Chapitre 26 : Retrouvailles

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La porte se referma et je fus libre,  enfin libre. Mais j'étais aussi seule et livrée à moi même. Je pris une grande inspiration puis quittais ce quartier. Je me retournais une dernière fois pour observer cette maison puis sans perdre plus de temps je rejoignais le centre ville de Londres en transplanant. Arrivée dans une ruelle étroite je me dépêchais de rejoindre la foule de passant moldue pas loin. Je marchais tête baissée et la peur au ventre bien qu'ils se fichaient complétement de moi. Ici je n'étais qu'une femme ordinaire. La capuche de mon manteau sur ma tête, j'observais discrètement ces moldues si diffèrent les uns des autres. Ils allaient chacun à leur travail, à leur maison, à leur occupation, ils me bousculaient violement sans s'excuser.  C'est avec le peu d'argent que j'avais, que je décidais  d'acheter de la nourriture et de l'eau ainsi qu'une couverture pour me permettre de tenir quelques temps avant que je ne retourne chez les miens. Je ne savais pas comment les retrouver et je n'avais nul part où dormir. Mais le soleil commençant à se coucher il fallait que je fasse vite, que je quitte cette ville ou bien même que je parte d'Angleterre.

La nuit venait de tomber, les moldues étaient moins nombreux et les magasins commençaient à fermer leur porte. Seuls les bars restaient ouvert avec quelques hommes bourrés qui hurlaient devant la télévision. Je décidais de transplaner une nouvelle fois pour quitter Londres ainsi que les dangers de me faire retrouver. J'arrivais dans une petite ville perdue près de Londres nommée Andover.

Après quelque minutes de marche un Motel attira mon attention, je levais mes yeux pour admirer cet immense établissement et décidait d'y entrer.

-Bonsoir, me salua gentiment la moldue de l'accueil une fois que je fus entrer.

-Bonsoir, répondis-je en avançant lentement.

-Vous avez réserver ? demanda t-elle le nez plonger dans un magasine.

-Réserver ? Une chambre ?

-Oui.

-Euh non, je souhaiterai juste dormir une nuit, déclarais-je les mains jointes.

-Très bien, une chambre en particulier ?

-Non, peu m'importe.

Celle-ci parut vexer mais ne fit pas plus attention.

-Bien, reprit-elle gentiment, il me faut une pièce d'identité, nom et prénom ainsi que date de naissance.

Je fus surprise et me rappela aussitôt des démarches à suivre.

-Ecoutez, commençais-je d'une voix fatiguée, j'ai l'argent qu'il faut, je veux juste une nuit.

-Désolé Madame je ne peux pas accepter si vous n'avez pas de pièce d'identité.

Le problème était  que étant une sorcière, je n'existais pas dans le monde des moldues et ma pièce d'identité ne serait pas valable.

Je regardais de tous les côtés pris une grande inspiration puis commençait à sortir la baguette de ma poche. C'est alors qu'un homme arriva et salua la femme en question. Je rangeais aussitôt la baguette attendant qu'il reparte. Dès qu'il quitta les lieux je jetais un sort à cette dernière, l'obligeant à ma passer la clef d'une chambre. Une fois la clef en main je pris les escaliers jusqu'à ma chambre, ouvrit la porte avant de m'étaler sur le lit. Fixant le plafond, respirant à pleine poitrine je fermais les yeux quelques instant savourant ma liberté.

Ce soir là des milliers d'idées portées sur mon avenir me passèrent par la tête. Mes envies changeaient toutes les dix secondes. Je voulais retrouver les miens mais je souhaitai tout effacer et reprendre à zéro en Russie ou en Australie. Ou bien vivre comme moldue une vie paisible dans le sud de la France ou partir dans la campagne Italienne dans un village perdue. L'idée du suicide effleura quelques peu mon esprit mais s'effaça aussitôt qu'il fut apparu. J'avais tant de chose à vivre. Ce soir là tout fut possible, je pouvais être qui je voulais. Mais mal grès cette excitation, la réalité de ma vie et de mon passé me ramena bien vite sur terre, il fallait se rendre à l'évidence, jamais je ne vivrai normalement. Après tout... c'était peut être mon destin.

Mangemort en fuite.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant