Why ?

475 30 13
                                    

Chapitre 4 :
'' Ce sont les risques du métier. ''

C'est en regardant son téléphone ce jour là que son cœur avait décidé de s'arrêter. S'il pouvait juste aller tuer celui qui allait sûrement refaire basculer sa vie dans la merde qu'il avait toujours évité. S'il pouvait il y courrait plus vite que la vie elle même. S'il n'étais pas fixé sur son siège, il serait sûrement capable de se lever et de partir les chercher. Mais c'était sûrement plus grave que ça. C'était sûrement plus qu'un état de choc. Un arrêt cardiaque ne quittait jamais les pensées d'un homme de plus de quarante ans comme Rayane. S'il n'avait pas ce corps de sportif il se poserait des questions. S'il n'avait pas reçu cet appel il ne serait d'ailleurs pas dans cet état de béatitude extrême. S'il n'avait pas accepté ce doublage, il serait avec eux. Il y serait et il les regardait souffrir impuissant. S'il pouvait aller tuer ce chauffeur de merde. S'il pouvait remonter le temps et empêcher cet accident d'arriver. S'il pouvait juste être un bon père et un bon mari. Si beaucoup de choses avaient été différentes il n'en serait certainement pas là. Mais c'était le cas. Sa famille se trouvait à l'hôpital. Da femme et ses deux enfants avaient eu un accident de voiture. Ils s'étaient fait rentré dedans, et le coupable avait en plus pris la fuite. Rayane n'allait plus continuer à être lui même si son corps ne répondait pas à sa volonté dans les secondes à venir. Il avait la sensation d'avoir tout perdu une nouvelle fois en seulement quelques secondes. Il allait retrouver cet enfoiré il se l'était promis. Un peu comme retrouver l'agresseur de sa femme il y a dix huit ans. C'était la même chose. Il allait y arriver et il le savait. Quelque part c'était ça, cette volonté qui le poussait à ce moment précis de se lever et de quitter précipitamment le studio d'enregistrement. L'hôpital. Cet endroit lui donnait chaque fois des frissons dans le dos. Des images de lui tournant dans tous les sens, les cheveux décoiffés, les nerfs à vif, l'inquiétude qui je le quittait plus. À l'époque il n'y avait que Denitsa. Aujourd'hui c'était beaucoup plus grave. Ses deux enfants étaient aussi dans cette merde. Et il se sentait tellement impuissant. Et il l'était. Attendre c'était certainement une des pires tortures du monde entier. Mais il en avait rien à foutre que tout le monde le dévisageait. Même si quelques fans venaient il était tellement à l'ouest qu'il ignorait tous ceux qui l'approchaient. Il n'attendait que le médecin qui devait lui apporter les nouvelles. Il en avait rien à carrer des autographes ici, maintenant. Ici il n'était pas l'acteur mais le père de famille, et ça les fans devaient bien le comprendre. Et pourtant il n'était pas comme ça. Finalement ils n'insistaient pas. Comprenant parfaitement le message.

Denitsa avait eu de la chance. Enfin. De la chance ? On pouvait vraiment appeler ça de cette manière ? Dire qu'elle avait de la chance ce était tout à fait relatif. Non elle avait eu davantage de chances de ne pas conduire. Elle se trouvait dans un taxi. Elle et ses enfants rentraient de leur week-end à Montréal. Ils avaient hâte de retrouver leur maison et surtout Rayane, qui devait arriver approximativement dans la foulée. Ils ne s'étaient pas méfié qu'une voiture avait foncé sur eux, dans le but précis de tuer le conducteur. Le chauffeur de taxi avait les jambes broyées, le volant rentrée dans le ventre. Ce qui avait déclenché une empreigne interne. Alors malgré tout elle avait eu la chance de ne pas conduire. La voiture folle avait tapé l'avant gauche de la voiture. Et elle s'était enfuie avant l'arrivée des secours. Elle était vivante. Elle, Mia et Ethan également. Se dire qu'elle aurait pu être à la place du conducteur aurait dû la rassurer et pourtant ça la confortait plus dans l'idée qu'elle n'était absolument pas en sécurité. Elle avait toujours fait de son mieux pour mettre ses enfants à l'abri. Ayant connu un psychopathe dans sa vie, elle savait que personne ne méritait un truc pareil. Ethan aurait sûrement su se défendre mais Mia ? Sa petite princesse ? Sûrement que non. Elle était tellement fragile, tellement en recherche perpétuelle d'amour. Elle devait la mettre dans son cocon d'amour, c'était ça son job, c'était la protéger envers et contre tout. Elle ne savait pas qu'elle n'y était pas toujours parvenu. Mia avait des antécédents très déplaisants en rapport direct avec un homme. Un homme qui en plus de lui avoir brisé le cœur, a détruit sa vie au collège. Si ces quatre dernières années avaient été les pires de toute sa vie c'était uniquement à cause de lui. Pourquoi la croire elle alors que la parole du mec le plus populaire était en jeu ? Elle l'avait voulu, elle l'avait perdu. Elle avait certainement tout donné pour lui, âme mais surtout corps. Si Ethan n'avait pas été là, ça aurait été beaucoup plus loin. Et c'est bien grâce ou à cause de lui, à vous de voir que Rayane et Denitsa n'étaient absolument au courant de rien. Si Ethan n'avait jamais eu le moindre problème avec qui que ce soit, sa sœur lui en donnait suffisamment. Et trier toutes ces filles au portillon était saoulant parfois. Elles voulaient quoi au juste ces filles ? Un coup d'un soir et basta ? Il n'était pas comme ça. Et personne sûrement ne pouvait no le savoir ni le croire. En ayant vu ses parents s'aimer comme des dingues depuis sa plus tendre enfance, il avait lui aussi aspiré à un amour aussi passionnel et éternel que le leur. Même s'il n'en parlera probablement jamais, il espérait ouais secrètement que cette fille qu'il allait aimer de la même façon que son père aimait sa danseuse existait bien. Qu'elle était quelque part et qu'elle l'attendait. Mia avait abandonné cette idée. À cause de lui. Il était là tout le temps. Elle ne l'avait pas oublié. Probable qu'elle ne l'oublie jamais. On dit qu'un premier amour je disparaît jamais. Qu'il occupe une place bien spéciale dans le cœur de la personne. Qu'elle est marquée au fer rouge. Mia en avait sa clause de penser que tous les hommes étaient pareil. Parce qu'elle savait très bien au fond d'elle que c'était des conneries. La preuve vivante c'était bien son père. Amoureux comme au premier jour. Singe de sa femme. Fidèle et droit comme la justice. Denitsa avait vraiment tiré le gros lot avec lui. Amoureuse elle ? Aucun mot n'était assez fort pour décrire ce qu'elle ressentait.

La foi de la mémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant