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Selem aleykoum.





- Quelques jours plus tard.

Journée banale, comme depuis un moment maintenant. Je me lève, m'habiller et mange en compagnie de Sana. On sort et prend le bus pour aller en cours. La matinée passe tranquillement, les cours s'enchaînent. J'essaye tant bien que mal de suivre les cours. Les jours défilent et toujours aucune nouvelles de Hilel. J'ai peur pour lui. Peur de savoir qu'il a finit au placard, qu'il ai pris des années fermes.

A midi on sort manger avec Chems et Sibel.

Je vous passe la journée, il ne sait pas passer grand chose.

A 18h je rentre toujours accompagnée de Sana et Chems. Il nous dépose a la cité, je lui propose de monter boire un truc mais il me dit qu'il a quelque chose à régler, je n'insiste pas plus.

Sana se pause devant la télé et moi je cogite pour pas changer. Mon frère me manque. Je n'ai plus eu de nouvelles de lui depuis longtemps.

Je vérifie dans mon téléphone si j'ai encore son numéro d'écrou et c'est le cas. J'attrape une feuille et un stylo.

Je sais pas par ou commencer. On va faire simple.



Amir,
Selem aleykoum wa rahmatulah wa barakatu.
Je sais qu'a l'heure qu'il est la dernière personne dont t'aimerai avoir des nouvelles c'est moi, mais wAllah mon frère fait pas l'égoïste et lis jusqu'au bout. Je sais que tu m'en veux de t'avoir trahis, je sais que tu m'en veux de ne pas t'avoir écouter, je sais que tu m'en veux d'avoir côtoyer un homme pendant ton absence mais que dieu m'en soit témoin, la culpabilité me ronge constamment.
Je regrette, je regrette tout Amir, Hak Allah que je m'y attendais pas a tout sa. Sa m'est tomber dessus d'un coup. J'ai longtemps nier et détourner cette histoire mais sa finit toujours par nous rattraper.
Je m'en veux de ne pas t'avoir écouter mon frère mais sache que malgré tout, je  suis infiniment reconnaissante envers lui.
Il m'a relevé quand j'étais plus bas que terre, il m'a soutenu quand plus personne ne croyait en moi, et tout ça dans le respect. il ne m'a jamais touché ou fais quelque chose de déplacé, il était là pour yemma après le décès de jeda, et il nous a soutenue.
Il me souriait en me faisant croire que tout allait bien, que tu tenais le coup.
Il venait te voir tous les jours pour avoir de tes nouvelles, mais quand il rentrait même un aveugle pouvait voir la culpabilité, le remords et les regrets dans son regard.
Il regrette Amir, il regrette autant que moi si se n'est plus.
Je te demande pas de me pardonner moi, mais lui. Il va mal sans toi, il a perdu un frère, un pilier, un soutien.
Allah est miséricordieux, alors qui sommes nous pour ne pas l'être ?
Tu sais je m'en veux de ne pas t'avoir écrit plus tôt. Je comprends que tu m'en veuille aussi.
Je comprends aussi que tu veuilles que je ne le vois plus mais tu ne lui retirera pas la place qu'il occupe dans mon coeur, et ainsi pour lui, mon frère, porte toi bien... je t'attends.

Prend soin de toi,
Layel.


Je ferme cette enveloppe en même temps que je ravale les quelques larmes qui brouillaient ma vue. amir, c'était toute ma vie, mon frère et mon seul et unique, quand j'allais mal avant, c'était à lui que j'allais me confier, il a toujours su choisir les bon mot pour me relever, et c'est aujourd'hui grâce à yemma et lui que jsuis comme ça, et jamais je le remercierai...

On Se Voyait Loin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant