Chapitre 9 : Today is the day we get our people back !

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Des cris d'agitation me tirent de notre sommeil. Costia est blottie contre moi et dort profondément. Je souris en la voyant aussi apaisée, et lui soulève le bras doucement pour ne pas la réveiller. Depuis hier après-midi, je suis sur un nuage duquel je n'ai pas envie de redescendre. Mais la réalité est belle et bien là, et cette agitation à l'extérieur m'intrigue suffisamment pour me pousser à m'extirper du lit. Je constate par la même occasion que ma mère est assise à table, et que si j'avais voulu lui cacher ma relation avec Costia, c'était loupé. Heureusement il n'en est rien. Je sors de la maison après lui avoir déposé un baiser sur le front, et lui avoir demandé de dire à Costia de me rejoindre lorsqu'elle serait réveillée.

         A peine sortie, j'aperçois Indra qui arrive à cheval, et me salue rapidement avant de m'entrainer avec elle voir Anya. Respectueusement, elle sert le bras de notre chef, avant de lui faire le rapport de la situation à Polis.

-       « Heda se mettra en chemin dès demain à l'aube, comme convenu, sauf si nous envoyons un cavalier lui dire que la situation est sous contrôle. » déclare Indra.

-       « Bien. Si Astria doit revenir elle reviendra ce soir. Si ce soir nous n'avons pas de nouvelles, alors... » hésite Anya, « Alors cela signifie qu'elle ne reviendra pas. »

Soudain, un cor émettant un son que je ne connais pas retentit. Indra et Anya s'interrompent, et nous sortons précipitamment de la maison, pour courir vers le bruit que nous venons d'entendre. Des cris s'élèvent de nos guerriers en campement à l'orée du village. Costia sort de chez moi au moment où nous passons en courant à sa hauteur, je lui crie alors de venir, ce qu'elle ne tarde pas à faire. Nous arrivons devant un cavalier, seul, dont le cheval est essoufflé. Il porte des peintures blanches, et un sac en tissu qu'il ne tarde pas à balancer aux pieds d'Anya. Je peux deviner l'espace d'un instant dans ses yeux la peur de ce qu'il contient. J'ai la même et Costia aussi. Mais rapidement je me rends compte que cela ne peut pas être sa tête. Trop petit.

-       « De la part de Nia. »

Anya se baisse, et ramasse le sac pour en sortir un bracelet en bronze, que portait Astria à son départ.

-       « Tu as deux jours pour céder une partie de tes terres du nord à Azgeda, et dire à Polis qu'un accord a été conclu. Floukru devra céder une partie de son commerce. Sans cela, Nia exécutera Astria, ainsi que les trois autres. Nous avons quelqu'un à Polis qui nous confirmera que le message est bien passé, à la moindre trahison nous les tuons tous. »

Je saisis rapidement une lance qu'un guerrier à proximité tient, et le menace avec. Je suis prête à tirer, un seul signe de tête d'Anya et il meure sur le champ. Mais au lieu de ça, elle lève le bras me signifiant de baisser mon arme. J'entends derrière moi Indra murmurer que c'est un chien qu'il faut abattre. J'obéis malgré tout à Anya, et alors qu'elle fait glisser entre ses doigts le bracelet, elle lui dit sauvagement qu'elle accepte son marché. Sa décision me surprend, surtout quand je repense à notre discussion de la veille. Anya doit avoir un plan. Elle ne céderait jamais des terres à Azgeda, mettant en danger sa population, dans le seul but de sauver quatre personnes sans avoir une solution de repli. D'ailleurs, qui est la quatrième ?

D'un air assuré, il fait demi tour avant d'élancer son cheval au grand galop se frayant difficilement un passage au milieu de nos hommes qui eux, n'ont aucune envie de le laisser passer. Anya fait brusquement demi-tour, et je m'apprête à la suivre lorsqu'Indra me retient par le bras.

-       « Anya ne doit pas faire ça, c'est de la pure folie ! » conteste t'elle.

-       « Je sais, Indra. Je veux savoir ce qu'elle a derrière la tête, ne t'inquiète pas. »

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