Broken [En Réécriture]

Chapitre 5 (seconde réécriture)

Voici la seconde réécriture de ce chapitre.

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Je me réveille de nouveau à l'hôpital, la douleur plus présente que jamais. Tout est redevenu normal, et je regrette de ne pas avoir plus profité de ce rêve si agréable.

– Mon chéri, tu es réveillé !

Ma mère est assise à côté de moi, les yeux rouges et le maquillage dégoulinant sur ses joues. Elle a pleuré, à cause de moi.

– Comment tu te sens ? Tout est de ma faute, je...

– Ne t'excuse pas, s'il te plaît. Tu n'as rien fait de mal, au contraire même, tu as fait tout ce que tu pouvais pour m'aider, tu m'as même défendu au près de papa. Et moi, pour te remercier, j'ai essayé de me tuer, sans même me soucier de la souffrance que cet acte pouvait te causer. Alors c'est à moi de m'excuser, maman. J'ai été tellement égoïste !

Elle me prend dans ses bras, et je n'ai pas le courage de la repousser. Je n'aime pas les câlins, mais elle en a besoin en ce moment, et c'est peut-être aussi mon cas.

– Je t'aime, mon chéri, et je te promets que je serai toujours là pour toi à partir de maintenant, et ton père aussi.

Je sais que ce sera le cas pour elle, mais mon père n'est toujours pas présent. Même après avoir tenté de mourir, il ne vient pas me voir. Comment peut-il se comporter de cette façon avec son fils ?

– Ne parle pas pour papa, s'il te plaît. Je sais que je ne suis toujours pas assez important à ses yeux.

– C'est faux, il t'aime plus que tout. C'est juste très difficile pour lui de te voir dans cet état. D'autant plus qu'il s'en veut terriblement d'avoir été aussi sévère au sujet de la drogue, il ne pensait pas que tu te sentais aussi mal. Mais laisse-lui encore un peu de temps, je te promets qu'il viendra bientôt te voir.

Et encore des excuses ! La vérité c'est que c'est juste un lâche. Mais ma mère n'a rien à voir dans cette histoire, elle ne méritait pas déjà la dernière fois que je m'énerve contre elle, et elle le mérite encore moins aujourd'hui. Je prends donc une grande respiration, et essaye de me calmer.

– J'en suis sûr...

Elle se tait, tout comme moi. Mais je peux voir sur son visage qu'elle culpabilise encore, et je ne peux pas la laisser continuer. Certes, elle a été aveugle pendant longtemps, mais elle est là aujourd'hui, et c'est tout ce qui compte.

– Et sinon, tu sais si les plateaux repas vont bientôt arriver ? J'ai l'impression de ne pas avoir mangé depuis une éternité !

Elle semble se réveiller au son de ma voix et sursaute, avant de regarder sa montre.

– Je suis désolé mon chéri, mais ils ont été distribués il y a plus d'une heure. Mais si tu veux, je peux essayer de parler à une infirmière, il doit bien leur en rester quelques-uns.

– Non, c'est bon, ne t'inquiète pas. J'ai survécu depuis...

Je me rends compte que je n'ai aucune idée de combien de temps je suis resté dans le coma.

– Trois jours... tu es resté trois jours inconscient.

À la manière dont elle en parle, je peux me rendre compte que ça a dû être un véritable enfer pour elle. Comment ai-je pu lui infliger une telle souffrance ? Je suis tellement en colère contre moi-même, et elle devrait l'être aussi ! Je ne mérite pas qu'elle soit aussi gentille avec moi.

– Encore une fois, je suis vraiment désolé maman. Je n'ai jamais voulu te faire endurer tout cela.

– Michaël...