Je changerai pour toi, Camren

Chapitre 16

PDV Lauren :

La routine s'installait de nouveau et tout était beaucoup plus fade sans Camila. J'avais toujours apprécié mon travail, j'aimais être au contact des gens, les conseiller dans leur lecture, ranger les vieux livres sur les étagères poussiéreuses, et l'odeur qui s'en dégageait était sans égal. Pourtant, un vide immense m'habitait. Toutes mes pensées étaient tournées vers Camila, qui enchainait les concerts : elle avait un succès fou, chaque soirs elle faisait salle comble. Plus aucun billet n'était disponible, j'étais tellement fière d'elle. Nous nous appelions chaque soirs, elle prenait des nouvelles de moi régulièrement, au moins elle ne m'oubliait pas. J'avais peur qu'elle finisse par se lasser de cette situation, être loin de l'être aimé était une douleur sans pareil. Dinah essayait de me faire bouger mais je n'avais vraiment pas la tête à ça. Je n'avais pas reçu d'appel de Camila depuis deux jours, ça me semblait être une éternité, mais bon, elle devait surement être trop occupée pour penser à moi. Tout ce que je souhaitais c'était rester chez moi, enfermée malgré le soleil qui cognait. Le bonheur des gens me donnait envie de vomir, j'avais l'impression que peu importe l'endroit où je me trouvais, il n'y avait que des couples débordant d'amour et de niaiserie. C'était vraiment écœurant.

- Lauren, tu peux faire un peu attention ? C'est la troisième fois que je passe derrière toi aujourd'hui !
Je souffla d'exaspération, ma responsable commençait sérieusement à me taper sur le système. Moi qui d'habitude était quelqu'un de plutôt calme et enjouée, j'étais devenue aigrie au fils des jours et un rien m'énervait, je ne me reconnaissais plus.

17h. Cette journée était enfin terminait. Je pointa et me dirigea vers le vestiaire, je regardais mon téléphone : Dinah m'avais bombardée de SMS, pour une fois qu'elle était à l'heure. Je sortie et elle m'attendais devant la librairie.
- Ah te voilà enfin!
- Pour une fois que c'est moi qui te fais attendre! Dis-je en plaisantant.
- Très drôle Jauregui ! Bon tu viens, j'ai envie d'aller faire un tour sur la plage.
- Hum, j'ai envie de rentrer à l'appart plutôt!
- Oh non tu vas pas faire ta dépressive encore! On va se poser une heure à la plage et seulement après on rentrera.
- Hum bon d'accord, gromelais-je dans mon coin.
Je trainais des pieds jusque la plage et le chemin se fit en silence. Nous nous posâmes sur la plage, et Dinah me racontait à quel point tout aller bien dans le meilleur des mondes avec Normani. Bien sur j'étais heureuse pour ma meilleure amie, mais tous ce bonheur dégoulinant me rappelais à quel point moi, j'étais malheureuse. Mon regard se posa sur l'océan, le soleil commençait à se coucher, les reflets orangés venaient mourir au loin sur la ligne d'horizon. Dinah me parlais, mais je n'entendais rien de ce quel me disait : à cet instant présent, il n'y avait que moi et l'océan. Je pensais à Camila, me demandant si je lui manquais comme elle me manque, si elle pensait à moi. Dinah passa sa main devant mes yeux :
- Lauren, t'es avec moi là ?!
- Oui pardon.
- Hum tu m'écoutes pas vraiment, aller lève ton cul on va rentrer.
- Quoi déjà ? Tu voulais pas rester plus longtemps ?
- Ah quoi bon? Tu m'écoutes pas..
Je m'en voulais un peu, je devrais me réjouir d'avantage pour mon amie plutôt que de me lamenter sur mon sort. Camila ne m'avait pas appeler depuis deux jours et je ne pouvais pas penser à autre chose. Peut être avait-elle fini par se rendre compte que notre histoire ne marcherait pas et peut être ne voulait-elle plus s'encombrer de moi. Ou alors elle avait trouvé mieux, une star internationale qui l'aiderait à briller et qui lui permettrait de faire la Une des couvertures les plus glamours. Cette pensée me brisa le cœur et je soupira. 

Après 15 minutes de marche, nous étions enfin arrivée chez moi. J'enclencha la clé dans la serrure, je savais pertinemment que j'allais me prendre un savon par Dinah. Je rentra la première et elle suivit :
- Lauren ?! C'est quoi ce bordel ?!
- J'ai pas eu le temps de ranger hier.
- Non mais ce bordel ne peux pas dater que d'hier! Il y a de la bouffe partout, tes fringues trainent par terre et, c'est quoi ça..
Elle se dirigea vers la table basse en face du salon.
- Une bouteille de Jack Daniel's, sérieusement ? Tu bois toute seule maintenant ?!
- Oh ça va Dinah t'es pas ma mère, j'étais pas bien hier soir j'ai voulu boire un petit verre et voila, on va pas en faire tout un drame!
- Oh si on va en faire tout un drame! Ton appart est une porcherie, je l'ai jamais vu dans un état pareil ! T'es maniaque d'habitude il n'y a pas un seul grain de poussière et là c'est la débandade !
J'argua un sourcil et me mis à rire.
- Débandage, sérieusement ?
- Oui bon ça va! Dit elle en rigolant, t'as très bien compris ce que je voulais dire! Qu'est ce qui va pas avec toi ?
- Rien, Camila me manque, ma vie est d'une routine infernale, tout me fait chier, j'en ai juste marre de tout!
- Camila va revenir bientôt t'en fais pas! En attendant on va ranger cette porcherie, aller bouge ton cul !
Elle me balança un coussin en pleine tête. Décidée à avoir le dernier mot, je pris un polochon et me dirigea vers elle, elle était de dos donc elle ne m'avais pas vu arrivée. Je l'appela, elle se retourna, et à ce moment là je frappa de toute ma minuscule force en éclatant de rire.
- Tu vas me le payer Jauregui!
Elle attrapa un coussin et se mis à ma poursuite, nous courrons dans l'appartement comme deux enfants. J'arrivais au bout du couloir, j'étais piégée :
- T'es fichue !
Et elle se jeta sur moi, me faisant tombée, elle se mis à me frapper, puis commença à me chatouiller : elle savait que je ne supportais pas ça.
- Non pitié stop Dinah je t'en supplie, dis-je avec difficulté.
Elle se mis à califourchon sur moi pour me bloquer.
- Qui c'est la chef maintenant ? Demanda t'elle avec un sourire victorieux.
- C'est toi c'est toi t'as gagné!
Elle s'arrêta et leva les mains en l'air en signe de triomphe. Nous rigolions comme deux enfants. Soudain elle se stoppa, me regarda :
- Je m'inquiète pour toi Lau... T'es plus la même depuis quelques jours..
- Je sais Di.. Je vais me reprendre je te le promet..
Elle s'abaissa à mon niveau et me fis un câlin, je caressa ses cheveux pour la rassurer. Je devais me reprendre en main, moi même je ne me reconnaissais plus et je m'étais toujours promis de ne jamais changer pour quiconque.
Je me releva et l'aida à se relever à son tour. Je me dirigea vers ma cuisine et pris un énorme sac poubelle, je mis la musique à fond, du Beyoncé bien sur, et nous commençâmes à ranger l'appartement. C'est vrai que j'avais un peu abusé, il y avait énormément de bordel. Je me dépêcha de cacher les bouteilles de bières, je savais que si Dinah les voyait j'allais encore me faire engueuler.
Après trois heures de travail, mon appartement avait enfin retrouver son standing.
- Tu veux que je reste avec toi ce soir ? Me demanda Dinah.
- Non t'en fais pas ça va aller! Va passer la soirée avec Normani, dis-je en souriant. J'étais touchée qu'elle prenne autant soin de moi.
- Je peux annuler si tu ne te sens pas bien.
- Non promis je vais regarder un film et me coucher tôt, je suis un peu fatiguée.
- Bon comme tu voudras, mais surtout si tu as besoin n'hésite pas à m'appeler, Super Dinah arrivera en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire!
Je rigola. Elle était vraiment adorable. Elle déposa un baiser sur ma joue, et après l'avoir remercié de son aide, elle repartie. Je me retrouvais seule de nouveau.
Il était vingt heure, je n'avais pas très fin, j'avais déjà enfilé mon pyjama et je m'apprêtais à me coucher quand soudain quelqu'un sonna à la porte. J'espérais au plus profond de moi que ce n'était pas encore cet abruti de Miguel. Je regarda par le judas, et un doigt obstrué la vision. J'hésitais à ouvrir, puis on sonna de nouveau. J'ouvris la porte et resta bouche bée :
- Bah alors, tu n'es pas heureuse de voir ta copine ?!
- Ca, Camila ? Qu'est ce que tu fais là ?
Elle sauta dans mes bras et me fit un koala hug, je la serrais fort contre mon corps comme si j'allais la perdre de nouveau d'un instant à l'autre. Je touchais ses cheveux, respirais son odeur comme pour m'assurer que je ne rêvais pas et qu'elle était bien dans mes bras à l'instant présent. Elle m'avais tellement manquée, je me sentais revivre de nouveau. A cet instant présent je remercia profondément Dinah de m'avoir motivée à ranger mon appartement.
- Tu me manquais beaucoup trop, dit elle.

Elle était beaucoup trop mignonne. Je plongea mes lèvres sur les siennes, le baiser était doux, passionnée, personne ne cherchait à dominer, nous cherchions seulement à rattraper le temps perdu. Je me détacha d'elle, la regardant avec tendresse, tout en remettant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
- Comment as-tu pu te libérer ?
- J'avais quatre jours de repos alors tout de suite après mon concert j'ai pris le premier vol pour Miami, je reste deux jours je devrais repartir le matin mais au moins j'aurais pu passer un peu de temps avec toi. Tu m'as tellement manquée Lauren.
J'avais l'impression d'être dans un conte de fée. La femme dont j'étais amoureuse avait traversé un océan pour me voir, moi, et cela pour seulement deux jours. C'était complétement dingue. Elle me faisait tomber un peu plus amoureuse d'elle à chaque fois.
- Tu as mangé ? Tu dois être épuisée!
- Oui j'ai mangé dans l'avion mais effectivement je suis épuisée, dit elle en rougissant.
- Tu veux aller prendre une douche avant de dormir ?
- J'en rêve depuis que j'ai posé mes fesses dans cet avion, dit elle en rigolant.
Son rire enfantin était la plus douce mélodie à mes yeux. Je lui fis visiter mon appartement, après tout c'était la première fois qu'elle venait. Il n'était pas spécialement grand, mais il était à mon image : assez chaleureux, et la décoration me plaisait énormément, un mélange de bois et d'acier, ainsi qu'une décoration assez moderne. Simple, mais efficace. Je l'emmena dans la salle de bain, et prépara ses affaires de toilettes. Elle avait apporté une petite valise et sortie un pyjama. Je l'embrassa et la lassa prendre sa douche, elle devait être morte de fatigue.

Une vingtaine de minutes plus tard elle avait terminé, elle me rejoigna dans ma chambre, en serviette. L'eau ruisselait encore un peu sur son corps, et ses cheveux mouillés lui donnait un côté sauvage qui réveilla mes instincts les plus primaires. Je me contenais pour ne pas lui sauter dessus, avec le vol elle devait avoir envie que d'une chose : dormir.
Elle avança jusque mon lit, sur lequel j'étais posée. Elle me demanda un pot de crème, je lui tendis et elle me regarda : son regard s'était assombri. Elle posa sa jambe sur le lit et commença à étaler la mixture. Elle allait incroyablement lentement, et son regard était toujours ancré dans le mien. J'avalais difficilement ma salive, une chaleur intense pris naissance dans le creux de mon ventre. Elle me regarda de nouveau :
- Bébé, tu veux bien m'en mettre dans le dos ?
- Bien sur! Allonge toi, je vais te faire un massage !
Je la fit s'allonger et fit glisser la serviette jusque ses fesses, son dos était dévêtu, et je m'assis à califourchon sur elle.
Je pris un peu de crème que je réchauffa dans mes mains, et commença à l'appliquer sur son dos. Sa peau était incroyablement douce. Je m'appliquais pour la détendre, des tensions étaient présentes dans le haut de son corps. Je descendais petit à petit dans le creux de ses reins, et visiblement mes gestes ne la laissait pas insensible étant donné que son petit corps commençait à se cambrer à chacun de mes mouvements. Après plusieurs minutes, j'annonçais fièrement avoir terminé, je lui fit quelques baisers sur son cou : elle sentais divinement bon. Sans que je m'y attende, elle me fit basculer et passa au dessus de moi. Elle était désormais en position de force, son regard était planté dans le mien et j'avais l'impression de ne déjà plus faire qu'un avec elle. J'avais l'impression qu'elle pouvait lire en moi, elle commença à caresser ma poitrine et fit glisser mon haut, très vite je me retrouvais sans soutien gorge. Elle me regardait amoureusement, et je pouvais lire dans ses petits yeux marrons à quel point elle tenais à moi, jamais je ne m'étais sentie aussi aimer.
Sa serviette était tombée et Camila était complétement nue sur moi, elle fit glisser mon jean, et bientôt seul un léger tissu nous séparer, recouvrant mon intimité. Elle s'amusait à jouer avec moi, sa langue glissant le long de mes cuisses tandis que ses doigts s'amusait à titiller mon intimité à travers le tissu.
- Camz...
 D'un coup, elle l'agrippa avec sa bouche et la fit glisser le long de ma cuisse, faisant augmenter instantanément ma température. Elle s'amusait toujours avec mon intimité sans vraiment y aller. Je décida de la faire basculer de nouveau, et je me retrouva au dessus d'elle.
- Dominante ce soir ? Dit elle en me regardant.
- Je veux te faire plaisir mon amour, dis-je avant de plonger sur ses lèvres. Nos langues se rencontrèrent à nouveau, et j'essayais de dominer le combat tandis que mes mains exploraient une fois de plus son corps. Elle aussi était bouillante. J'embrassa son cou, et descendit mes baisers, prenant bien soin de m'occuper de chaque parties de son corps m'attardant tour à tour sur son cou, puis sa clavicule, sa poitrine, descendant inexorablement vers son intimité.
J'humidifia deux de mes doigts avant de les introduire, ma langue venant également au contact de son intimité. Elle poussa un gémissement, et son corps commençait à se cambrer dans une cadence régulière, tandis que ses mains agrippèrent les draps. Elle posa ensuite une main sur ma tête, signe qu'elle voulait que j'accélère mes mouvements, ce que je fit. J'aimais avoir le pouvoir et lui procurer autant de plaisir. Après plusieurs minutes, elle poussa un dernier gémissement en criant mon nom.