Prologue

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"La peur de mourir, n'est pas la peur de rendre l'âme. La plus grande peur lorsque l'on meurt c'est de laisser ceux à qui tu tiens et ceux qui tiennent à toi. Mais ont-ils vraiment besoin de toi? As-tu une utilité spéciale sur cette terre?"

Je raye mes dernières phrases et pose mon cahier à terre. J'inspire profondément et ferme les yeux. Tout est tellement paisible, le son du frottement des feuilles avec les branches atteint mon oreille tendrement . Je respire. J'apprécie ces moments de solitude, lorsque je suis en contact avec la nature, sans maladie, sans médecins, sans parents sur le dos qui veulent à tout prix que tu fasses attention à tes faits et gestes. Je caresse l'herbe fraîche de mes mains. Qu'est ce que c'est agréable... Je reste dans cette positions quelques instants puis je me lève en prenant mon cahier. Je sillonne la forêt, comme si c'était la première fois et admire le coucher de soleil à travers les branchages. C'est magnifique. Je vis enfin. La forêt : seul endroit où je me sens vivante. Je ne suis pas très sociable. Je n'ai jamais vraiment aimé communiquer. Surtout depuis que j'ai appris que j'étais malade. Une maladie du coeur. C'est ce que disent les médecins. Ca fait 5 ans que je vois des docteurs 2 fois par mois au minimum et que l'on me répète la même chose. 5 longues années. Et vous vous demandez pourquoi je ne suis pas sociable après tout cela? La seule amie que j'avais m'a laissé tomber lorsque j'étais en 5ème,  il y a 5 ans, parce qu'elle avait peur que ce soit contagieux. Il faut dire que lorsque l'on a 12 ans, on ne réfléchit pas tant que ça... Enfin, dans son cas.  De toute façon, je n'ai pas besoin d'avoir des amis, ma famille me suffit. Et c'est très bien comme ça.

Eternal sufferingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant