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Lorsque je me réveilla ce jour-là, le soleil décidait enfin de pointer le bout de son nez.
Nillah était encore venue squatter mon lit et ses pieds chatouillaient mon visage endormi.
"- Arrête çà ! Marmonais-je, en tentant veinement de me relever."
Mon amie poussa un grognement et se balança jusqu'à l'autre extrémité du lit en se rendormant aussitôt.
Mais, c'était sans compter ma sollicitude.
"- Dis-donc, tu commences à quelle heure, toi ?!"
N'obtenant aucune réponse je lui tapa un bon coup sur les fesses. Elle grogna une fois de plus.
"- Nillah, il faut que tu te lèves maintenant, ça suffit !!!
- Mais laisse-moi ! Se plaigna t-elle."
Je réfléchis un moment. Qu'est-ce qui pourrait la persuader de se lever ?...Je ne mis pas très longtemps à mettre la main dessus.
"- C'est dommage, déclarais-je en quittant la pièce, Et Thomas qui était si content de passer la journée avec toi..."
Ma meilleure amie bondit d'un seul coup et coura à la salle de bain :
"- Je vais me préparer ! Hurla t-elle en s'enfermant dans sa pièce fétiche.
- Prends ton temps, surtout !"

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Après avoir été en cours et avoir bien faits mes devoirs, je me dépêcha de me rendre à mon lieu de travail à temps partiel : Un club.
J'avoue qu'il y a quelques mois, je n'aurais jamais accepté ce travail. Mais entre le baby-sitting, l'animatrice de centre de loisirs et l'aide aux devoirs aux plus jeunes, c'était celui qui rapportait le plus...Et le seul où il n'y avait pas d'enfants. Les gosses sont vraiment impossibles à gérer...
Cela faisait maintenant presque cinq mois que j'y travaillais et je ne trouvais pas ça si terrible...

Lorque j'arriva, Laurie, une des stip-teaseuse du club m'interpella :
"- Aujourd'hui c'est le rush, chérie ! Et les hommes vont avoir très soif, prépare tes boissons bébé !!!"
Et elle s'éloigna en dandinant son postérieur, ce qui laissait entrevoir son string...Ou plutôt ce qu'il en restait...
Je me dépêcha de déposer mes affaires dans mon vestiaire et me mis immédiatement au travail. Laurie avait raison, les clients affluaient.
Je travaillais de vingt-heures à vingt-trois heures trente, et je les sentais passer. La musique était beaucoup trop forte et me donnait un mal de tête abominable. Les danseuses au fil des heures, étaient de plus en plus dénudées et les clients de plus en plus bourrés et pervers.
C'est dans ce moment-là que je me demande ce que je fiche dans ce club. Mais le montant de mon salaire m'aidait à canaliser mon dégoût. De plus, la patronne ne m'obligeait pas à porter des vêtements à la limite de la vulgarité...

C'est ce jour là que je le vis pour la première fois.
Il était assis à une table, seul plongé dans ses pensées et, d'un seul coup ses yeux gris me transpercèrent.
Je ne bougeai plus.
Jusqu'à que Laurie m'attrape par le bras.
"- C'est l'heure Minah, tu peux y aller !"
Je lui souris, un peu troublée et quitta le club pour rentrer chez moi...

Délices InterditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant