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          Point de vue : Niall

Je suis installé depuis plusieurs semaines maintenant, et je dois dire que j'adore ça. L'indépendance, je l'attendais depuis longtemps. Une vraie délivrance.

En plus, pour vivre avec Zayn, mon meilleur pote, c'est carrément la classe. Mieux que ça, il est encore sur ses habitudes et son rythme de vie d'avec sa mère, une vraie petite fille de maison. Sérieusement, il fait tout ce qu'il faut, il ne laisse rien trainer à l'appart, il fait la cuisine, il fait le ménage, il fait la lessive, et, il me fait même des câlins. Pas classe, ça ? L'indépendance, et une fée du logis en prime. J'ai tout gagné. Je savais que Zayn serait un très bon choix, quand j'ai eu à décider de ma colocation.

- Zy, j'ai faim.

Je n'oublie pas d'associer mon regard de Chat Potté à ma voix larmoyante, et, ça marche ! Il file à la cuisine.

- Tu veux quoi ? me demande-t-il

- Ce que tu veux chaton. Fais-moi la surprise.

Je m'étends sur le canapé, et je le vois qui ressort de la cuisine pour me regarder.

- Chaton ? répète-t-il

- Bhen quoi, c'est mignon.

- Hmm.

Il acquiesce, et retourne dans la cuisine, sans poser de questions. Une vraie petite femme. Dommage qu'il ait un pénis. Et qu'il soit mon meilleur ami.

Je secoue la tête, amusé par ma propre connerie, et allume la télé. Je regarde un talk-show au hasard, et me détends, étalé de tout mon long sur le canapé. C'est bien mérité après toute une journée de cours, pas vrai ? La fac, on ne croirait pas comme ça, mais c'est épuisant.

Zayn revient vers moi et quand il s'arrête face au canapé, je comprends que je prends toute la place. Je me redresse, en lâchant un soupir qui vient du plus profond de mon âme.

- Ca va pas, chaton ? me dit-il

- C'est toi le chaton, je dis en passant une main dans ma nuque

- T'as l'air tout tendu mon chaton.

- C'est toi le chaton, je dis une nouvelle fois en le regardant

Il pouffe et acquiesce.

- D'accord, si c'est ce que tu veux. Je vais te trouver un autre surnom, mon canard.

Je lui fais deux gros yeux horrifiés. Mon canard, sérieusement ? Il est allé me chercher ça où ?

- Allez viens-là, je vais te détendre moi.

Il tend les mains vers moi et me fais signe d'approcher. A la fois je ne sais pas du tout à quoi m'attendre et cette phrase est un peu bizarre, à la fois c'est Zayn, alias mon meilleur ami, alias ma petite femme, je ne risque rien avec lui.

Alors, je m'approche. Il me pousse un peu pour s'asseoir derrière moi – je ne le savais pas aussi tactile – et pose les mains sur mes épaules. Commence ainsi le massage le plus exquis que j'aie connu, de toute mon existence.

Je sens mes épaules se détendre, mon cou, ma colonne vertébrale ; chaque endroit sur lequel il passe ses mains. C'est la meilleure sensation au monde.

Ses mains achèvent de dénouer mes épaules et descendent le long de ma colonne vertébrale, doucement, défaisant toutes les tensions, lentement, de plus en plus bas. Et c'est de plus en plus bon.

- Wow, stop, j'vais jouir.

J'entends pouffer derrière moi.

- T'es con !

Il me pousse gentiment, mais ne cesse pas le massage. Tant mieux ; contrairement à ce que j'ai dit, je n'ai aucune envie que ça s'arrête.

- T'aimes bien là ?

Je n'ai pas le temps de répondre, je me sens poussé en avant. Le massage descend d'autant plus bas, et je jure que je n'aurais jamais cru qu'un simple massage puisse faire autant de bien, et que je vais probablement jouir pour de vrai.

- Comme ça chaton ? souffle-t-il malicieux. Non, pardon, canard.

- T'as de la chance de faire aussi bien les massages, je râle

- Je sais, je suis un dieu à ça. Ma sœur me supplie pour que je lui en fasse.

- Laquelle ?

- La petite.

- Laquelle ?

- Bah, ma sœur.

- Tu le fais exprès ?

- Exactement.

Il appuie un peu plus fort et je ne peux réprimer un gémissement. Wow. A partir de maintenant, je crois que je ne suis plus conscient de rien.

- C'est ça. Gémis pour moi bébé.

- Je vais te taper, je dis en bougeant le bras pour essayer de l'atteindre

- Shht. Tu veux vraiment mettre fin à ça ?

Je ne dis rien, et soupire d'aise. Ce mec a réellement des doigts de fée. Ses mains sont magiques. Je ne vois aucune autre explication. Et je m'en contre-fous, je veux juste que ça continue.

- Voilà, dit-il doucement après plusieurs minutes. Je vais arrêter maintenant, avant que tu jouisses, ce serait gênant. Et, j'ai entendu le minuteur m'appeler.

Il se lève, et part à la cuisine. Je suis complètement frustré.

- Babe, viens manger !

En fait, non, tout va bien. J'ai faim !

Bipolar (Z.M / N.H)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant