Chapitre 23

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PDV Camila :

Lauren posa son regard sur moi après avoir porté sa main à son nez. Lorsqu'elle remarqua le filet de sain qui s'y échappé, elle devenue livide. Jamais son corps n'avait semblait aussi blanc, ses yeux verts émeraudes étaient devenus sombres, très sombres, une lueur de terreur s'en empara. Elle me regarda, comme si elle me suppliait de lui venir en aide mais j'étais complétement pétrifiée par la peur. Mon corps était tétanisé, mon souffle coupé. J'essayais de bouger mais c'était comme si le temps autour de moi c'était arrêté, comme si le monde entier était sur pause. La musique ne parvenait plus jusque mes oreilles, Cara qui était derrière Lauren était toujours en train de rire, à moitié avachi par terre. Et tout ce que je pouvais voir c'était la femme dont j'étais amoureuse, complétement paniquée tentant de faire pression sur son nez pour arrêter l'hémorragie, mais je savais au fond de moi que ce n'était pas qu'un simple saignement de nez vu la quantité de drogue qui se trouvait sur l'évier.

Lorsque mon corps répondis de nouveau et que je m'approcha enfin d'elle pour tenter de la soutenir, elle s'écrasa au sol lourdement, sa tête heurtant l'évier. Elle tomba telle une poupée de chiffon, un mannequin désarticulé dans un bruit assourdissant sur le carrelage froid de la salle de bain. Mon cœur s'accéléra à cette vue, j'avais tellement peur de la perdre à cet instant précis. Je criais, demandant de l'aide, mais la musique était beaucoup trop forte pour que quelqu'un puisse nous entendre de l'étage.

Je sortis mon téléphone portable et composa le numéro des urgences d'une main, tandis que ma seconde main caressait la joue livide de Lauren. Cette même joue qui était toujours un peu rosie, était maintenant d'un blanc immaculé. C'était comme si plus aucune goutte de sang ne circulait dans son corps, comme si la vie c'était échappée et son âme envolée. Je commençais à pleurer lorsque j'entendis enfin une voix de l'autre côté du téléphone : une opératrice téléphonique avait enfin décrochée :

[opérateur urgence] - 911 bonsoir, quelle est votre urgence ?

[Moi] - Bonsoir  bonsoir, mon amie a fait une overdose, enfin je crois. Il y a du sang, du sang partout et je ..

Je n'arrivais pas à articuler, l'émotion et l'angoisse avait enroulée ma voix, j'essayais de m'exprimer mais c'était comme dans mes pires cauchemars lorsqu'un inconnu vous agrippe et que vous tentez de toutes vos forces de hurler mais qu'aucun mot ne sort. C'était comme si mon propre corps était devenue mon geôlier.

Opérateur urgence  - Votre ami saigne ?
Moi - Oui, oui, elle saigne du nez et elle ne réagit plus, s'il vous plait venez vite..
Opérateur urgence - Respire t'elle toujours ? Où vous trouvez vous ?
Moi  - Je, je sais pas attendez. Cara, c'est quoi l'adresse ? Cara j'te jure que si t'arrêtes pas de rire je t'écrase ta sale gueule au sol! C'est quoi l'adresse bordel de merde ?!
Cara  - 9 impasse des roses! Mais ça va elle respire encore regarde.
Moi - Halo, halo, 9 impasse des roses! Vous m'entendez ?
Opérateur urgence - oui je vous entends mademoiselle. J'ai envoyé une ambulance, ne touchez surtout pas votre amie mettez juste la en position latérale de sécurité, l'ambulance devrait arriver dans quelques minutes.
Moi - S'il vous plait dépêchez-vous je vous en prie.

Je raccrocha pour prendre la tête de Lauren dans mes mains et m'assurer qu'elle respirait toujours.
.... - Camila ça fait une heure qu'on te cherche t'étais passé où ?
Moi - Oh Joey enfin!
Joey - Bordel Camila qu'est ce qu'il s'est passé ?!
Moi - Elle a fait une bêtise et je.. elle s'est écroulée elle ne respirait plus, j'ai appelé les urgences mais ils mettent un temps pas possible à arriver. Lauren reste avec moi je t'en supplie bébé..

Après d'interminables minutes, les ambulanciers étaient enfin là. Je n'arrivais pas à calmer ma respiration, voir Lauren inconsciente, gisant au sol avec tous ces ambulanciers s'affairant autour d'elle m'étais insupportable. Je n'arrivais pas à contrôler ma respiration et mes larmes n'arrêtaient pas de couler. Les deux hommes déplacèrent Lauren sur le brancard tandis que la troisième ambulancière tenter de me réconforter. Je suivis les deux hommes qui descendirent Lauren de l'étage et ce n'est qu'une fois en bas de l'escalier que je remarqua que la musique avait cessé : tous les regards étaient braqués sur nous, personne ne bougé. Au moment où nous allions sortir de la maison, je remarqua qu'une jeune femme avait sortie son téléphone et tentait de prendre une photo de moi : je ne réfléchis pas un instant et m'empara de son cellulaire que je brisa avec force sur le sol. L'objet avait explosé sous la force du choc et des morceaux de plastique jonchés le sol. Je regarda la jeune femme et écrasa ce qu'il restait de l'écran avec mon talon tout en regardant cette femme. Même dans des moments pareil les vautours n'étaient jamais loin.

Je changerai pour toi, CamrenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant