Chapitre 37

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Lundi 16 mars

« On a un problème. » C'était les premiers mots qu'Harry adressait à son professeur de la journée alors que la classe venait de quitter la salle. Par un haussement de sourcil, ce dernier lui demanda d'être plus explicite. « Ma sœur... reçut des lettres à son appartement de Chicago. Et elles m'étaient adressées. » Dit Harry avant de se rapprocher. « Et c'est à cause de lui. » siffla-t-il la fin de sa phrase.

Le professeur se figea et demanda d'une voix blanche combien et qui envoyait ces lettres. Harry en sortit une de son sac, qui était bien pliée et il vit rapidement de la peur dans les yeux de l'homme alors qu'il la lisait. Finalement, il la rendit à Harry et dit alors. « On va devoir trouver une solution et vite. »

Et à cet instant, Harry regretta presque qu'il soit entré dans sa vie.


Mercredi 4 mars

Harry attendait dans le café. Il soupira en regardant sa montre, vit que l'aiguille n'avait pas beaucoup avancé et soupira à nouveau. Il se demandait encore si c'était vraiment une bonne idée. Il jetait un coup d'œil à sa montre, se demandant s'il avait encore le temps de fuir, quand la porte du café s'ouvrit pour la première fois en un quart d'heure. Il reconnut sans mal la silhouette et soupira. Finalement, il n'avait pas d'autre moyen de s'échapper.

Le jeune homme s'approcha de lui et Harry le trouva incroyablement jeune mais paradoxalement bien fatigué. Comme s'il venait de perdre tout ses repères tout en ayant tout à gérer. Harry baissa les yeux sur sa tasse pour ne pas avoir à supporter son regard. Il le sentit s'asseoir en face de lui et finalement, il releva la tête aux mots qu'il entendit. « Tu es venu. »

Son vis-à-vis semblait avoir la gorge serrée alors qu'il tapotait nerveusement le sol de son pied. Harry hocha la tête. « C'est moi qui ai demandé à te parler. »

« Mais tu aurais très bien pu ne pas venir, finalement. » remarqua Louis, en remontant ses yeux vers lui. Harry garda pour lui le fait qu'il avait pensé partir moins de trente secondes avant qu'il n'arrive. Ils se fixèrent en chien de faïences pendant de longues secondes. « Je... merci d'accepter de m'entendre. »

Harry hocha la tête puis regarda sur le côté. « Je pense que je te devais bien ça. Même si c'est un peu tard, on peut essayer de communiquer. »

Il hocha la tête doucement. « Je pourrai pas tout te dire aujourd'hui. Mais je peux te donner un moyen de comprendre. Pas tout, mais au moins une partie. »

Il hocha la tête à ses mots et s'installa confortablement contre l'assise. Les bras croisés, il le regarda fixement, lui demandant silencieusement de parler. Le nouveau venu soupira et dit doucement. « Tout ça, ça remonte au temps où j'étais encore en Angleterre. Je... je suis issu d'une famille anglaise, ce qu'on peut appeler une bonne famille. Ma mère m'a eu très jeune, mon paternel devait se marier avec elle mais il a prit peur quand elle lui a avoué qu'elle était enceinte. Elle pensait sans doute que ça le retiendrait. »

Il parlait d'un air blasé, comme s'il avait déjà raconté cette histoire, encore et encore. Il poussa un ricanement sans émotion alors qu'il parlait de sa mère et reprit la parole. « Je crois que ma mère ne m'a jamais réellement aimé. Enfin, si, elle m'a aimé. Mais je pense que je ne convenais pas à ses attentes, dans le fond. Je n'étais pas assez gentil, pas assez fort, pas assez beau, pas assez pur. Le seul point sur lequel j'étais bon, c'était ma réussite scolaire. Ils se sont rendus compte à quel point l'école était simple pour moi. Newt s'est souvent moqué de moi en me demandant comment une femme aussi stupide que ma mère avait pu engendrer un génie scolaire comme moi. Ma mère a poussé tellement sur ce point-là qu'ils ont réussi à me faire sauter deux classes. »

Mr Tomlinson [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant