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Il était déjà 4 heures du matin, Mathilde était partie se coucher dès que nous étions rentrées et moi, moi il m'était impossible de trouver le sommeil. Vous savez ce genre de nuit où vous avez beau user toutes vos techniques pour vous endormir, rien ne marche et votre cerveau tourne à 1000 tours secondes. Oui c'était bien ce genre de nuit.

À 4h36 mon téléphone vibra.

De Inconnu : Descends je suis en bas de ton hôtel.

Il y avait deux possibilités : Jules ou Enzo. Sans trop connaitre Enzo, ça m'aurait étonné qu'il envoie ce genre de message. Et au fond de moi, j'espérais, sans vraiment savoir pourquoi, que ça serait Jules.

À Inconnu : C'est qui?
De Inconnu : Beauté, tu sais très bien qui c'est. Descend.

Plus de doute c'était lui. J'hésite quelques instants puis j'enfila les premières fringues qui me tombèrent sous la main. J'enfila un cardigan qui était dans l'entrée et je pris soin de refermer la porte doucement pour ne pas que Mathilde puisse m'entendre.

Arrivée en bas, le froid me saisis. Nous avions beau être au moins de Juin, quelle fraicheur ces nuits parisiennes. J'attendis quelque secondes en bas de l'hôtel. Aucun trace de Jules. 2 messages, 1 appel - sans réponse.

C'est alors que j'entendis des rires qui provenaient d'un endroit plutôt sombre au bout de la rue.

- Je t'avais dit qu'elle sortirait, entendis-je au loin.
- Putain t'avais raison. Elle est naïve la petite ou quoi?

C'était une voix féminine qui accompagnait celle de Jules. J'entendais des bruits de talons arrivaient vers moi, et lorsqu'ils furent éclairer par la lumière d'un lampadaire, il n'y avait plus de doute - Jules et sa connasse.

Je ne comprenais pas, je ne comprenais rien. Il m'avait faite sortir pour se payer ma tête?
Alors qu'ils n'étaient plus à quelques pas de moi, Jules me lança :

- C'est bon princesse tu peux rentrer. Je voulais simplement montrer à Eve que je faisais de toi ce que je voulais.
- Pardon?, j'étais sonnée.
Avait-il vraiment fait ça?

- Ouais, je voulais prouver que t'étais un peu ma "chose". T'as fait ta part du taff, donc tu peux disposer maintenant.

Alors qu'il prononçait ces paroles, il était enfin planté devant moi. Et moi, je ne savais toujours pas quoi dire ou quoi faire. Finalement, ma haine pris le dessus, et en quelques secondes ma main se retrouva violemment sur sa joue. Le bruit raisonna dans toute la rue.
Jules fut sonné, sa connasse n'en parlons pas.

Nos regards ne s'étaient pas croisés depuis que je lui en avais collé une. Mais quand ses yeux noirs pénétrèrent les miens, je vis au fond de lui que je l'avais mis dans une colère monstre.

Il avait lâché la main de sa copine, il avait désormais les poings serrés, quasiment prêts à frappés. La mâchoire contractée et les yeux injectés de sang. On aurait dit un junkie en manque.

Finalement ce n'est pas moi qu'il frappa, mais la baie vitrée de l'hotel qui était derrière moi.

Des bouts de verres plein le trottoir et plein le hall d'entrée. La sécurité fut aussi tôt dépêchée sur place. Ils embarquèrent Jules dans une salle retirée de l'hôtel.

L'autre salope rentra en taxi, et moi encore une fois j'étais plantée là à ne pas savoir quoi faire. Il était 5 heures du matin maintenant. Le calme était revenu au sein de l'hôtel et ne voyant pas Jules sortir de cette salle, je décida de remonter dans la chambre.

Et puis de toute façon pourquoi est-ce que je l'attendrais? C'est un pauvre connard, un de plus. Je ne peux pas croire ce qu'il a fait ce soir.

1 heure plus tard on toqua à la porte. Mathilde étant encore endormie. J'ouvris la porte et tomba sur le visage de Jules. Un mélange de violet, de bleu, de rouge et un oeil au beurre noir.

En le voyant ainsi, je ne pu m'empêcher de porter mes deux mains à ma bouche.

- T'es contente de toi maintenant? Me demanda-t-il.

Sans même que je l'y invite, il pénétra dans l'appartement en direction de ma chambre.

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L'éveilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant