Ana-Rose face aux questions; 12.

236 55 12
                                    

23 février :

J'avais toujours cru que la bande de Gabriel était un composée de joyeux lurons très soudés; visiblement, j'ai eu tort.

Roman a été la définition d'odieux, tout simplement. Je n'ai jamais vraiment eu d'estime pour lui, ce qui ne fait qu'appuyer mes pensées : Roman est un connard. Je me demande encore comment il a fait pour trouver une copine.

Gabriel m'a dit « elle est très douce, la copine de Roman. Elle lui fait beaucoup de bien, c'est sa victoire personnelle. Toi et elle, vous êtes les femmes qui définissez la douceur. » hier soir.

Je lui ai dit que je l'aimais au téléphone, mais c'était rapide, j'ai presque rien senti. Il l'a entendu, il l'a fait remarquer, j'ai dit que je savais. Il m'a remerciée pour ce que j'ai fait. Que j'étais là pour lui plus que son propre frère.

Ils ont parlé, lui et Noé. Ils se sont expliqués. « Noé est tendu parce qu'il est gay mais dois le cacher. » a justifié Gabriel.

Il a dit que je rendais sa vie un peu plus rose. Je peins ses maux en rose. Je suis Ana-Rose, c'est normal.

A-R, les maux
roses d'un gars morose.

   « Je te sers du lait ? demanda Circé en versant du liquide dans son propre bol

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

« Je te sers du lait ? demanda Circé en versant du liquide dans son propre bol.

— Non merci. Je mange pas de céréales.

— Diable, que manges-tu le matin ?

— Brioche beurre de cacahuète. »

Circé m'avisa avec un petit sourire en coin.

« Je n'ai pas de beurre de cacahuète, j'y suis allergique.

— C'est un problème. Tu as du miel ?

— Oh, sûrement. »

Elle chercha dans ses placard et me lança un paquet de gâche et un pot de miel collant en plastique.

« Tiens, miss spaghetti. Comment ça se fait que tu sois aussi fini en mangeant aussi gras ?

— Je suis une connasse, exposais-je. Et je fais du sport.

— Du sport de chambre bientôt, supposa la blonde avec un sourire impertinent.

— J'en fais déjà. »

Circé s'étrangla avec sa cuillère de lait et céréales et laissa couler le contenu de son bol sur son menton, les yeux écarquillés.

« Pardon ? Tu me tiens même pas au courant ? s'insurgea-t-elle en s'essuyant le visage.

— Ranger sa chambre n'est pas de tout repos.

— Rosie, rassure moi : c'était pas censé être drôle ?

— C'était censé être au même niveau que ta blague douteuse. »

   Elle fit la moue en se remettant à mâchonner ses céréales.

« Je ne fais pas de blagues douteuses. Merde, il est déjà onze heures ! Tu te sens capable de tout ranger et de partir avant la demie ?

— Euh, oui. Mais pourquoi ?

— Ma mère va rentrer de vacances et je suis en théorie punie. Allez, dépêche-toi, s'il te plaît ! »

Nous nous activâmes pour ranger en partie la maison et je la quittais à vingt huit très précisément. Ce qui ne me donnait pas le temps d'aller bien loin, en fait. J'enfonçais alors mes écouteurs dans mes oreilles et ma capuche sur ma tête avant de marcher, poings dans les poches et tête baissée.

   J'en profitais pour aller à la petite supérette du coin pour acheter de quoi faire des brownies, des muffins et toutes ces autres recettes que je voulais créer. Suivre lettre par lettre les choses, c'était pas mon credo.

   Alors que je me dirigeais dans le rayon laitier, je me cognais à une personne qui avançait, les yeux baissés sur le sol, au téléphone.

   Un court carré blond et les lèvres vermeil.

   « Circé ? »

   Elle se retourna, irritée que quelqu'un lui fasse s'interrompre son trajet. Quand elle vit que c'était moi qui l'interpellait, elle ne comprit pas.

   « Rosie ? T'étais pas sensée être rentrée chez toi ?

   — Je te retourne la question : ta mère devait pas rentrer, par hasard ?

    — Elle veut que j'aille faire les courses pour le déjeuner, ok ? répondit-elle vivement. »

   Je jetais un coup d'œil furtif à son sac, d'où débordait une rose enrobée de plastique, un paquet de chips et une boîte en carton plastifié.

« D'accord, concédais-je. Bon courage, Ci. »

Elle me sourit et je m'emparais d'une brique de lait le temps de la voir partir.

C'était mauvais. Circé était mon amie. Une de mes seules amies.

Je me dissuadais de la suivre et continuais mes courses. Je devais lui faire confiance, elle finirait par me dire la vérité en temps et en heure.

hey
bon
cette histoire va prendre un tournant qui s'appelle je pars en couilles, parce que oui, oups.

mais bon j'adore le drama c'est pas ma faute
bref
nouvelle couverture comment vous l'aimez ? (sur une échelle de Roman à Circé)

allez
la bise hein
am'

Demie-teinte.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant