Bastringue

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Chapitre 7 :
'' Ouais c'est dans ces moments là que je suis certain que t'es la femme de ma vie. ''

La lumière scintillait comme si on se trouvait un instant dans la Voie lactée. Les rideaux tirés. L'eau coulait. J'étais dans un état de béatitude extrême. Tous mes muscles étaient relâchés. Même après tous les efforts physiques que nous avions du donner les jours précédents. Je ne regrettais pas tous les choix que j'avais fait. Réapprendre à danser a été une véritable révélation pour moi. Mon oxygène était devenu plus léger. Comme si un poids que je portais sur mes épaules s'était tout à coup évaporé. J'allais bien. T'y étais sûrement pour quelque chose d'ailleurs. Je regardais autour de moi. Le chambre d'hôtel qu'on partageait me plaisait beaucoup. Je ne savais pas comment tu t'étais débrouillé pour trouver ce petit coin de paradis à la dernière seconde mais j'étais très fière de toi. La lumière continuait de scintiller. Elle éblouissait presque. La réflexion de la lumière dans l'eau de la piscine se projetait au plafond. Je me demandais si je savais toujours nager. Je n'en avais pas la moindre idée. Ton téléphone sonna. J'ouvrais ton sac pour regarder si c'était important mais tombait nez à nez avec une enveloppe portent le symbole de l'hôpital où je m'étais réveillée. Celui-là je ne risquais pas de l'oublier. Délaissant totalement le téléphone je prenais l'enveloppe et la glissa entre mes doigts avant de l'ouvrir. Qu'est ce qu'elle contenait ? J'avais appris il n'y a pas très longtemps que la curiosité est un vilain défaut. Mais qu'est ce qui j'y peux ? Il s'agissait d'une lettre écrire de la main du médecin qui s'était occupé de mon dossier. Il lui faisait un rapport. Il ne m'apprit rien que je savais déjà. Sauf une phrase qui retint mon attention '' Fausse couche. '' ces deux petits mots faisaient tilt dans ma tête. Rayane m'avait caché ça ? Pour quelle raison ? T'étais toujours sous la douche. J'eu soudainement très chaud. J'avais été enceinte. Est ce que avant ce fameux soir je le savais ? Est ce pour cette raison que j'ai fuis à toute jambe ? J'avais vraisemblablement trop peur de ta réaction. Mon départ avait certainement eu un rapport avec tout un tas de choses et de problèmes que tu m'avais dis et déjà énoncés mais là la situation allait plus loin. Je ne doutais pas de moi. Mais ce bébé était il véritablement de toi ? N'était ce pas pour cette raison qui m'avait également poussée à te quitter ? En fait je n'en savais rien. Mais je ne me sentais pas du tout capable de te tromper. Avec qui que ce soit. Tu ne voulais pas d'enfants et ça te faisait très peur. Tout ça tu me l'as déjà dit. J'le sais parfaitement. Mon oxygène devenait rare pour les pauvres poumons alors je sortais sur la terrasse en bois que nous offrait ce magnifique Chalais. Tout ça été irréel. Les montagnes. Le paysage. Ma mémoire. Je commençais doucement à réaliser : j'avais perdu mon bébé. J'avais vraiment dû traverser ça ? Et toute seule en plus ? J'avais foi en ma mémoire. Aucun doute là dessus. Je savais quelque part qu'elle ne me trahirait plus jamais. J'avais compris que toute cette merde venait d'un coup violent sur la tête. Et dans le ventre aussi apparemment. Les montagnes. La piscine. Tout ça c'était de nouveau à ma portée. Et comme je l'ai déjà dit plus jamais je veux perdre quoi que ce soit qui nous unit. Et si un jour pour mon plus grand bonheur j'étais enceinte. Que je portais ton fils ou ta fille. Je ne ferais pas la même erreur une seconde fois. Toujours le papier à la main j'étais appuyée contre la barrière qui surplombait l'arrière du Chalais. Sur la droite il y avait la piscine. Ou j'avais follement envie d'aller d'ailleurs. Paris c'est bien. Mais la campagne ce n'est pas mal non plus. La tranquillité. La paix. Le silence. Et putain les oiseaux que je parvenais à entendre à toute heure de la journée. Aucune heure de pointe ici. Aucune obligation. C'était le paradis terrestre. Et ce n'est pas pour rien que je parlais de Voie Lactée. Je me retournais. Tu étais sorti de la douche. Puisque tu me dévisageais appuyé contre la porte fenêtre ouverte. On aurait dit que j'étais devenue une espèce d'entité.
'' - Tout va bien ? '' J'agitais la lettre en l'air et avançais de deux pas. Rayane devint soudainement pale.
'' - Où est ce que t'as trouvé ça ?
- Aucune importance. Tu le savais ?
- C'est plutôt toi qui ne m'avait rien dit. T'es partie et quand on t'a retrouvé t'étais a demi morte. Les examens ont trouvé que t'avais été enceinte de quelques semaines et que tu l'avais perdu dans l'agression.
- Alors pourquoi tu ne m'as rien dit ?
- Parce que c'est le médecin qui me l'a demandé ! Il a dit que ça te ferait un trop gros choc émotionnel. Que ça pouvait avoir de grosses répercutions ! Moi je voulais juste te protéger. Alors je t'ai rien dit... Comprend moi.
- Je te comprends. Mais pourquoi je t'ai rien dit ? J'avais peur de quoi au juste ?
- J'en sais rien moi ! T'as sûrement eu peur que je parte en apprenant la nouvelle. Mais c'était une connerie parce que même si j'avais peur et tu l'sais déjà, j'avais j'aurais pu t'abandonner. Moi aussi ça a été un choc.
- Et comment je peux être sure qu'il était de toi.
- J'étais l'homme de ta vie. Et je te connais, tu ne serais jamais jamais allée voir ailleurs.
- Mais comment tu peux en être aussi sur !
- Mais parce que ton ex t'avait trompé putain ! Et il... Oh merde.
- Quoi ?
- Il voulait se venger.
- C'est à dire ?
- C'est à dire qu'il voulait se venger Déni ! Il voulait récupérer ce qu'il avait perdu ! Il t'harcelait. On avait beau allé au commissariat il restait introuvable cet enfoiré ! Putain c'est lui. C'est sur que c'est lui qui t'a violé ! '' entendre se mot provoqua une montée de dégoût. Les yeux se Rayane s'étaient transformés. Passant du vert émeraude rayonnant et magnifique au vert foncé dans le moindre reflet.
'' - Il s'est passé quoi exactement avec lui ?
- C'est une longue histoire.
- Tu vois bien que j'ai tout mon temps.
- Deni... Bon. Ok. Il s'appelle Drew. Tu l'as rencontré avant qu'on se rencontre toi et moi. Je crois pendant l'été 2014. Il était un peu bizarre tu me disais. Mais il savait aussi se montrer gentil. Tout dépendait de son moral. Tout dépendait de s'il avait été satisfait durant sa journée. Sinon il était exécrable au possible. T'étais victime de tout ça. Et tu savais pas comment t'en dépatouiller. Il allait beaucoup plus loin que ce que tu me racontais en billet lorsqu'on sortait le Samedi soir sachant qu'on restait dans la compétition. L'alcool fluidifiait toutes les informations. T'avais plus aucun filtre. Plus aucune retenue. Et un jour t'as lâché le morceau : il te frappait. Alors j'vais os te cacher que j'ai fracassé la porte de chez toi pour aller l'abattre de mes propres mains. Mais il était pas là. Il avait dû sentir le danger et s'était enfui. T'as porte plainte contre lui. T'as changé de numéro. T'as changé de logement. Mais rien n'y faisait. Il t'épiait. Tous tes faits et gestes. Tout ! Ça faisait carrément flipper. On se serait cru dans un film. Tu refusais souvent de sortir. Tu refusais parce que t'étais hantée par son image. Et si t'avais été enceinte de cet ordure tu serais allée avorter. C'est horrible comme ça mais tu voulais plus rien à voir à faire avec lui. Et j'ai toujours compris ton raisonnement. J'en ai pas l'air. Alors c'est forcément lui qui t'a fait ça. Je sais même pas comment j'y ai pas pensé plus tôt ! '' il se passait les deux mains dans les cheveux et tirait dessus. Il s'en voulait. Mais ce n'était pas sa faute. Bordel tout ça c'était de la faute de Drew.
'' - Arrête de t'en vouloir...
- Et comment veux tu que je fasse ? Si on avait parlé si on avait arrête de faire les gamins on en aurait pas été à ce stade. T'aurais pas pris peur avec un bebe dans le ventre bordel ! Tu sais quoi ? Putain tout ça c'est de ma faute parce que si j'avais eu peur on en serait pas là.
- T'as le droit d'avoir peur tu sais. T'es humain Rayane ! Oublie pas ça ! Et si tu veux jouer là dedans j'te signale que j'aurais pu t'en parler que j'étais enceinte parce qu'intimement j'suis convaincue que j'le savais.
- Mais t'avais peur de me perdre ? Entre moi et le bébé t'avais choisi et c'est normal t'allais être maman ! Ce dont tu rêvais.
- J'suis sûre que je voulais pas être mère si j'étais pas à tes côtés.
- On en sait rien. T'étais devenue tellement bizarre.
- Je sais ça. Alors on fait quoi ?
- On va retrouver Drew. Et j'vais le tuer. ''

L'ambiance du commissariat n'était pas faite pour moi. Oh non. Y avait comme un nuage noir flottant au dessus du sol. Comme prêt à m'étouffer si je faisais le moindre geste. Devant moi le gendarme ressortait toutes les mains courantes que j'avais fait au nom de Drew. Il y en avait plus que je ne le pensais. Et y avait de tout. Malheureusement ça allait de l'agression dans la rue à la violence verbale et physique. J'avais toutes ces preuves pour me rendre compte que ouais ce cinglé était encore bel et bien dehors et il y avait beaucoup de chances que ce soit à cause de lui que j'ai tout oublié. En fait c'était lui. C'était sur. Et l'état de Rayane me montrait que ouais c'était lui et il allait vraiment le tuer. S'il avait été là le soir où tout a dérapé Drew ne serait plus de notre monde. C'était sur. La Danse me manquait. J'avais besoin de pouvoir me défouler. On était parti précipitamment de notre chalet pour rentrer sur Paris. Et l'air frais de la montagne me manquait déjà. Le vent fouettait mon visage, mes cheveux partaient dans tous les sens. L'air était chaud et polluer. On arrivait alors devant notre bâtiment. Au dernier étage, notre cocon nous attendait. Renversé. Tout était par terre. Un cadre fracassé sur le sol. C'était un homme et moi. Cet homme c'était Drew. C'était mon agresseur. Le froid remonta le long de mes jambes. Un mauvais pré sentiment planait en moi. Je serais plus fort la main de Rayane. Il était là. Drew était ici. Dans notre appartement. Un flingue braqué sur nous. L'air de mes poumons disparu. Laissant place à un grand vide.
'' - Alors petite salope, ça va depuis la dernière fois ? Tu sais quand j'tai retourné sur mon canapé. T'es très confortable tu sais. J'en redemanderais bien mais y a ton bastringue de copain qui nous gêne. Tu crois pas qu'il serait temps de s'en débarrasser ? '' le coup parti. Personne ne le vit venir.

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Coucou les amis ! Nouvelle partie comme promis. Brrr ça fout un froid dans le dos. Avis pour la suite ? No vent s'il vous plaît !

La foi de la mémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant