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Chapitre 8 :
'' Le coup parti. Personne ne le vit venir. ''

Le vent s'engouffrait et soufflait à travers un carreau cassé situé derrière moi. Le sol recouvert de morceaux de verre s'enfonça dans le visage ensanglanté de Drew. Le genou de Rayane atterrissait dans son ventre, le pliant en deux de douleur. Le coup de point de Rayane était si violent que la tête de Drew virevoltait contre le mur situé derrière lui. Je n'avais pas vu son coup partir tant il est allé vite. Et à présent si je ne l'arrêtais pas, il allait certainement le tuer. J'appelais la police. Je tenais Rayane contre ma poitrine et le suppliais de se calmer. Drew ne bougeait plus. Après quelques minutes la police était arrivée ainsi que les pompiers. Ils avaient emmené Drew sur un brancard. Bien attaché. Pour que cette fois plus jamais il ne s'échappe. Il allait enfin devoir répondre de ses actes. La justice que Rayane semblait attendre désespérément allait enfin arrivée. La condition de légitime défense était présente. Et ce n'est que lorsqu'on se retrouvait seul dans notre appartement dévasté avec obligation d'aller faire une déposition au commissariat que le brouillard qui avait encerclé mon esprit se dissipa enfin. On avait vandalisé notre domicile. On nous avait menacé avec une arme. Il nous avais protégé. Il avait mis en danger sa vie pour sa famille. Pour moi. Et on avait vécu ça ensemble. Ouais rien que tous les deux. Et pour la première fois depuis longtemps, on ne me racontait pas un événement parce que je le vivais. Bon quelque chose de moins bizarre aurait été mieux. Et de moins dangereux. Rayane s'était presque sacrifié. Lorsque j'avais vu Drew dans le coin de l'escalier, une arme pointée sur nous. J'ai cru mourir. J'ai cru que tout était fini pour de bon. Je voulais pas ça. J'avais encore tellement de chose à faire et à vivre aux côtés de l'homme qui venait de me sauver la vie. Il n'était pas blessé. Il n'avait rien. Et je remerciais le ciel que Drew ai été pris par surprise. Car armé qu'est ce qu'il aurait pu lui faire ? Rien que d'y penser j'avais envie de me rouler en boule. J'avais plu envie d'être ici. Tout était saccagé. La photo était toujours sur le sol. Fracassé comme tout ce qui se trouvait autour d'elle. Comme tout ce que cette relation avait pu faire en existant. Je pense qu'on ne connaît jamais véritablement le vrai visage des gens. Mais Rayane venait de me prouver en quelques secondes que je pourrais toujours lui faire confiance. Il serait toujours là. Et même s'il était occupé ou quoi que ce soit il ne me lâcherait jamais. Je venais d'avoir la preuve irréfutable que Rayane était bel et bien l'homme avait qui je voulais vivre. Ce mariage allait avoir lieu.
'' - Tu te plairais ici ?
- Et toi ?
- Moi tant que tu es bien moi aussi.
- Alors oui c'est mon dernier mot. Je veux habiter ici. '' on signait quelques jours plus tard les nouveaux papiers de notre nouvel appartement. Je pouvais plus dormir dans l'appartement que Drew avait saccagé. J'avais peur qu'il revienne la nuit. Et on avait pas tellement de nouvelles malgré notre déposition à tous les deux. On en saura bientôt plus apparemment. Notre nouvel appartement était dans un beau quartier un peu plus isolé que le précédent. C'était également un duplex. J'aimais bien finalement ce genre d'appartement. L'escalier me faisait beaucoup moins peur. Les murs étaient gris comme le sol. Il y avait quelques baies vitrées. Mais l'étage était fantastique. Et c'est ce qu'il nous avait plu à tous les deux. Une suite parentale avec une chambre d'amis. Ou.. Ou d'amis. Les préparatifs du mariage avançaient aussi très bien. On se faisait aider de nos amis et d'une spécialiste bien sûr. Avec nos emplois du temps c'était pas évident de tout gérer alors on était preneur à des mains en plus. Le 29 Juillet approchait à grands pas et j'avoue que je commençais à stresser un peu. J'avais vu ma mère et ma famille. Ils étaient venu une semaine en France pour les vacances et c'était comme si on s'était toujours connu. C'est bizarre dit comme ça mais c'est vrai pourtant. On avait réapprit à se connaître. Ma mère me racontait des souvenirs de quand j'étais petite. C'était folklorique parfois. J'étais une petite fille très sage à l'école. Je dansais depuis mon plus jeune âge. Enfin tout ça quoi. Une petite vie passionnante. Et aujourd'hui, ouais aujourd'hui j'étais fière de me construire un avenir avec l'homme qui m'avait sauvé la vie. Et qui je le savais ne partirait jamais. On ne sera plus jamais séparé. On avait du abandonner notre petit appartement pour faire quelques dates de la tournée avec mes amis. J'aimais tellement aller à la rencontre du public. Rayane était un ange avec moi. Il faisait tout pour que je sois heureuse. Mais simplement en le voyant sourire je le suis. Il a sûrement peur qu'un jour je veuille aller voir quelqu'un d'autre. Mais vu les à priori des autres hommes je ne pensais même pas à en regarder un autre que lui. Peu ouais très peu de personnes auraient assumé une amnésique dans leur vie. Peu se seraient battu pour que leur vie redevienne normale même avec ce qui les avaient uni par le passé. Peu auraient dépassé tout cela. L'hôtel qu'on habitait pour ces quelques jours était tout simplement paradisiaque. On était à cent mètres de la mer, sous les palmiers avec piscine. Que rêver de mieux ? Le sable fin qui glisse entre les orteils. Je m'étais demandée si je savais toujours nager. Et bien apparemment c'est exactement comme écrire, lire, danser, ça revient en pratiquant. Et Rayane passe sa vie dans l'eau en plein été ! Avec son short vert fluo.. Mon beau fiancé est debout sur la plage, les pieds dans l'eau à regarder l'horizon. À quoi pense-t-il ? Il est souvent plongé dans ses pensées. Et c'est assez difficile de lui en faire ressortir. Mais c'est pas grave. Ça je me dérange pas puisque c'est dans sa façon d'être. On a tous nos petits défauts. Et celui de Rayane c'est d'être franc. Oh oui très franc. Je m'étais rendue compte qu'il était totalement incapable d'être hypocrite. Ah mais totalement. Tant avec les fans, qu'avec ses proches. C'est rare mais lorsqu'il ne va pas bien on le voit immédiatement. Mais c'est rare. Il a cette faculté de voir le bien dans tout. Dans tout ce qu'il fait il y a toujours quelque chose de positif. Il reçoit énormément de cadeaux et je ne sais pas comment font les fans mais ils sont très bien renseignés. Même moi je ne savais pas qu'il aimait tout ça. C'est bizarre de se faire devancer alors qu'on vit avec la personne en question. Mais peut importe. Ça viendra avec le temps. Lui aussi a dû apprendre à me connaître puisqu'apparemment j'ai également changé. Ah bon ? Je suis allongée sur mon transat toujours à le dévisager alors que lui n'a toujours pas bougé. Il est magnifique. Son dos bronzé et musclé. À chaque fois qu'une femme passe sur la plage elle ne peut pas s'empêcher de le dévorer des yeux. Bon après je ne peux pas leur jeter la pierre. Rayane est magnifique.
'' - Tu es encore en train de me relooker.
- J'admire la vue.
- Ça te plais ?
- Ce serait difficile de ne pas aimer ce que je vois. Eh Bensetti ce n'est pas très poli de lever les yeux au ciel.
- Et qu'est ce que tu vas me faire ?
- Oh je suis sûre que je vais trouver.
- Je tremble.
- Mais tu fais bien. '' il s'approchait de moi, passait sa main dans ses cheveux. Comment est ce possible d'être si canon ?
'' - T'as un problème ? Tu veux te battre ?
- Oh oui j'attend que ça. '' il me levait dans ses bras et me colla contre son torse. Il m'emmena alors comme ça dans notre chambre d'hôtel. J'avais déjà dit que j'aimais cet homme à la folie ?

PDV Rayane :
Se marier sur la plage c'est le rêve de toute une vie. Les bancs étaient alignés, une parcelle de bois était posée à même le sable, tout était propre pour être certain de ne pas risquer un accident à la mariée. Ça aurait été bête d'abîmer une si jolie créature. Depuis que j'avais failli la perdre deux fois dans ma vie j'étais métamorphosé. Mon échine dorsale se contactait lorsque je repensais à l'altercation avec son ex fou furieux. Je ne savais pas ce que ça donnait côté justice mais j'espérais bien qu'il n'allait jamais plus revoir la lumière du jour. Ça n'aurait été qu'à moi je l'aurais foutu dans le trou le plus sombre de l'humanité. J'avais agi par instinct ce jour-là. J'étais passé en auto défense et mes cours de boxe m'avaient relativement beaucoup servi. Je pouvais pas courir le risque qu'il fasse du mal à Denitsa. Elle avait eu la chance de s'en sortir, j'aurais pas supporté de la perde une deuxième fois. Et même si elle est revenue, la Denitsa que j'ai connu ne reviendra jamais. Mais ma fiancée était une nouvelle femme. Elle avait oublié toutes ces horreurs alors elle était plus légère, plus libre. Plus elle même quoi. Et malgré tout ne plus être rattachée à un malade qui veut votre peau ça donne des ailes et ça permet de revivre. J'ai malgré tout peur qu'elle finisse par se lasser de moi. Qu'elle veuille connaître quelqu'un d'autre. Et vivre d'autres expériences. J'espère que ça n'arrivera jamais. Aujourd'hui c'est donc le grand jour. C'est donc le jour où on doit se dire oui. J'avais la frousse. Si elle disait non ? Si elle partait en courant ? Putain.
Mon smoking était élégant. Noir et blanc. Tout dans le classique. Ça faisait contraste avec le lieu de notre mariage. Mais passons. C'est nous qui voulons ça. Alors si ça ne plait pas c'est pareil. Christian et Jade étaient nos témoins. Ils avaient tout de suite accepté et étaient tellement heureux qu'on soit finalement arrivé à surmonter tout cela. Finalement Denitsa avait raison : retomber amoureux c'était possible. Tout le monde était assis. Mes parents étaient là. La mère et le frère de Denitsa aussi. Mon père attendait l'arrivée de la mariée pour l'accompagner jusqu'à moi. Je voyais mon père qui avait les larmes aux yeux. Je me souvenais encore de la surprise que m'avait faite Denitsa en le faisant venir de Lyon alors que j'étais au plus mal. Je crois que c'est là que j'ai vraiment commencé à aimer cette femme. Personne n'avait jamais fait ça pour moi. J'me rappellerais toujours aussi de notre premier je t'aime. De notre petit baiser. De notre première fois ensemble. Tout. J'me souviendrais de tout. Et ça restera mon petit jardin secret. Là où j'me réfugierais si jamais un jour on se dispute. Si jamais un jour j'ai pas le moral. Si jamais un jour tu veux savoir. Tout est gravé dans ma tête. L'attente est insupportable. J'ai envie de te faire mienne pour le reste de ma vie. Alors la musique que  j'attendais depuis des mois retenti enfin. Ma salive déserta ma bouche. L'appréhension se rependait dans mes veines. Pitié qu'elle dise oui ! Mon père tenait à son bras Denitsa. Sa longue robe blanche bustiers mettait en valeur toutes ses formes et la courbe de son corps si parfait. Elle avançait vers moi les cheveux bouclés, un grand sourire aux lèvres. Elle a l'air sereine. Exactement à la place qu'elle a toujours voulu être. L'homme face à nous récitait des textes que je n'écoutais même pas. Je n'avais d'yeux que pour elle.
'' - Monsieur Rayane Bensetti voulez vous prendre pour épouse Mademoiselle Denitsa Ikonomova ici présente ?
- Oui je le veux.
- Mademoiselle Denitsa Ikonomova voulez vous prendre pour mari  Monsieur Rayane Bensetti ici présent ?
- Oui, je le veux. '' elle me regardait par dessous rayonnante. Après avoir échangé les alliances j'attendais le verdict.
'' Vous pouvez embrasser la mariée. '' Bordel oui. Je l'embrassais à pleine bouche. Denitsa était ma femme.

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Coucou les amis. Nouvelle partie que j'ai écrit quasiment d'une traite. Vous avez eu peur hein ? Alors des avis ? No vent s'il vous plaît !

La foi de la mémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant