HS : With you (1)

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Prologue :
'' Yo no te miento. Todavia te espero. Sabes bien que te quiero. No sé vivir sin ti '' [ Je ne te ment pas. Je t'espère encore. Tu sais bien que je t'aime. Je ne sais pas vivre sans toi. ]

Chapitre 1 :
Je claquais la porte. Laissant ma vie derrière cette dernière. Aucune attache. Je l'avais pourtant prévenu. Et puis elle avait vraiment cru que j'allais pas le remarquer ? Elle m'avait pris pour le dernier des cons. Ouais c'est ça pour le dernier de tous. Elle avait vraiment pensé que j'allais pas voir qu'elle en voyait un autre derrière mon dos ? Et après c'est les mecs qu'on traite de connards. On dit que ce sont eux qui trompent. Mon cul ouais. Alors j'avais pas cherché à comprendre bien longtemps. J'avais pris mes quelques affaires qui traînaient et j'avais dégagé. Si elle voulait plus de moi elle aurait dû me le dire direct. J'me serais pas fait prier. Le principe de partir dés qu'on en a la possibilité je l'approuvais totalement. C'est bien simple. Pourquoi rester avec quelqu'un qui se tape une autre personne dans votre dos ? Aucune. Non pas la moindre. En tout cas pour moi. Alors c'était vite fait. J'avais déjà cherché un appartement et j'avais fini par trouver une colocation. Pas loin du cabinet de mon agent. C'était le plus important pour moi : mon travail. Alors j'allais pas me faire chier avec une femme qui n'en vaut même pas la peine. J'avais remis à zéro mon téléphone. Aucun souvenir. Toutes les photos avaient disparu. Tous les messages effacés. Tout bien pour commencer une nouvelle vie. J'allais donc à l'agence immobilière où j'avais trouvé ce fameux appartement. C'était à deux rues environ d'où je me trouvais actuellement. On m'a dit au téléphone que je pourrais m'y installer immédiatement. Et ça m'arrangeais parce que vivre dans un hôtel c'était vraiment pas fait pour moi. J'avais besoin de mon chez moi. Bah comme tout le monde en fait. J'avais pas encore les moyens de me prendre un logement pour moi tout seul. Les rôles pour le moment ne se bousculaient pas et j'avais quand même tout abandonné pour venir sur Paris. Et fallait pas que ma mère sache ça. Elle serait venue me rechercher par la peau du cul. Paris c'était tellement grand que quand on est propulsé dedans on se perd un peu. J'ai galeré à trouver des boulots à droite à gauche. Juste pour pouvoir payer mon pote. J'avais le droit de dormir dans le salon. C'était pas si mal. C'était mieux que dans la rue. Et puis j'me suis accroché désespérément à mon rêve de devenir comédien. J'ai passé un casting et le miracle est arrivé : j'ai été reçu. Whoua. Incroyable. J'ai commencé à tourner et l'argent est enfin arrivé. Alors c'était pas la mine d'or mais j'ai enfin pu manger et dormir la même journée. Alors j'étais pas gros ça c'était le point positif. Et puis j'ai rencontré cette femme. Un canon un vrai de vrai. J'pensais que quand même elle en avait quelque chose à faire de moi. Et bah pas du tout ! Elle m'avait accueilli chez elle. Ce qui m'a permis de m'enrichir niveau argent. J'ai donc pu me payer quelques nuits à l'hôtel. Régime sec mais je dormais. C'était le principal. Alors trouver un appart en coloc c'était l'opportunité que je pouvais pas louper. Même si mon colocataire était le dernier des psychopathes. J'men remettrais. J'avais les clefs. J'avais ma valise. J'arrivais donc devant le petit bâtiment. C'était au dernier étage. J'aime les derniers étages. Je sais pas pourquoi. J'aime être haut, j'me sens plus en sécurité dans une ville que je connais pas du tout au final. Je montais donc les étages. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent sur un long couloir sombre. La porte douze était là devant moi. J'ouvrais la porte avec les clefs et pénétrais dans mon nouveau chez moi. À l'intérieur se trouvait lorsqu'on ouvrait la porte un petit salon chaleureux. C'était un duplex ? Le luxe. À gauche il y avait la petite cuisine ouverte avec un bar en bois. Un canapé. Une table basse. Une télé. Le confort. Je montais donc à l'étage et découvrais trois portes. La première était une chambre apparemment déjà occupée et la seconde était donc la mienne. Une salle de bain, fermée. Il y avait quelqu'un dedans donc. Oups. J'ouvrais les volets de ma chambre. Un lit double, une armoire. Je posais ma valise sur le lit et m'y assis un instant. Ma porte était légèrement entre ouverte et j'avais vu sur le couloir et le vide qui surplombait le salon. La porte de la pièce à côté s'ouvrit sur une jeune femme.. en sous vêtements. Euh ? Tout ce que je pouvais dire en l'ayant vu passé à cette vitesse c'était qu'elle était petite, brune et mince. Elle séchait ses cheveux et semblait être en retard. Je toussais alors volontairement. La petite brune arrivait dans ma chambre les yeux rond seulement vêtue d'un immense débardeur et d'une brassière de sport. Elle avait de ces jambes ! J'avais dit que mon ex était un canon ? Eh bah c'est parce que j'avais pas rencontré cette femme. 
'' - Excuse moi j'avais pas entendu que quelqu'un était rentrée. T'es le nouveau coloc c'est ça ? '' elle terminait sa phrase avec une tête qui disait : je pose vraiment des questions connes parfois. Alors j'hochais la tête en essayant de ne pas rire. Elle avait un accent adorable. Elle tenait toujours une serviette dans ses cheveux et les frottaient entre eux. Lorsqu'elle s'approcha je pouvais voir qu'elle avait des yeux noisettes adorables. De longs cils et une peau parfaite. Lorsqu'elle retira la serviette je découvrais des cheveux foncés et légèrement ondulés, ils devaient lui arriver un peu plus long qu'aux épaules. Elle regardait ma chambre en souriant.
'' - L'ancien coloc a laissé des meubles t'as de la chance. J'ai du tout meublé ici. T'as pas à acheter un lit.
- Ouais, et ça m'arrange bien.
- J'te comprend. C'est toujours la galère de trouver quelque chose qui te déplume pas sur Paris.
- J'confirme. '' elle continuait de sourire, ça permettait de dévoiler des dents blanches et parfaitement alignées. Elle commençait à se retourner pour partir mais semblait de raviser.
'' - Si t'as faim y a à manger. Faudra qu'on dise comment on fait pour la coloc, les charges, les courses et tout. Mais là faut que j'aille bosser. Euh je rentre que ce soir. Alors à plus.
- D'accord. Merci. '' elle sourirait puis faisait volte face. Quelques minutes plus tard elle revenait comme une balle maintenant habillée dans une tenue de sport.
'' - Au fait ! Comment tu t'appelles ? On aurait dû commencer par là mais bon.
- Rayane et toi ?
- Denitsa. Bon cette fois faut vraiment que j'y aille. Je vais être en retard.
- Tu commences déjà à déteindre sur moi.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Parce c'est l'histoire de ma vie d'arriver en retard. '' elle riait - un son magnifique au passage - puis parti, je l'entendais descendre les escaliers et claquer la porte. Mon régime sec commençait à vraiment mal passer et en effet j'avais vraiment faim. J'ouvrais les placards de la cuisine à la recherche de quelque chose de bon à me mettre sous la dent.
L'agence était vraiment à deux pas, et mon agent était très surpris de voir que je n'étais pas en retard. Une grande première. On pouvait donc mieux travailler sur mes futurs prochains rôles. J'avais quelques possibilités mais mon agent était très sélectif. Et c'est pourquoi que je l'appréciais tant. Si quelque chose me plaisait mais que c'était pas bon pour mon image alors je pouvais oublier. Je trouvais ça rassurant. Son agence était au dernier étage d'un vieil immeuble du style du 19e. Du vieux parquet, des vieilles cheminées. Tout était beau là dedans.
'' - Je te propose un nouveau rôle qui je pense pourrais te plaire. C'est un lycéen qui est dans une famille recomposée. Et il découvre qu'il est.. gay.
- Je veux ce rôle.
- Tu es sur que tu peux le faire ?
- Absolument. Ça me plaît déjà.
- J'en étais sûre. Le tournage commence au mois de Septembre, tiens ça te donne le temps d'étudier les scripts et d'en apprendre davantage sur ton personnage. Et on se revoit d'accord ?
- Ça marche. Merci encore. '' je prenais mes affaires et redescendais les étages à l'envers. Il fallait peut être que j'aille faire quelques courses ? Après tout Denitsa m'a autorisé à manger la nourriture qu'elle avait elle même achetée. C'est le moins que je puisse faire. Et puis je ne suis pas comme ça. Dés que je peux donner j'le fais.
Je tournais la clef dans la porte et rentrais avec un énorme sac de course qui pendait au bout de mon bras. Je rangeais tout et m'installais dans le canapé. Je remarquais qu'il n'y avait aucune table. Denitsa serait elle comme moi à toujours manger façon japonaise ? Cette femme me plaisait déjà. Mais j'avais du mal à la cerner. En même temps je ne la connaissais que depuis ce matin. C'était parfaitement normal, non ? Bon après il est assez facile de dire qu'elle est d'origine étrangère et qu'elle est sûrement dans le domaine du sport.
La porte s'ouvrit sur une Denitsa qui semblait au bout de sa vie. Ses cheveux étaient dans tous les sens, son sac de sport était jeté non sans ménagement sur son épaule frêle. Ses baskets volaient dans un coin de l'entrée. Elle se débarrassa ensuite de son sac de sport et vint se vautrer exactement dans la même position que moi dans le canapé. Elle soufflait un grand coup en fermant les yeux.
'' - Tout va bien ?
- Ouais.. Et toi ?
- Ça va. J'suis juste crevée.
- Ton boulot a l'air épuisant.
- Oh ça c'est sur. '' elle se levait du canapé elle allait en direction de la cuisine. Je la suivais des yeux, à l'évidence incapable de détourner les yeux d'elle. Elle sorti une bouteille d'eau et commençait à boire. Son corps était encore en sueur. À l'évidence c'était une sportive.
'' - Bon. Mister Rayane je vais prendre ma douche. J'me dégoûte comme ça. Tu m'attends pour manger ?
- Ouais bien sûr.
- J'me grouille. '' j'avais envie de lui dire de pas s'inquiéter mais mes mots restèrent sur le bout de ma langue lorsqu'elle retira son débardeur dévoilant une brassière de sport grise dessous. Oh. Oh. Je la regardais monter. Puis j'entendis la porte se fermer et de l'eau couler. J'avais envie de me donner des claques. Putain Rayane tu la connais que depuis ce matin quoi ! J'étais pathétique. Je faisais à manger comme je le pouvais puis l'attendais assis sur le canapé. Comme un putain d'abrutit.
'' - Denitsa ?
- Oui ?
- J'ai cru que t'étais morte. Tu t'es endormie ou quoi ?
- Ouais j'crois. J'arrive. Je descend. '' ça faisait bien une heure qu'elle était là haut. Tout était froid. Mais tant pis. De toute façon froid ou réchauffé je suis sur que c'est pas terrible. J'me demandais vraiment pourquoi elle avait mis si longtemps. Mais bon j'me disais qu'elle s'était peut être endormie dans la baignoire. Après tout c'était facile, de l'eau chaude, pas un bruit et des heures de sport dans les pattes. Mais c'était curieux. Mais bon, c'était pas mes affaires après tout.
'' - Excuse moi d'avoir mis si longtemps.
- Non c'est pas grave. D'habitude c'est moi qui suis en retard j'pourrais jamais en vouloir à quelqu'un.
- Sinon t'as passé une bonne journée ?
- Ouais ça va. Elle a été moins crevante que la tienne apparemment.
- Oh c'est rien. Je vais du sport tous les jours depuis que j'suis gamine.
- Tu fais quoi comme sport si c'est pas indiscret ?
- Non t'inquiète. Je fais de la danse.
- Quel genre de danse ?
- De tout.
- Ça me plairait d'apprendre.
- J'le ferais un jour si tu veux. Enfin si tu te plais ici.
- Et pourquoi pas ?
- Je sais pas. Vivre avec une danseuse ne plaît pas forcément à tout le monde.
- Les gens sont cons. Moi ça me gêne pas.
- Tu dis ça parce que c'est le début. Je suis souvent absente. T'as limite l'impression de vivre tout seul.
- Eh bah c'est pas grave on parlera quand tu seras là. Comme maintenant.
- Au fait je t'ai pas demandé tu faisais quoi toi ?
- Je suis comédien. Enfin j'essaye de le devenir.
- Hum d'accord. Et tu trouves quelques rôles intéressants ?
- J'en ai eu un justement cet après midi. Faut que j'étudie les scripts. Mais je fais confiance à mon agent. Je sais qu'elle me déçoit jamais.
- Bon. On mange ou pas ? Ça a l'air bon.
- Tu parles ! Ça a l'air surtout immonde.
- N'importe quoi. J'ai goûté de tout alors ça peut pas être pire que des trucs que je connais t'inquiète donc pas.
- J'minquiète pas. J'te préviens c'est tout.
- C'est trop gentil de ta part.
- T'as vu ça. Je suis quelqu'un de très prévenant.
- Oh j'en doute pas. Mais laisse moi me faire ma propre idée. '' elle allait donc faire chauffer son assiette et revint le contenu fumait. Elle s'assit par terre avec moi. Elle mangeait donc comme un japonais. Grand dieu. Cette femme était géniale. Elle mangeait alors une bouchée et tourna la tête vers moi.
'' - Eh bah tu vois c'est pas mauvais. Pourquoi tu dis que ça a l'air immonde ?
- Parce que je suis pas un cordon bleu.
- La preuve que t'es pas le pire de tous. Le coloc qui était là avant toi ne savait même pas faire cuir un œuf. Et mon père ne savait pas faire chauffer de l'eau.
- On est entouré de personnes extraordinaires.
- J'te jure. Tu veux faire comment pour les charges ?
- Oh bah. J'y ai pas trop réfléchi pour rien te cacher. Tu faisais comment avant ?
- En général je fais les courses et la cuisine. Mais on peut moduler au fur et à mesure. J'suis pas difficile. Tant qu'il y a toujours quelque chose dans le frigo tout va bien.
- Et moi tant que j'peux dormir.
- J'ai trouvé moins difficile que moi.
- Apparemment. Le ménage c'est à la carte ou on fait comment ?
- Une semaine sur deux ?
- Vendu.
- Bon, si tu m'en veux pas je vais allez me coucher. Demain j'ai encore une longue journée. 
- Je t'en pris. À demain. '' elle me fit la bise et montait dans sa chambre. Elle sentait incroyablement bon. Vivre avec elle promettait des ascenseurs émotionnels à mon système nerveux.

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Coucou les amis ! Je reviens avec un HS alors je dis sais pas la longueur que je lui donnerais. Avis ? No vent s'il vous plaît !

La foi de la mémoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant