Chapitre 8: Le jeu

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Aujourd'hui je viens de sortir de l'hôpital. Une fois dehors, je ne saurait décrire le sentiments qui m'envahissait alors. Comme un sentiment de renouveau. C'était comme si je redécouvrais​ le monde qui m'entoure. Le monde que je voulais quitter. Que j'allais quitter.
Mais la main de Rob venant sur mes épaules vint m'extraire de ma contemplation.

-"T'es prête, on peut y aller ? "

-"Oh, oui bien sûr allons-y."

Rob me prit dans sa voiture et m'emmena jusqu'à chez moi. Le médecin m'avait prescrit beaucoup de repos. Une fois sur le palier de la porte, Rob s'était alors arrêté, il semblait vouloir me dire quelque chose.

Alors qu'il fût hésitant, un coup de téléphone.

-"Oh ! Qui c'est là ?! "

A la vue du nom de l'appelant que je ne pût apercevoir, il accepta de répondre en s'éloignant de moi.

-"Allô ? Qui y'a t-il? Quoi ?! Je t'avais dit de t'en charger ! Espèce d'incapable ! Bon j'arrive ne touche plus a rien !" Dit-il avant de raccrocher sèchement avant de revenir près de moi.

-"Excuse moi, je dois y aller, j'aurais aimé rester mais tu sais... l'entreprise de mon père quoi."

-"Oh... oui je comprend ne t'en fais pas." dis-je.

Il m'embrassa et repartis. Je ne suis pas encore habituée à ce qu'on m'embrasse. Mais je suppose que c'est normal... À vrai dire, j'aurais voulu qu'il reste. Je ne sais comment l'expliquer mais c'est comme si j'avais un sentiment d'insécurité sans lui.

J'ouvris alors ma porte pour y revoir mes parents qui étaient partis plus tôt que moi. Ma mère vint m'accueillir mais pas mon père. Ce qui n'était pas dans son habitude, surtout en vue de circonstance.

Ma mère m'indiqua qu'il était dans la cuisine. En y entrant je découvrit mon père en tablier, se débattant avec une pâte à gâteaux. Jamais auparavant il n'avait toucher ne serait-ce qu'une poêle.

En le voyant ainsi, je ne pût m'empêcher de rire. À ma vue il fut surpris, puis gêné avant de rire à son tour. Mon père était quelqu'un de nature froide. Alors le voir rire ainsi relevait d'un miracle.

-"Je voulais te faire une surprise pour ton retour mais je crois c'est raté. Je pense que je vais plutôt en acheter un." Dit-il en regardant son gâteau improbable.

-"C'est l'intention qui compte, ça me touche beaucoup papa. Merci." Lui dis-je tout en le prenant dans mes bras.

Encore une chose qui était rare dans cette maison. Mon père fût surpris puis me rendit mon étreinte.

Plus tard, j'alla me reposer dans ma chambre. En passant devant mon miroir, je découvrit avec effroi ma figure. Je paraissait fatiguée, stressée et amaigrie. Je ne me suis jamais vue dans cet état. Comment ai-je pût me laisser dans cet état ? J'ai besoin d'un réel repos. Je décida donc d'aller m'asperger de crèmes et de masques en tout genre.

-Du côté de Rob-

Rob était installé dans son bureau à discuter avec un autre homme.

-"Dit lui que si il veut des fonds pour sa campagne, qu'il fasse ce qu'on lui demande. Pas de négociation possible. C'est tout." Expliqua t-il à l'homme.

Leur discussion fut interrompue par l'un des domestiques des Anderson.

-"Monsieur, pardonnez moi mais un invité souhaiterait vous voir. Il dit que c'est important."

PiégéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant