Marry Me {TERMINÉE}

Marry Me CHAPITRE 9

CHAPITRE 9 : Let's go for a ride

Cette simple réponse fut suffisante pour redonner le sourire à Thomas. En revanche, Newt restait inexpressif. Il ne comprenait pas pourquoi le garçon restait à l'écart au lieu de s'intégrer et même de faire connaissance avec les autres employés de la boîte. Au lieu de ça, il travaillait dans son coin et ne s'accordait que très peu de pause, voir aucune. Son ami asiatique semblait être le seul qui pouvait lui soutirer un sourire, ou même quelques paroles futiles.

Il indiqua au garçon de le suivre et ils prirent le chemin du parking situé à quelques pas du building. Ils ne parlaient pas, et évitaient même de se regarder. Les seuls bruit étaient leur pas sur le goudron. Thomas trouvait le silence extrêmement lourd voir gênant. Depuis la visite de ce Minho dans la journée, Newt semblait encore plus vouloir l'éviter, comme s'il se méfiait. Avait-il peur de lui ? Si oui il ne comprenait pas pourquoi. D'accord il était le fils du boss de l'entreprise, mais il n'était pas aussi puissant. Ou alors parce que maintenant il était au courant que c'était lui dans cette voiture ce jour-là et qui l'a renversé. Mais c'était un accident.

Il sortit de ses pensées quand ils arrivèrent devant sa voiture. Il en fit le tour alors que Newt prit place coté passager. Une fois les ceintures bouclés, Thomas fit gronder le moteur de sa BMW et sortit du parking pour gagner la route.

Le silence régnait dans le véhicule, et ça en devenait pesant. Thomas s'autorisa un rapide coup d'œil vers le blond, et celui-ci avait les yeux rivés sur le paysage qui défilait à travers la fenêtre. Le quartier était illuminé ce qui donnait de la vie alors que l'obscurité avait plongé la ville depuis deux bonnes heures déjà. Newt avait posé son sac sur ses genoux et le gardait contre lui.

Thomas se disait que le blondinet était vraiment un cas. Il semblait être du genre solitaire mais qui savait faire preuve de solidarité. Pour le moment, le brun ne l'avait encore jamais vu approcher quelqu'un de la boîte. Son ami Minho était le seul qui avait pu lui soutirer des paroles concrètes. Pas comme quand lui il essayait de lui parlait mais qu'il se faisait carrément rejeter.

Le brun n'en pouvait plus de ce silence gênant. Il avait même l'impression d'être le seul à se sentir mal à l'aise face à l'absence de parole. Alors, au risque de parler dans le vide, il préféra briser le silence.

-Tu me détestes ?

Il lança un coup s'œil vers le blond qui avait légèrement tourné la tête mais qui restait concentré sur le paysage. Néanmoins, plus les secondes passaient, moins il espérait qu'une réponse ne lui soit donné. Newt semblait vraiment ne pas vouloir faire la discussion avec lui. Est-ce qu'essayer de l'intégrer était vraiment une bonne chose ? Pas qu'il perdait espoir en son objectif, mais il commençait à douter.

-Tu sais, je suis pas stupide, je vois bien que tu fuis tout le monde, reprit-il après hésitation. Ton ami est le seul en qui tu semble avoir réellement confiance. Pourquoi tu restes autant à l'écart ?

Il vit du coin de l'œil Newt tourner la tête pour regarder la route devant lui. Thomas gardait son regard fixer sur la route, se doutant que le blond ne lui répondrait pas. Il ouvrit la bouche pour en rajouter, mais à sa grande surprise, Newt le devança.

-Parce que je n'ai confiance en aucun d'entre vous.

Thomas se permit de quitter la route des yeux pour les concentrer sur le blondinet qui avait froncé les sourcils, toujours en regardant devant lui. Il ne s'était pas attendu à cette réponse. En fait, il ne s'était attendu à aucune réponse, il aurait pensé que Newt allait continuer à faire le muet.

-Pourquoi ? Demanda t-il contrarié. Pourquoi tu n'essaie pas au moins de faire des connaissances ? C'est mieux de travailler quand on a des personnes avec qui parler. Ça ne doit pas être cool de se réveiller le matin en se disant qu'on va encore baisser la tête et travailler dans un endroit où tout le monde se parle mais toi non.

C'était ce qu'il pensait, parce qu'après tout, il parlait avec tout le monde. Thomas avait toujours été social, c'était tout naturellement qu'il allait vers les autres pour les intégrer et ne pas les laisser seul dans leur coin. Chez Edison, tout le monde se connaissait. Newt était bien le seul à échapper à la règle.

-Je ne suis pas comme vous, répondit l'autre, surprenant encore le conducteur. Ne me fais pas croire que tu ne l'as pas remarquer.

-Si, j'avais remarqué, murmura Thomas assez fort pour que l'autre l'entende.

Le silence reprit, un peu moins gênant cette fois mais tout de même. Ce fut quand Thomas vira à gauche que la voix du blond retentit dans le véhicule.

-Pourquoi tu me parles sans arrêt ? Tu me colles et pourtant tu ne te dis pas que j'en ai marre de t'avoir dans les jambes. Et je dois bien avouer que c'est chiant.

Thomas émit un léger rire. Il s'était douté que le blond finirait tôt ou tard par lui poser cette question, mais que ce soit maintenant l'avait surprit. Newt le regardait, la tête à présent tourné vers lui.

-Tu mérites pas d'être seul, répondit le brun. Et je vois bien que la solitude te tue.

Il aperçu du coin de l'œil Newt baisser les yeux. Apparemment, il avait vu juste. Le blond ne répondait même plus, il s'était à nouveau tourné vers la fenêtre. Avait-il touché un point sensible ? Où étais passé la réparti légendaire du blond ?

Cette fois, le silence régna jusqu'à ce que Newt détache sa ceinture, sûrement signe qu'ils étaient arrivés. Et effectivement, Thomas constata qu'ils étaient à présent dans les quartiers sud. Il se gara au bord de la route et éteignit le moteur.

Il se tourna vers Newt, celui-ci resta immobile quelques secondes, semblant hésiter.

-Merci, souffla le blondinet en se tournant vers lui.

Thomas crut halluciner quand il vit un léger sourire timide apparaître sur le visage du garçon. Son cœur accéléra doucement, et il répondit à son sourire. Newt se retourna et ouvrit la portière. Quand il mit un pied dehors, Thomas laissa échapper cette question qui lui brûlait les lèvres depuis quelques temps.

-Qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?

Il l'avait prononcé tel un murmure, en regardant là où Newt était assit avant, car maintenant celui-ci avait les deux pieds au sol, la main tenant la portière. Il avait clairement entendu sa question, il restait immobile à fixer Thomas qui le fixait aussi.

-Tu es bien curieux Tommy.

Tout deux bloquèrent simultanément. Thomas avait-il bien entendu ? Personne ne l'avait appelé Tommy jusqu'à ce soir là. Teresa l'avait toujours appelé Tom, enfin, quand elle ne l'appelait pas chéri ou ce genre de connerie.

Il aperçu Newt rougir d'un seul coup avant qu'il ne bégaye quelque chose qu'il réussit à traduire comme «j'y vais ». Il referma la portière et commença une marche maladroite, et pas seulement dû à sa jambe blessé qui le faisait boitiller.

Décidément, le petit nouveau était vraiment un cas particulier. Il sourit, amusé et redémarra le moteur. De nouveau sur la route, vers chez lui cette fois, il laissa échapper un rire qui laissait plus échapper la gêne qui s'était formé dans cette voiture. Oh oui, Newt était vraiment intriguant, et sans savoir pourquoi, il avait hâte de le revoir le lendemain. Histoire de voir s'il serait gêné ou avec son air neutre qu'il avait d'habitude, bien sûr...