HS : Alma en dos (1)

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Partie 1 :
'' Estoy en calma si estoy contigo. Amor sin condición. Pero si el aparece se me rompa el corazón '' [ Je suis en paix si je suis avec toi. Amour sans conditions. Mais s'il apparaît ça me brise le cœur. ]

Les rues de Paris sont agitées. Les voitures se suivent et se ressemblent. Les conducteurs sont tous à bout. La circulation est à son comble de circulation en ce Samedi soir. Mes pieds me font mal, maltraités par mes chaussures. Malgré qu'elles soient plates d'ailleurs. J'avais prévu le coup pourtant de toujours sortir en chaussures plates pour parcourir en long en large et en travers les ruelles commerçantes. Je cherchais un cadeau pour la saint Valentin. Mon fiancé m'attendait à la maison. Je ne sais pas ce qu'il a prévu. Je ne sais pas parce que je ne cherche pas à le savoir. Tout est prévisible chez mon fiancé. Non pas que je le connaisse très bien même s'il s'avère que c'est la vérité mais plutôt que tout est toujours bien contrôlé. Rien ne déborde jamais. Je n'avais pas dû batailler pour sortir. Mais presque. Ce n'est pas non plus qu'il est jaloux ou quoi que ce soit. Non plutôt qu'il voit le mal partout. Ça a un côté rassurant c'est vrai. Et c'est pour cela aussi que je voulais l'épouser. Avec lui je me sentais en sécurité. Contrairement à mes anciennes histoires où je naviguais de droite à gauche. Me marier avec un médecin c'était une chose très bien acceptée par ma famille. Bon après un couple composé d'un docteur et d'une danseuse ça fait tache. Mais j'aimais mon travail plus que tout. Bien plus que de raison. C'est grâce à ma passion pour la danse que j'ai pu survivre au Canada. Déménager loin de mon pays natal ça été très dur. Et puis j'avais suivi le mouvement avec Antoine. On était venu en France pour son travail. Le sien uniquement. Enfin à la base. Et peu après notre arrivée, j'ai trouvé une troupe de danse dans Paris. Ils étaient tous vraiment sympas. J'étais heureuse dans cette vie bien rangée qu'était la mienne. Mon sac pendait au bout de mes doigts. Le soleil brillait et se reflétait dans mes lunettes de soleil. J'aimais beaucoup Paris. Tout est là. A notre disposition. Un souffle passé à côté de moi. Telle une tornade. Je ne comprend absolument pas ce qu'il se passe. Après avoir repris mes esprits une seconde tornade faisait fouetter mes cheveux contre mon visage dévale à côté de moi. Petite vie bien rangée hein ? Mon sac avait disparu. Je voyais remonter toute l'allée marchande l'homme tenant mon sac poursuivi à toute allure par un homme également qui visiblement le rattrapait et n'était pas avec lui. Alors je courais moi aussi à présent. Au diable mes pieds qui hurlaient, je faisais comme si de rien n'était. J'avais dit petite vie bien rangée ? J'aurais mieux fait de la fermer. Encore une fois. Je bousculais quelques personnes au passage qui ne semblaient pas vouloir se pousser d'un seul centimètre. Alors je jetais des jurons à tour de bras. L'homme qui avait rattrapé le voleur tenait mon sac à présent. Reprenait son souffle. Il poussa le voleur qui parti sans attendre son reste. Lâche. Mon sauveur se tourna vers moi. Je pu enfin voir à quoi il ressemblait. Car les tornades vont bien trop vites pour mes petits yeux. Et mon subconscient. Qui commençait tout à coup à fondre complètement. Alors lui, pour être canon, il était canon ! Il devait faire à peine un mètre quatre vingt mais était déjà assez grand. En fait je ne l'imaginais pas autrement. Une mâchoire saillante, recouverte d'une légère barbe. Des cheveux redressés sur sa tête totalement décoiffés par l'effort qu'il venait de faire. À moins que ce ne soit fait exprès ? Des yeux verts. De larges épaules et une taille fine. Bref, le mannequin par excellence. Il était à tomber par terre. Il portait un jean noir et un blouson en cuir noir également. Il sorti des écouteurs de sa poche et les brancha à son téléphone.
'' - Tenez.
- Oh.. Merci.
- Faites attention la prochaine fois. '' sa voix état agréable à écouter. J'aurais pu l'entendre parler des heures sans l'arrêter. J'avais aussi l'exagère envie de continuer à ne pas faire attention si à chaque fois je croiserai son chemin. Lorsqu'il sourit, des dents parfaitement alignées et blanches m'attendaient. Lorsqu'on a un sourire pareil c'est sur qu'on veut le partager. Il est encore plus beau lorsqu'il sourit. Surtout ne bave pas. Surtout ne bave pas.
'' - J'y penserais.
- Qu'est-ce qu'une petite dame comme vous fait toute seule le jour de la saint Valentin ?
- Qu'est ce qu'un jeune homme comme vous fait tout seul le jour de la saint Valentin ?
- Je ne suis pas tout seul. '' cet homme avait le don de foutre le moral à zéro ?
'' - Vous voyez bien, je suis avec mes écouteurs.
- Je suis sure qu'ils sont de très bonne compagnie.
- Ils ne me trahissent jamais. '' cette phrase semblait à double sens. Mais je n'eu pas le temps de le comprendre qu'il avait déjà tourné les talons. Je regardais ma montre. J'avais encore du temps avant de rentrer chez moi. Et puis je ne pouvais pas le laisser partir comme ça. Il venait de sauver les papiers que j'avais eu tant de mal à obtenir.
'' - Attendez !
- Qu'est ce qu'il y a ?
- Vous prendriez un verre avec moi ? J'aimerais vous remercier.
- Ce n'est..
- S'il vous plaît.
- Bien. Allons y alors. '' Je doutais que mon visage ne trahisse pas ma satisfaction. Ce traitre. Je ne trompais pas mon fiancé. Non je remerciais une tornade. Et puis un jeune homme comme lui on en croise pas beaucoup dans sa vie. Et surtout tout le monde n'aurait pas fait ce que lui avait fait pour moi.
'' - Vous voulez aller où ?
- Je ne sais pas, je suis arrivée à Paris y a pas si longtemps. Où vous voulez. '' c'est comme ça qu'on se retrouvait dans un petit café pas très loin. L'ambiance était chaleureuse et même si le temps était clair aujourd'hui ça faisait un bien fou de se mettre au chaud.
'' - Encore merci pour mon sac.
- Ce n'était pas grand chose.
- Bien sur que si ! J'ai vraiment des papiers importants là dedans. Et ça m'aurait attiré des ennuis de ne plus les avoir. Alors merci.
- Pourquoi vous auriez eu des ennuis ?
- Je suis en France avec un permis de séjour, pour le moment. Je n'aurais pas pu certifier que j'avais le droit de vivre ici sans ces papiers. J'aurais dû retourner chez moi. Alors merci.
- Ça ne mérite pas tant de remerciement. Mais je vous en prie. Comment vous appelez vous ? On aurait peut être du commencer par là d'ailleurs.
- Oui c'est vrai. Je m'appelle Denitsa. Et vous ?
- Rayane. Enchanté.
- De même.
- Il est de quelle origine votre accent ?
- Bulgare.
- Vous venez de Bulgarie ?
- Non du Canada.
- Je ne comprends plus rien.
- C'est une longue histoire. Pas très intéressante d'ailleurs. Vous êtes né en France vous ?
- Oui à Lyon.
- C'est où ?
- Vous ne connaissiez pas Lyon ?
- Je vous l'ai dit je ne suis pas en France depuis longtemps ! '' il était très drôle avec ses airs faussement indignés. Et je continuais de penser qu'il était à tomber par terre. Je regardais de nouveau ma montre et terminais mon café d'une traite. Il fallait que je commence à rentrer chez moi si je ne voulais pas encore avoir une scène sur ma sécurité que je mettais à rude épreuve. J'avais vraiment pas la tête à écouter les sermons d'Antoine. Je suis incorrigible mais Rayane qui était en face de moi m'intriguait davantage qu'il ne l'aurait dû.
'' - Je vais devoir y aller.
- Je vais payer l'addition.
- Certainement pas. Vous avez déjà sauvez mon sac alors je vous invite. Non. Ne protestez pas, ça me fait plaisir. '' il souriait timidement mais n'insista pas plus. Il était vraiment adorable.

Lorsque je passais la porte de chez moi, l'odeur de ma maison ne me calma pas ce soir. Antoine m'attendait dans la cuisine, les bras croisés.
'' - C'est à cette heure ci que tu rentres ?
- Il y avait beaucoup de monde. Et puis j'ai croisé les filles de la danse. On a discuté tu me connais.
- Préviens moi la prochaine fois s'il te plaît. Je me suis inquiété.
- Promis.
- Tu as faim ?
- Un peu. '' la soirée passa. Je regardais dans mon sac et remarquais un petit papier plié dans le fond de mon sac. C'était un numéro de téléphone écrit sur la serviette du café où j'avais été avec mon fameux sauveur. Avais je le droit de lui reparler ? Dans le dos d'Antoine ? Oh et puis s'il me posait des questions je lui dirais la vérité. Après tout je ne faisais rien de mal. J'enregistrais ce nouveau contact sans pour autant lui envoyer un message. J'attendrais un peu avant de montrer un signe de vie. Antoine était dans les parages et je n'avais vraiment pas besoin d'une scène à cette heure de la soirée. D'habitude j'étais sereine à ses côtés. Mais quelque chose a changé aujourd'hui. J'ai ma petite idée mais je refuse de croire que c'est si facile. Il a beau être vraiment canon, ça n'empêche que je ne le connais pas. Je sais simplement qu'il s'appelle Rayane et qu'il est né à Lyon. Rien d'autre. C'est très mince pour penser que ma façon d'agir en la présence de mon fiancé Antoine soit influencée par ma rencontre de cet après midi. Ma soirée de Saint Valentin était un peu morose mais je m'en moquais. Ce n'était qu'une fête commerciale après tout.. Antoine m'avait offert des fleurs. Comme chaque saint Valentin depuis que nous sommes ensemble. La routine nous tuait. Et je ne pouvais pas m'en vouloir de rechercher un peu de nouveauté. Pas vrai ? En fait je m'en moquais. Embrasser c'est tromper. Mais parler pas du tout. Alors je ne faisais pas d'erreur pour le moment. Et je n'avais pas tellement peur que ça aille vraiment loin d'être nous. Après tout. Que ferait un homme comme lui avec une femme comme moi ? C'était parfaitement insensé. Je n'avais rien d'exceptionnel. Vraiment rien. Savoir danser ne relevait pas de l'incroyable. Tout le monde pouvait apprendre. Moi c'était ma passionne et ça s'arrêtait là. Et avec Rayane il n'y avait aucun risque, enfin c'est ce que je tentais de me persuader.
Le lendemain alors qu'Antoine était parti travailler je me disais qu'il serait peut être temps de m'envoyer un message à mon inconnu.
Message à Rayane : Salut, c'est Denitsa, j'ai trouvé votre numéro dans mon sac. Si ce n'est pas vous j'aurais l'air bien conne mais c'est pas grave.
Message de Rayane : Salut, non c'est bien moi. Content que vous m'ayez répondu. Que faite vous aujourd'hui ?
Message à Rayane : Je vais m'entraîner.
Message de Rayane : Je vais passer pour un psychopathe mais tant pis : vous voulez qu'on se revoie aujourd'hui ? Je veux dire après votre entraînement ?
Message à Rayane : On se dit 16h au café d'hier ?
Message de Rayane : J'y serai.
Je refermais mon sac avec énergie. Je ne savais pas trop quoi penser de cet homme. Mais j'étais incapable de refuser de le revoir. Je ne faisais rien de mal après tout. Non ? Tant pis. Cet homme m'intriguait beaucoup trop. Et j'étais de nature curieuse. Comment voulez vous vous retenir de connaître un homme pareil ?

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Coucou les amis ! Petit HS que j'avais envie de faire. Il ne sera pas très long normalement. Avis ? No vent s'il vous plaît !

La foi de la mémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant