♡ la fin ♡

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   Je parcoure la salle de cinéma du regard, à la recherche de mon amie.

     - Minha!! Ici!! S'écrie Laurie en levant le bras.

Elle se retourne pour faire des doigts d'honneur à ceux qui lui font signe de se taire pendant que je me précipite vers mon acolyte.

     - J'espère que t'as pris des sucrés, je déteste les salés! Me dit-elle, alors que je suis à peine assise.

    - Ça existe salé?

     - Chuuutttt!!

Nous levons cette fois toutes les deux nos majeurs avant de pouffer de rire. Je lui tends ses pop-corns et sa boisson avant de me concentrer sur l'écran géant.

Durant toute la séance, nous critiquons le film, rions, pleuront, gueulons. Puis, nous sortons sous les regards assassins.

     - Rappelle-moi de ne plus jamais revenir au cinoche! S'exclame Laurie, une fois dans la rue.

    - On avait dit tous les samedis!! Je rétorque en explosant de rire.

   - Ah bon, t'es sûre?

Elle se joint à mon rire et nous descendons l'allée telles de véritables bourrées.

Je me rends alors compte que nous approchons de la boîte et je ressens comme toujours une pression au niveau du coeur.
Mon amie semble le remarquer car elle s'empresse de s'écrier joyeusement :

     - Ce soir c'est soirée pyjama, chérie?!

     - Yeah, Je réponds simplement.

Arrivée devant notre ancien lieu de travail, je retiens mon souffle. Sans vraiment en connaître la raison, je contemple le parking recouvert d'une fine couche de neige qui commence à s'épaissir.
Cet endroit me rappelle tellement de souvenir...

Je passe machinalement mon doigt sur ma bague et renifle nerveusement. Malgré le froid, je commence à avoir vraiment chaud dans ma doudoune doublé.

Mes yeux s'arrètent soudainement sur une voiture.

Sa voiture.
J'en suis sûre. Le même affaissement au niveau du capot dû à mon poids lorsque je m'asseyais dessus pour embrasser langoureusement mon ex petit-ami. La même érafflure sur la portière droite qui remonte au temps où je me disputais avec lui...

Comme si la voiture comprend qu'elle est fixée, elle démarre dans une vitesse hésitante et maladroite.

Peut-être que c'est ridicule.
Peut-être que c'est bête.
Peut-être que c'est absurde.
Mais je me mets à courir.

Oui, oui vous avez bien lu. Je cours et devance la voiture grise sidérale et je me poste juste devant le véhicule, qui freine dans un crissement empressé.

Je fixe les vitres teintées, espérant pouvoir voir à travers et ne pas me ridiculiser davantage.
Lorsque j'entends Laurie crier mon prénom et se diriger dans ma direction.

Comment ais-je fais pour courir jusqu'ici?
Comment se pourrait-il que Jonathan se trouve ici, alors qu'il a prit les jambes à son cou il y a déjà trois p*tain de mois?

Comment se fait-il que la portière s'ouvre?

....

Délices InterditsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant