My life

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Chapitre 20 :
'' Dans six jours la vie de Mia allait vraiment pouvoir commencer. ''

Le lit de Mia quittait la pièce. J'étais dans un mélange subtil d'appréhension et d'excitation. Si j'avais peur pour ma petite puce j'avais tellement hâte de pouvoir de nouveau vivre normalement avec ma famille comme si toute cette histoire d'amygdales ne nous avait pas emmerdé depuis trois ans. Mes enfants avaient chopé leur troisième année au compteur il y a quelques jours. C'était bon. Et ça y était on allait pouvoir laisser toute cette merde derrière nous. Elle allait pouvoir grandir, grossir et enfin profiter de la vie qui lui a été donnée. On va également pouvoir enfin faire des sorties au parc sans qu'elle soit recouverte de vêtements. Et elle allait pouvoir toujours jouer avec son frère jusqu'à tomber de fatigue.
'' - Où Mia ?
- Elle arrive Ethan, elle va se faire soigner.
- Mia bobo ?
- Oui mais c'est fini maintenant tu vas pouvoir tout le temps jouer avec elle. '' Rayane discutait comme si de rien n'était avec son fils. Ethan courait partout dans la chambre. Vous croyiez Rayane énergique ? À côté de son fils c'est une marmotte ! Ethan sautait sur l'autre lit présent dans la chambre, juste à côté d'où était assis son père qui le regardait, totalement impuissant. Lui aussi avait jeté l'éponge. L'hôpital d'enfants avait la particularité d'avoir une mini garderie pour accorder du temps aux enfants même ceux qui ne sont pas malades. On avait confié Ethan pendant deux heures à ces activités qui on l'espérait allait le fatiguer. Mais c'était peine perdue. C'était une boule d'énergie qui courrait partout. Il faisait le parcours du combattant entre les chariots et lits qu'il croisait, tombant quelques fois mais se relevant à chaque fois.
'' - Attention Ethan ! '' jusqu'à maintenant. Bam c'était trop tard. Il s'était prit de pleine face la porte en verre transparente qui nous faisait accéder à la cafétéria. Rayane et moi on explosait de rire mais face aux pleures de notre fils on du se contenir. On accourait vers lui. Tout à coup inquiets comme les bons parents que nous sommes.
'' - Eh mon bébé c'est rien.
- Maman !
- Oui viens là. C'est rien. Fais attention tu vas te casser quelque chose si tu continues.
- Allez tu restes avec papa et maman maintenant d'accord ?
- Vi. '' adorable. Il passait des pleurs au sourire éclairant digne de son père en une demi seconde. Mon gosse état bipolaire. Le temps passait lentement quand on avait envie de revoir quelqu'un qu'on aimait du plus profond de son cœur. Mais après de longues heures d'attentes, Mia revint enfin, elle dormait, elle était toute petite dans sin petit lit. Le médecin arriva avec elle, il avait un grand sourire qui en disait long. Long sur notre vie future.
'' - Bonjour, alors l'opération s'est très bien passée. Comme je voulais j'avais dit l'amygdale gauche était totalement verte de naissance et l'autre commençait à le devenir à cause des médicaments à répétition. Je suis content que vous ayez attendu. Ça n'a pas dû être facile tous les jours. Mais aujourd'hui c'est fini elle va pouvoir prendre du poids. Les deux prochains jours vous lui donner du lait et ensuite vous passez à des aliments froids et qui fondent de préférence comme la glace, ça refroidira sa gorge. Et pendant les douze prochains jours il ne faut pas qu'elle sorte. Voilà c'est tout pour moi. Je pense pas qu'on ai à se revoir, alors bonne continuation à vous. Salut champion !
- Revoir !
- Au revoir merci docteur. '' il quitta la pièce. Ethan grimpa sur le lit de sa sœur et s'allonge à à côté d'elle. Ils avaient une telle différence de taille tous les deux ! Qui aurait pu croire aujourd'hui qu'ils étaient jumeaux ? Ils avaient la même tête c'est vrai mais sinon bien différents. Mia était beaucoup plus calme que son frère. Je ne savais pas si c'était du à ses souffrances mais on espérait que ça allait continuer. Une seule boule de nerf nous suffisait - et moi j'avais l'adulte en plus. - En quelques secondes il s'endormi. On les regardait attendrit. Et on espérait aussi qu'ils allaient continuer à s'entendre ainsi même dans quelques années.

Le temps passe vite lorsqu'on est heureux. Je ne l'ai pas déjà dit ça ? C'est possible. Mais je suis toujours tellement heureuse que j'me répète. J'avais entendu que la passion s'estompait avec le temps. Apparemment ce n'était pas vrai chez tout le monde. Et même si on a des hauts et des bas, Rayane et moi s'est devenu solide. Lui et moi ça a toujours été l'évidence. Même pour moi lorsque je me suis réveillée sur ce lit d'hôpital il y a près de six ans. Six ans que je passais tous les jours de ma vie à ses côtés. Et je ne léguerais ma place pour rien au monde. Et même si parfois c'est spécial chez nous, si notre vie ne plaît pas à tout le monde, nous elle nous convient et c'est ça le plus important. Si la concrétisation de notre amour a été également un peu spéciale, ma grossesse n'était pas mal non plus dans son genre. Si ma vie de danseuse ne plaisait pas à tout le monde la vie d'acteur de mon mari faisait aussi beaucoup débattre. Si on avait peur de ne pas être à la hauteur, si on avait peur de pas les comprendre, nos enfants, au moins on a toujours fait de notre mieux pour qu'ils ne manquent de rien et soient heureux. On est pas les parents parfaits. Ni le couple parfait d'ailleurs. Mais l'amour c'est l'union parfaite de deux êtres imparfaits pas vrai ? C'est ce qu'on dit il paraît. Et je trouve qu'il n'y a rien de plus vrai que cela. Si malgré nos emplois du temps bien chargés on arrive à se faire des week-end ou des semaines de vacances je crois qu'on a trouvé notre équilibre dans tout ça. Nos enfants avaient l'air heureux. En tout cas on faisait tout pour. Mia avait grandi, elle allait être petite ça se voyait mais elle avait grandi depuis son opération. Elle ne faisait plus peur, elle nous remplissait de bonheur. Et même si je lui avais appris quelques pas de danse, je voyais qu'elle allait être encore plus douée que moi. Ça se voyait. Elle était le rayon de soleil que l'hiver manquait quand elle se mettait à danser. Même si une petite fille a des mouvements désordonnés. C'est toujours magnifique. Ses yeux vendent du rêve. Ses iris grises et vertes rendaient fou chaque personne qui croisait son chemin. Mais elle n'était pas toute seule, son frère jumeaux, lui aussi nous donnait du fil à retordre. S'il était grand au départ il l'était toujours aujourd'hui. C'était le plus grand de sa classe et pourtant ses deux parents ne sont pas grands. Ses yeux verts eucalyptus faisaient tomber les filles de son école comme des mouches. Et dieu qu'on est pas encore à l'adolescence. Ils sont si jeunes mais si attachants. Si j'avais dit il y a six ans que je serais là, dans l'herbe en bas de chez moi je ne vous aurais pas cru. Si vous l'auriez dit que j'aurais cette vie et ma famille non plus. Pourquoi continuer à vivre lorsqu'on a tout perdu ? Qu'il faut repartir de rien à vingt neuf ans ? Tout le monde n'en est pas capable et si je l'ai fait c'est parce que j'étais entourée de personnes extraordinaires. C'est grâce à ma famille qui s'agrandit, la dals family c'est plus seulement les danseurs professionnels. On fait tous partis de cette famille. Et même si je pars quelques jours en spectacles parfois, mon projet d'école de danse avance bien. Peut être que je l'ouvrirai un jour. Rayane est d'accord avec ça. Pire il ne demande que ça ! La série qu'il avait tourné à Lille il y a quelques mois avait été diffusée et j'avais compris pourquoi il avait insisté pour y aller. Elle était fantastique et la popularité de mon mari avec. Et qui dit popularité dit articles de presse foireux. On avait finalement appris à totalement les ignorer. Même maintenant ça nous faisait rire. Ils ne savaient vraiment plus quoi inventer parfois. C'était très drôle de se dire que certaines personnes sont payées pour faire ce genre de choses. Mais peut importait. Ma famille était heureuse et je l'étais aussi. C'était ça le plus important.

Aujourd'hui

On donnait à manger à nos enfants. C'était leur goûter et après avoir fait courir leur papa - plus que de courir avec lui - ils avaient une faim de loup. J'attachais une une queue de cheval les cheveux de ma fille por ne pas qu'ils tombent dans son chocolat chaud. Elle adore toujours autant le lait. Ça me rappelle l'époque où elle ne mangeait que ça. Ça me paraît si loin mais si près en même temps. C'était il y a six mois. Seulement six mois. Et tout avait changé. Elle n'avait plus raté un seul jour d'école depuis ce jour-là. Et elle pouvait profiter des beaux jours qui venaient d'arriver. Ethan mangeait de bon appétit. Il en mettait partout.
'' - Ethan, mon chéri mange proprement s'il te plaît.
- Oui maman ! '' ils terminaient de manger en même temps. Une moustache de chocolat au dessus de leur bouche. Adorables.

Le lit grinçait sous nos corps en sueurs. Nos rythmes cardiaques faiblissaient au fur et à mesure que le temps s'écoulait. Notre plafond blanc me calmait toujours. Notre cocon d'amour était toujours intacte. Personne pouvait nous faire du mal ici. Et je m'y réfugiais chaque fois que j'en avais le besoin. Même une mini dispute entre Rayane et moi me confortait dans le remord et la tristesse. J'aimais pas me disputer avec lui. Et même si ça s'arrangeait toujours sur l'oreiller, Rayane avait eu raison de me dire à l'époque que tout avait toujours été facile entre nous. Que les grosses disputes n'arrivaient quasiment jamais, qu'elles se comptaient sur les doigts d'une main. Je me rappelle de cette soirée. C'était il y a tellement longtemps. Et même si mon réveil dans l'hôpital avait été un nouveau salut pour moi j'aimerais rassurer Rayane que jamais au grand jamais je n'irais voir ailleurs que lui. Qu'il est juste et simplement l'homme de ma vie. Je ne connais personne. Et je ne veux personne d'autre. Je ne me lasserai jamais de lui. Je l'ai su la première fois où on s'est embrassé devant notre télé alors qu'on était en train de manger. On était pas mariés. On était pas parents. C'était il y a longtemps. Je me rappelle de comment avait fini notre soirée. Exactement comme aujourd'hui. Et même si découvrir le corps de son fiancé paraissait bizarre aujourd'hui je trouvais ça exactement approprié. Si tout ça était à refaire je ne ferais rien différemment. Et même si Drew allait bientôt sortir de prison, il ne nous faisait plus peur, parce qu aujourd'hui on était plus forts. À deux on l'est toujours. Et plus jamais je serais seule. Le bras de Rayane tomba sur ma tête lorsqu'il se retourna.
'' - Aie ! '' putain. Ma vie défila devant les yeux. Ma naissance. Mes premiers pas de Danse. Mes premiers pas tout court. Mon départ de Bulgarie. Mon arrivée au Canada. Ma rencontre avec Christian à 18 ans. Mon départ pour la France dix ans plus tard. Ma rencontre avec Rayane. Notre victoire. Notre première fois. Notre premier bisou. Notre premier je t'aime. Notre emménagement. Ma première grossesse. Mon agression. Mon réveil. Mon amnésie. Putain.
'' - Rayane ?
- Oui ?
- J'me souviens. ''

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Voilà les amis ! Voilà la fin de ce premier tome. Eh oui déjà ! Vingt chapitres que vous pouvez redécouvrir. La fin de ce chapitre reprend au début du tout premier. La boucle est bouclée comme on dit. Avis pour ce final ?
On se retrouve très vite pour le second tome dont je redonne le synopsis pour ceux que ça intéresse :
Si douze ans après beaucoup de choses ont changé, le couple Rayitsa reste soudé face aux aléas de la vie. Et si leur enfants étaient des plus sages durant toute leur enfance l'adolescence n'est pas aussi simple. Entre Mia qui n'écoute que ses aspirations de danseuse et Ethan qui doit protéger sa sœur de tout ce qui la guette, le quotidien de Rayane et Denitsa a déjà été plus simple. Ils ont tout pour être heureux mais vont ils sortir indemnes de cette période pleine de surprises ?
N'hésitez pas à me donner vos avis !
No vent s'il vous plaît !

La foi de la mémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant