Chapitre 1 (seconde réécriture)

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Salut tout le monde, c'est la première fois que j'écris quelque chose qui n'est pas une fanfiction, alors soyez indulgents. J'espère que cette histoire vous plaira.
Bonne lecture !!!! ( note écrite avant la 1ère réécriture)
Voici la seconde réécriture de ce chapitre.

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Aujourd'hui j'ai 16 ans, 16 ans de souffrance et de solitude. Je n'ai jamais été heureux, même quand j'étais enfant. Mes parents ont toujours été aveugles, ils n'ont jamais vu à quel point j'allais mal. Et ils ne le voient toujours pas. Mais à partir d'aujourd'hui, les choses vont changer. À partir d'aujourd'hui, je vais arrêter de faire semblant. C'est devenu beaucoup trop difficile, je n'y arrive plus. Il y a quelques minutes, j'ai soufflé mes dernières bougies dans ce rôle que je joue depuis si longtemps. Mais c'est maintenant terminé, désormais tout le monde me verra tel que je suis, le masque est tombé pour toujours.

– Michaël, on ne t'a pas donné tes cadeaux, tu viens ?

Je les avais oubliés ceux-là. Je n'ai aucune envie de les ouvrir, je trouve ça stupide d'en avoir juste parce qu'on a un an de plus. Je me lève de mon lit, sors de ma chambre et me dirige vers le salon. Mes parents sont debout à côté d'une pile de paquets, tant d'argent dépensé pour rien. J'aurais tellement préféré qu'ils aident des personnes en difficultés avec, au lieu de m'acheter toutes ces choses inutiles.

– Celui-là est de la part de ta mère et moi.

Je n'ai pas beaucoup de famille, alors tout ce que je reçois pendant les fêtes ou mon anniversaire, est souvent de la part de mes parents ou des leurs. Mon père me tend une boîte. Je déchire le papier et découvre une console de jeux dernière génération. J'aime bien les jeux vidéo, ça m'aide à oublier cette vie merdique. Et malgré tout, je ne ressens rien, aucune joie, aucune excitation, juste une horrible impression que la vie n'est plus qu'une ligne plate et continu, comme celle que l'on peut voir quand un cœur s'arrête pour toujours.

– Merci, c'est cool.

Ma voix est sans émotion mais, comme toujours, ils ne remarquent rien. Parfois j'ai juste l'impression qu'ils se fichent complètement de moi, comme s'ils préféraient que je ne sois jamais né.

– Ouvre le prochain, tes grands-parents nous l'ont envoyé.

Je fais ce que ma mère me dit, même si je ne comprends pas pourquoi des personnes que je ne vois jamais continuent à faire semblant de s'intéresser à moi. Peut-être est-ce pour être sûr que je me souvienne toujours d'eux, ou tout simplement pour ne pas se disputer avec leur fille. Quoi qu'il en soit, c'est vraiment hypocrite.

Le paquet contient un casque de réalité virtuelle avec une caméra et des manettes spéciales pour jouer. Au moins ils ont pris la peine de demander à mes parents ce qui me ferait plaisir, ça a dû être très fatiguant pour eux.

– Merci beaucoup, et vous remercierez papy et mamie pour moi.

J'essaye d'être poli, même si je me fiche complètement de tout ces cadeaux. J'aurais très bien pu survivre sans. Je remarque qu'il y en a encore quelques-uns sur la table, et je les ouvre rapidement pour pouvoir retourner dans ma chambre. Des jeux vidéos, des vêtements, une paire de chaussures et de l'argent, encore des objets sans intérêts. Je remercie une dernière fois mes parents et quitte enfin le salon. Une fois dans ma chambre je pose tout à côté de mon lit et m'allonge dessus, j'aurai le temps de ranger plus tard.

Mon père, le célèbre Patrick Sorel, est journaliste pour une chaîne télé assez populaire et ma mère, Lætitia, est une grande styliste, pas besoin de préciser qu'ils sont riches, alors pourquoi ne cessent-ils pas de dépenser tout leur argent au lieu de le partager ? N'ont-ils pas encore compris que tout cela ne servait à rien ? Ils m'ont toujours acheté tout ce que je voulais, sûrement pour compenser le fait qu'ils n'étaient jamais présents, mais ils ne voient toujours pas que moi, ils ne peuvent pas m'acheter. Je n'ai pas besoin d'objets chers sans réelles valeurs, j'ai besoin d'eux, j'ai besoin qu'ils me comprennent et qu'ils m'aident à être un jour heureux. Mais cela n'arrivera jamais, parce qu'ils me voient sans me regarder, parce qu'ils sont aveuglés par le fils qu'ils voudraient que je sois, au détriment de celui que je suis réellement.

Pour distraire mes sombres pensées, je décide de déballer ma nouvelle console de jeu, et la pose à côté de celle que j'utilisais jusqu'à maintenant, encore en très bon état. Elle vient de sortir, et c'est vrai qu'elle me plaisait bien, mais j'aurais pu me contenter de son ancienne version, comme je le fais depuis plusieurs années déjà. Mais, apparemment, pas mes parents. Les branchements ne sont pas très compliqués, et en quelques minutes tout est installé. Je lance ensuite un jeu d'horreur en réalité virtuelle et me retrouve à l'intérieur, la technologie est si incroyable à notre époque !

Environ trente minutes plus tard, quelque chose me saute dessus et je crie en enlevant le casque. J'ai un peu la nausée, sûrement un effet secondaire. Mais ça va aller, je dois juste faire une pause. J'éteins la console et sors de la chambre pour aller prendre une boisson dans la cuisine. Mes parents sont en train de nettoyer les restes de mon anniversaire.

– On t'a entendu crier, tout va bien ?

Pourquoi ma mère fait-elle toujours semblant de s'inquiéter ? Si elle se souciait vraiment de moi, elle aurait remarqué depuis longtemps que la réponse était non.

– Oui, j'ai juste essayé ma nouvelle console.

J'ouvre le frigo et me sers un verre d'eau. Puis je m'assois sur une chaise quelques minutes. Mon père s'installe en face de moi, sans réellement se rendre compte que ma mère aurait peut-être besoin de son aide. Je ne comprends pas pourquoi elle ne dit rien, elle fait toujours tout dans cette maison ! L'homme qui est censé être son mari, ne pense qu'à son travail ou aux jeux vidéos, c'est d'ailleurs lui qui m'a initié quand j'étais enfant.

– J'étais sûr que ça te plairait, j'espère que je pourrai essayer.

Le connaissant, je commence à me demander si ce cadeau est vraiment pour moi.

– Ouais, bien sûr, mais plus tard.

Ce qui signifie jamais, mais je n'ai pas vraiment envie de me prendre la tête avec lui. J'ai juste besoin d'être seul maintenant. Je pose le verre dans le lave-vaisselle et vais dans ma chambre. En entrant, je vois sur mon horloge qu'il est dix-huit heures. Demain j'ai cours et je devrais peut-être faire mes devoirs, mais je ne m'en sens pas vraiment capable, ou du moins, je n'en ai pas très envie. Et comme je m'en sors plutôt bien au lycée, ce n'est pas grave si pour une fois je ne travaille pas.

À la place, je m'allonge sur mon lit, les bras derrière la tête. J'aime être comme ça à ne rien faire, juste réfléchir. Je me perds dans un autre monde, mon monde. Je me le suis construit il y a longtemps, quand j'étais encore enfant, je ne sais toujours pas pourquoi. Mais peu importe car dans ma tête tout est possible, il n'y a plus de limites, parce que l'imagination n'a pas de limites. Je peux réaliser mes rêves encore et encore, toujours d'une façon différente.

Comme en ce moment où je m'imagine être heureux, j'imagine que je ne ressens plus toute cette douleur au fond de moi qui me consume peu à peu. C'est tellement agréable, j'aimerais tant que ce soit vrai. Mais je n'ai plus d'espoir, le bonheur n'est qu'une légende, il n'existe pas. Même si l'on croit être heureux, ce n'est pas réel, jamais. Et je ne veux pas croire en une illusion.

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Fini. J'espère que ce premier chapitre vous a plu et n'hésitez pas à laisser des commentaires. ( note écrite avant la réécriture )

Broken [En Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant