trouvait quelque chose à dire, aussi une gêne palpable s'installa entre nous deux. Il se dirigea vers la toute petite cuisine pour attraper une boîte de céréales qu'il versa dans un bol. Enfin...qu'il tenta de verser dans un bol. Il ne mit pas longtemps à se rendre compte que la boite était vide.
- Il n'y a plus de céréales, m'annonce-t-il d'une voix rauque.
D'un pas hésitant, il marche jusqu'à la table à manger à laquelle j'étais installée. Il tira une chaise, s'y installa puis tapota du bout des doigts la table en bois avant de plonger son regard dans le miens.
-Alors ?
-Alors...
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voilaaaa
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LUVVV
sirine xxx