Mathilde

Chapitre 17

Moi : Tu sais, depuis toute petite je suis amoureuse de toi. La première fois que je t'ai vu, j'ai adoré ce que tu dégageais, ta façon d'être, ton sourire... Et puis nous sommes devenus amis, très amis. J'ai vécue des moments improbable à tes côtés. Sûrement les meilleures mais aussi les pires. Et aujourd'hui, je...

Je commence à sangloter.

Oli ( inquiet ) : Continue, arrête de pleurer ne t'inquiète pas, parles moi.

Moi : Et aujourd'hui, je crois qu'il est temps qu'on se sépare petit à petit.

Oli ( en commençant à pleurer ) : Quoi ? Mais pourquoi ?

Moi ( en pleurant ) : Je.. Je suis malade Oli.

Oli : Tu ?

Moi : Je suis malade. J' ai....

Oli : Tu as quoi ??

Moi : J'ai... Une tumeur au cerveau Olivio.

Oli : Mais... Mais qu'est ce que tu racontes.

Je lui tends une pochette avec les résultats de l'irm.

Moi : Regardes

Oli dépose des larmes sur les feuilles.
Il se lève violemment et pars de la pièce en pleurant. Je ne peux pas m'empêcher de faire de même en m'allongeant sur la banquette.
Vous savez, c'est difficile de se dire que l'on va mourir.
Je ne vais plus revoir les gens que j'aime.
Je ne serais jamais enceinte.
Je n'accoucherais jamais.
Je n'aurais jamais d'enfant.
Je n'enseignerais jamais la musique.
Je ne ferais jamais le tour du monde.
Je ne ferais plus de concerts.
Plus de violoncelle.
Plus de soirées entres amis.
Je ne rirais plus.
Je ne ferais plus jamais l'amour.
Je n'aimerais plus.
Je ne dessinerais plus.
Je ne chanterais plus.
Je ne sourirais plus.

Je ne vivrais plus.

Je me lève avec difficulté. Je cherche Olivio dans le bus. J'entends des pleurs venant des toilettes, il s'était enfermé dedans.

Moi ( à travers la porte en pleurant ) : Oli... S'il te plaît. Sort...

Oli ( en pleurs ) : Laisse moi Mathilde, s'il te plaît.

Moi : On... On doit discuter.

Il ne me répond pas. J'engage donc un monologue...

Moi ( en pleurant ) : Olivio, je t'aime. Plus que tout.
Si je dois mourir, je veux respirer mon dernier souffle... P... Près de toi.
Main dans la main, pouls contre pouls.

Je m'assois.

Moi : Tu sais, c'est encore plus difficile pour moi.
Je me vois mourir.
Tu imagines ?
Je me vois mourir.
Est-ce que j'aurais pu imaginé dire ça un jour ? Non.
Aide moi Oli. Aide moi.

Oli ( en pleurant ) : Mathilde... Pourquoi tu me dis ça maintenant ?

Moi : Je ne savais pas comment te le dire... C'est jamais le bon moment.

Oli : Tu es allez quand à l'hôpital ?

Moi : Il y a 3 jours en Bretagne...

Oli : C'etais pour ça que tu es partie à 6 heure du matin l'autre jour ?

Moi : Oui.

Oli : Pourquoi tu y es aller ?

Moi : Je perd mes cheveux Oli...

Il ne répond pas puis déverrouille la porte. Je me lève.
Je lis une détresse sur son visage rougit par les larmes. Il me regarde dans les yeux. Je détache mes cheveux. Il vois.

Oli : Qu'est ce qu'on va faire Mathilde ?

Moi : Je... sais pas.

Oli : Je t'aime.

Je pleure à nouveau, dans ses bras.

Oli : Je vais t'aider, on va se battre Mathilde.

Moi : Il reste 5 mois pour ce battre.

Oli : 5 mois ?

Moi : Dans 5 mois, tu ne me verras plus.

Oli : Tu es gravée sur mes pupilles Mathilde, tu seras toujours là.

Il semblait horrifié à l'idée de prononcé cette phrase. Je sentais ses bras trembler sur mon corps.
Il avait peur.
Encore plus que moi.