Le Clan Blackstone [Tome 2] Secrets dans la lumière.

CHAPITRE HUIT ♦ DEUXIÈME PARTIE

      Je prends une profonde inspiration, comme pour gonfler mon courage, avant de me tourner vers Nathaniel.

    — Qu'est-ce que vous faites ici ?

   J'essaie de paraitre froide et détachée, alors que tout ce que je désire, malgré ma colère, c'est de courir dans ses bras. Il m'a terriblement manqué.

   Je l'interromps avant qu'il ne me réponde :

   — Et s'il vous plaît, évitez la réponse de l'homme des cavernes dominant et vaniteux.

   « Je suis venu récupérer ce qui m'appartient. ». Ses mots font encore écho dans mon esprit, et aussi déplacés et machistes sont-ils, je ne nierais pas avoir éprouvé de l'excitation à leur entente. Cependant, je refuse de le lui avouer, il pense déjà suffisamment avoir de l'emprise sur moi. Et si notre relation doit perdurer, j'exige qu'il me considère comme son égale, et non comme sa putain de propriété. Cela dit, je ne verrais pas d'inconvénients à l'entendre me susurrer ces mots pendant qu'il s'enfonce en moi.

   — Je ne supportais plus d'être loin de vous.

   Sa déclaration me coupe le souffle. Je sais que pour un homme comme lui, ces mots ont une connotation beaucoup plus intime que pour la plupart des gens.

   Alors que je cherche encore mes mots, troublée par les siens, il reprend la parole :

   — Amanda m'a envoyé des photographies de l'irlandais et de vous. Ensemble. Enlacés.

   Il prononce ces deux derniers mots d'une voix gutturale, avec un profond grondement dans sa poitrine. La bête sous sa peau réclame d'être libérée.

   — James n'est pas votre rival. C'est un ami, rien de plus, rien de moins. Si nous étions dans les bras l'un de l'autre c'était de manière purement amicale, et je vous interdis de me le reprocher, surtout pas quand vous, vous ne vous gênez pas pour publiquement flirter avec cette garce peroxydée d'Amanda !

   Il plisse légèrement le front. C'est ça, faite celui qui ne comprend pas, MacWood !

   — De quoi...

   Je le coupe :

   — J'ai vu les photos d'elle et de vous, celles prises lors de la fête donnée par Hawk Business. Encore un peu et vous la baisiez devant tout le monde !

   À peine ouvre-t-il la bouche que je le coupe à nouveau, levant mon index vers lui :

   — Et je sais ce que vous allez me dire : que c'est moi qui suit partie, (je me mets à faire les cents pas) que je vous ai quitté. Sauf que je ne vous ai pas quitté dans le sens : mettre fin à notre relation ; je vous ai quitté dans le sens : j'avais juste besoin d'une pause, de m'éloigner pour réfléchir. Je...

   Nathaniel m'attrape soudainement par les bras, me maintenant immobile face à lui.

   — Je n'ai pas baisé Amanda. Ni aucune autre femme.

   Je me méfie de son air sincère, il m'a prouvé mainte fois à quel point il était bon acteur. Je me force à rire en me dégageant de ses bras, puis remets de la distance entre nous.

   — Oh pitié, MacWood ! Je m'exclame en ignorant le soupçon de tristesse que je crois voir passer dans ses yeux.

   J'aimerais tant croire que mon rejet ait blessé autre chose que son ego.

   — Vous êtes insatiable, alors ne me faites pas croire que vous vous êtes abstenu de sexe ! Je suis prête à parier qu'à la minute où j'ai quitté le manoir, vous aviez déjà appelé une de vos poufs !

    Nathaniel sert les poings en avançant rageusement vers moi.

   — Non pas à la minute, mais à la seconde où tu as quitté mon manoir, j'ai tout détruis autour de moi ! J'ai dévasté tout ce qui se trouvait à ma portée, de la même manière que tu m'as brisé en me quittant !

   Respire Anna, respire. Ne le laisse pas te manipuler.

   — J'ai baisé de nombreuses femmes, je ne vais pas m'en cacher, jamais ! Je vénère le sexe et, oui je suis foutrement insatiable ! Mais dès l'instant où tu m'as donné une seconde chance il n'y a eu que toi ! Tu as réussi par je ne sais quel putain de moyen à briser l'armure que j'avais mis tant d'années à forger et que je pensais indestructible ! Tu t'es insinuée sous ma peau, a infiltré mon esprit, et comme si cela ne suffisait pas, tu as marqué ma putain d'âme ! Alors non, je n'ai pas baisé Amanda, ni aucune autre femme, aussi certaine que tu sembles vouloir le penser, parce que la simple idée d'être intime avec une autre que toi me révulse ! Gronde-t-il, ses yeux d'un bleu électrique plongés dans les miens. C'est toi que je veux, toi, et uniquement toi, Anna, ajoute-t-il dans un murmure.

► Média : Anna.

[Note d'auteur : Et voilà la fin du chapitre huit !

► Vous pouvez le dire que je suis une sadique de le finir ainsi :) ... J'ai hâte de lire vos avis !!

► N'hésitez pas à me faire des remarques, positives ou négatives. Je ne mords pas,... normalement ;)

► Je vous dis à vendredi prochain pour le chapitre neuf. En attendant, je vous fais d'énormes Bisous. XOXO AMBRE W.H. ]