Chapitre 7

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Pdv D'Eren :

- ...Eren... Eren ! Eh Eren !

Je sors de mes pensées et tombe sur le visage inquiet d'Armin. Apparemment, il était en train de me parler, mais j'ai décroché après quelques secondes... Je n'avais pas dormi, et toutes mes pensées tournaient autour de ça. Depuis ce matin, lorsque je me suis levé, j'ai toutes les douleurs, malgré les soins d'Annie.. Mais en plus j'ai cette douleur... au bas du dos. Cette douleur m'oblige à passer encore et encore cette horrible nuit de la veille. Et là, la cloche n'avait pas encore sonné mais une boule au ventre était apparue depuis le moment où j'avais traversé le grillage. Je ne voulais pas le revoir..  Et même affronter tout le monde...

- Bon, Eren, Qu'est-ce qui se passe ?
- Il ne se passe rien, ne t'inquiète pas !
- Bien sûr que si je m'inquiète ! D'habitude, tu serais en train de dessiner ou rire avec moi, mais là rien ! Tu m'écoutes pas, tu ne souris pas du tout !

Je ne dis rien pendant un moment puis me lève, le regard baissé.

- Je.. Je reviens.

Il tente de me dissuader et d'attraper la manche de mon tee-shirt mais je me dirige le plus rapidement possible vers les toilettes.
Après avoir traversé les nombreux couloirs - en priant pour ne pas croiser Livaï - je vais dans les toilettes et me dirige vers les robinets. Je crois que je suis seul.. Tant mieux j'ai envie de dire.. J'ouvre le robinet et passe un peu d'eau sur mon visage. Je me regarde ensuite dans le miroir : Mes yeux ont juste en-dessous d'eux des cernes bien apparentes, et mes cheveux ne sont pas du tout coiffés. Je soupire un instant mais alors que je m'apprête à sortir, je vois la porte s'ouvrir et me fige. Je perds tous mes moyens d'un coup et veux partir à toute vitesse. Lorsqu'il me remarque, il esquisse un léger sourire. Il voit mon regard, et tous mes muscles qui se raidissent 

- A ce que je vois, ça t'a bien calmé cette soirée. 

- Laisse-moi tranquille, je t'en supplie.

- Oh que non, maintenant je commence vraiment à m'amuser avec toi... 

Il s'approche de moi doucement et me fixe avec son regard autoritaire.

- Je commence à me plaire à ce petit jeu. Tu ne veux pas te rebeller un peu ? 

- Livaï.. vraiment s'il te plaît arrête, j'ai...

- Qu'est-ce qu'il y a ? Tu ne veux plus jouer ?

- Je ne veux plus revivre ça alors arrête...

Il ne me repond que par un ricanement et s'approche avant de se mettre à ma hauteur et de me plaquer contre le mur. Je sens mes douleurs au dos qui ressurgissent alors que je me prends violemment le mur. Il serre son poing, alors qu'il s'apprête à me frapper, mais tout ce qui s'est passer la dernière fois reviens. Le fait de ne plus pouvoir bouger, d'être impuissant face à tout ce qui se passe...

- MERDE LIVAÏ ARRÊTE ! 

Il s'arrête soudainement, et me fixe ensuite dans les yeux, et la cloche se met à sonner à ce moment-là. Ses mains me lâchent, il s'éloigne et va vers la porte comme si ne rien n'était.

Je ne dis rien et il ouvre la porte. Il sort ensuite des toilettes et me laisse seul. Je me relève rapidement, les poings serrés de rage. Je sors à toute vitesse et va prendre mon sac qui est maintenant seul vu qu'Armin est parti. Je mets mon sac sur mes épaules et vais vers mon cours. Cours d'anglais il me semble. Je vais vers la salle, et vois qu'ils ne sont pas encore entrés, le prof est absent ? Mieux vaut pas se réjouir tout de suite... Je vois Armin et le souris timidement. Bon.. Il faut que je trouve une excuse pour mon attitude de ce matin.. qu'il ne me pose pas plus de questions...

- Désolé pour tout à l'heure. .. J'étais un peu fatigué, mes parents n'étaient pas là hier, et ... enfin ... Ça commence à m'énerver tout ça...

- Oh.. je comprends... Desolé alors de t'avoir harcelé comme ça. .

Il me sourit et me regarde gentiment.. Oh putain c'est passé... Je pousse intérieurement un petit cri de victoire et parle normalement avec lui. De plus, dans la foule d'élève de notre classe, Livaï n'est pas là, ce qui me détend légèrement... Je ne sais pas où il est mais bordel je m'en fouts littéralement pour le coup. On attends presque vingt minutes, avant qu'on se décide finalement à se dire qu'il n'est pas là.. ouf. .. deux petites heures de libre ! Je sors avec Armin dans la cour. On se pose et je sors de mon sac mon cahier de dessin et des crayons.

- Eren... C'est quoi ça ...?

Je me tourne vers lui mais il me fixe bizarrement... Oula j'ai fait quoi.. Je réfléchis un instant mais il finit par pointer ce qu'il trouve d'étranges jusqu'à ce que je me rendes compte.. L'un de mecs m'avait fait des suçons... Je n'ose pas le regarder, et sens déjà les larmes monter..

- Je sais pas... Je me suis sûrement fait mal hier soir...

- Eren, c'est pas juste une blessure ça...

- Mais si je te dis...

- Eren dis moi la vérité !

Je ne dis rien... Je frotte mon cou - là où j'ai mon suçon - et baisse la tête. Je ne sais pas si je dois lui dire.. je ne veux pas l'inquiéter pour la deuxième fois dans la journée.. Je commence à ranger mes affaires pour m'apprête à partir mais il tient mon bras.

- Nan cette fois tu vas pas t'en aller Eren ! Dis moi ce qui se passe ! On est meilleurs amis !

- Ça ne te regarde pas Armin !

- Bien sûr que si ça me regarde ! Eren je suis pas con, et je vois très bien que c'est un suçon ! Pourquoi tu ne veux pas me dire qui t'as fait ça !

- Car j'ai pas envie c'est tout ! Rah lâche moi !

Je me dégage comme je peux de son emprise et m'éloigne rapidement de lui. Étant donné qu'on a deux heures de libre, je sors du lycée et soupire fortement en marchant dans la rue. Je sais que j'aurai pu lui dire... mais je ne veux pas. Je prends mes écouteurs et commence à écouter de la musique... se détendre.. se détendre. .. On est que au début de matinée et je suis déjà à bout... Je vais à un coin où je pourrais être tranquille, à une rue où les boutiques sont encore fermés et m'assois devant l'une d'elle. Je consulte un peu mon portable sans rien dire. Je suis un peu dans mes pensées lorsque je vois plusieurs masses sombres devant moi et relève la tête. Je tombe sur trois mecs, de mon âge à peu près, beaucoup plus forts que moi, les bras croisés. Je commence à être peu rassuré lorsque je les vois continuer de me fixer.

- Tu fouts quoi ici sale gosse ?!

Je te hais [Ereri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant