Loving at last (NIAN)

5 Hostilités

Nous étions finalement arrivés chez moi, il faisait nuit et il avait arrêté de neiger dehors. Nous n'avions pas parlé sur le trajet, nous contentons de marcher l'un à côté de l'autre, les mains dans les poches, emmitouflés dans nos vestes.
Nina décida de prendre une douche, je mis nos vestes et écharpes sur le chauffage afin qu'elles sèchent puisque la neige les avait mouillées.
Une dizaine de minutes plus tard, après m'être changé afin de me sentir plus confortable, des coups furent portés à ma porte. Je me levai donc du canapé sur lequel j'étais assis et parti ouvrir, me demandant qui cela pouvait être.
Paul.
Génial, il ne manquait vraiment que ça.

Je ne l'invitai pas à entrer, sachant que Nina était là et que je voulais éviter qu'il soit au courant, sans quoi il me ferait sans doute ma fête.

-Paul...

-Je ne sais pas ce qui me retient de te frapper. Je ne pensais pas que tu serais capable d'une telle chose.

Je le connaissais et je voyais qu'il était vraiment énervé. Contre moi, contre Nina. Mais je ne savais pas vraiment pourquoi. Il semblait croire à des choses totalement fausses et infondées.

-Qu'insinues-tu?

-Je l'ai compris dès que j'ai vu ton t-shirt sur elle, espèce d'enfoiré. Et tu te dis être mon meilleur ami?

-Dois-je te rappeler que tu m'as dit de passer et que tu n'étais même pas là? Tu ne vois pas que depuis que tu es avec cette fille tu t'emprisonnes et tu oublies tout ceux qui tenaient à toi?

-Je me suis simplement trompé de jour, je travaille, mais toi, ça ne t'es pas venu à l'idée de m'appeler ou simplement dégager? Non, monsieur à préférer passer du bon temps avec ma supposée petite amie.

Un rire nerveux s'échappa de ma gorge. Il m'avait seulement, et une fois encore, zappé. Quand ce n'était pas sa copine, c'était son travail. Et pour couronner le tout il pensait que je couchais avec elle? C'était une blague. Une grosse blague.

-Je n'ai pas touché à ta petite amie. Et je ne le ferais jamais. Premièrement parce que je te respecte, et puis je ne sais pas où tu te l'ai trouvée celle là, ni comment tu fais pour rester avec. Elle t'a changé, je ne te reconnais plus. Tu n'es plus le même. Elle n'a pas un effet positif sur toi. Elle n'est pas quelqu'un de fréquentable.

-Plutôt ironique quand on sait qu'elle est ici aussi, non ? Bonne soirée. On en reparlera.

Et il s'en alla sans rien ajouter. Je fermai la porte, Nina n'était plus dans la salle de bain, il avait dû la voir passer. Elle devait s'habiller dans ma chambre, je la laissai donc tranquille et allai me doucher également.
J'y restai longuement afin de me détendre. Paul pensait que je me tapais sa garce de petite amie qui était en ce moment même chez moi. Magnifique. Ma vie est totalement géniale.
Je sortis vêtu seulement d'un boxer et entrai dans ma chambre lentement histoire de ne pas retrouver Nina dans une tenue indécente. Cette dernière était assise sur mon lit, dos a moi. J'enfilai rapidement un sweat et un jogging.
N'ayant pas envie de parler je décidai de la laisser là et de sortir sans dire un mot.

-Hum, Ian..? Demanda t-elle d'une voix hésitante avant que je n'ai pu quitter la pièce.

PDV Nina

Je m'étais changée dans la chambre de Ian, lui empruntant des affaires puisque les miennes étaient humides et j'étais déjà assez malade comme ça. J'enfilai donc l'un de ses jogging, je gardai mon t-shirt et je lui pris une veste.
Une photo attira mon attention. Elle était posée sur sa table de chevet, à côté de son lit. Je m'y assis donc et pris la photo entre mes mains. Une sensation désagréable s'empara de moi. J'avais mal au ventre, mais plus le genre de douleur que l'on ne peut pas soulager.
Ian entra, je restai là à regarder cette photo. Ils semblaient tellement heureux, ils rayonnaient. Et je compris qu'au moment où la photo avait été prise il était en couple avec elle.
Ils était tous les trois. Ian, Candice et Paul, la blonde était entre les deux garçons, elle avait son bras sur les épaules de Ian et son autre bras enroulé autour de la taille de Paul. Le geste n'était pas anodin. Ce n'était pas compliqué de voir qu'ils étaient amoureux tous les deux. Tous les trois semblaient rire aux éclats.