La nouvelle vie d'Ella Black [TERMINÉ]

*Chapitre 13.* Elle te rend fou

Ella s'endormit petit à petit dans les bras de Fred. Ce dernier avait l'épaule mouillée par les larmes de son amie mais il s'en fichait. Elle s'était apaisé et c'était le plus important. Il attendit dix minutes, le temps qu'Ella soit bien endormie et se leva en la portant. Il marcha dans les couloirs jusqu'à arriver devant le portrait de la grosse dame.
Cette dernière fronça les sourcils quand elle vit Fred arriver avec Ella dans les bras.
-Caput Draconis, dit Fred.
-Pourquoi portez-vous une jeune fille endormie?
-Je vous en pose moi, des questions? Comme pourquoi vous êtes un fichu tableau?
Voir Ella dans cet état l'avait désespéré. Il ne savait quoi faire pour calmer la jeune fille qui était si joyeuse d'habitude. Il en voulait à son propre frère et à Drago de l'avoir à ce point rendue folle et démoralisée. Il savait qu'il avait été méchant avec la grosse dame mais il était tellement d'une humeur massacrante qu'il aurait été capable de crier sur George.
-Je ne vous permets pas!
-Moi non plus.
La grosse dame afficha un air offusqué mais le laissa passer.
La salle commune était presque vide. Fred aperçu George sur un des fauteuils qui lui faisait signe. Il s'approcha et posa Ella sur un canapé en face de George avant de s'asseoir sur à côté de la jeune fille.
-Je peux savoir pourquoi...commença George.
-Non, tu ne peux pas, coupa sèchement Fred.
George fronça les sourcils et posa sur une tablette, Le quidditch à travers les âges qu'il avait dans la main.
Il appuya ses coudes sur ses genoux et croisa les doigts avant de fixer Fred.
-Qu'est-ce qui t'arrive?
-Rien.
Fred se tourna vers Ella et la secoua doucement afin de la réveiller. Ne pouvant accéder aux dortoirs des filles pour la coucher sans la tirer de son sommeil, il était obligé de passer par cette phase là. La jeune fille ouvrit doucement les yeux et adressa un sourire endormi à Fred.
-Il faut que tu ailles te coucher. Je ne peux pas t'accompagner.
Ella hôcha la tête et partit en direction des dortoirs. Avant de monter les escaliers, la jeune fille se tourna vers Fred et lui adressa un sourire.
-Merci.

~~~

Cela faisait maintenant dix jours que les élèves de Poudlard étaient retournés étudier après les vacances de Noël. Cela faisait maintenant dix jours qu'Ella ne parlait plus ni à Ron ni à Drago.
C'était le week-end et, Ella, ayant fini ses devoirs, assistait à la fin de l'entraînement de quidditch de l'équipe de Gryffondor.
Elle se disait que jamais elle n'arriverait à faire ça quand elle sentit quelqu'un s'asseoir à ses côtés. Elle ne broncha pas quand elle vit qu'il s'agissait de Ron et ne lui adressa pas un seul mot. Stupide fierté, pensa-t-elle. C'est lui qui se lança.
-Je suis désolé.
Voilà. Trois mots. Pas un de plus. C'était le strict nécessaire pour qu'Ella equisse un sourire et s'excuse à son tour.
-Tu n'as pas à l'être. C'est de ma faute. Je suis sur les nerfs en ce moment.
-J'y suis aussi pour quelque chose. J'aime pas partager mes amis. Même avec mes frères.
Ella rigola.
-Ne t'inquiètes pas. Je ne t'en tiendrai pas rigueur. J'ai très mauvais caractère.
Elle se reconcentra sur ce qui se passait sur le terrain.

~~~

Fred faisait les cent pas dans sa chambre. George, assis sur son lit semblait désemparé par le comportement de son frère jumeaux.
-Expliques moi ce qui se passe Freddie.
-Justement. C'est ça le problème. J'en sais rien.
-Tu veux que je te dise? Je suis sûr que tu l'aimes.
-C'est pas possible.
-Pourquoi donc?
-Parce que.
-Développes.
-C'est mon amie. Je l'aime en amitié. Juste en amitié. Pas plus.
Fred se stoppa puis se prit la tête entre les mains.
-Puis même si c'était le cas, elle ne voudrait pas de moi.
-T'as pas vu la façon dont elle te regarde?
-C'est tellement inexistant que, non, je l'ai pas vue.
-T'es con.
Fred ne répondit pas et s'assit en tailleurs sur le sol. George continua.
-T'as pas vu comment tu la regardes toi aussi. Parfois tu fais peur et je suis super content que ce soit pas moi que tu fixes comme ça.
-Tu peux dire que je suis con parce que t'es pas mal non plus dans le genre.
-Je pense que c'est de famille. Mais ne nous égarons pas.
-Qu'est-ce que tu veux que je te dise?
-Que tu l'aimes.
-Je vais pas te le dire puisque c'est faux.
-T'en es sûr?
-Je sais pas.
-Fred je te connais comme si je t'avais fait. Berk, j'aurais pas dû dire ça. Bref...
-George, j'en peux plus...
-De quoi?
-D'elle.
-Qu'est-ce qu'elle t'as fait?
-J'en sais rien.
-Fred. Cherches pas plus loin. Tu sais ce qui se passe.
George hésita avant de dire la suite puis se lança.
-Elle te rend fou.