Lorsque j'ouvris les yeux je tournai la tête vers la fenêtre dont les volets étaient ouverts. Les premiers flocons étaient tombés cette nuit, la température avait considérablement baissé en trois jours. Paul était très froid avec moi, déjà que l'on se voyait peu il en rajoutait, c'était tendu et je ne comprenais pas pourquoi.
J'étais encore dans mon lit, il devait être midi mais je n'avais pas la foi de me lever. Étant totalement malade je n'avais quasiment pas dormis et ce depuis deux jours. Rajoutez à cela la fatigue causée par la maladie ainsi que la fièvre, j'étais dans un sale état. J'avais un mal de tête carabiné et l'impression d'avoir couru le marathon tellement mes muscles étaient douloureux.
Je me levai et me dirigeai vers la salle de bain afin de prendre un doliprane. Je m'appuyai quelques instants contre l'évier, ma tête tournait, les joies de l'hiver et du froid...Ma sonnette me fit sursauter, je n'attendais personne. Je me dirigeai donc lentement vers la porte alors que la sonnette retentissait pour la seconde fois. J'ouvris la porte et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Ian, emmitouflé dans son manteau et son écharpe, les cheveux plein de neige
-Qu'est ce que tu fous là? Demandai-je de façon peu chaleureuse.
-Bonjour Nina, Je vais bien merci, toi par contre t'as vraiment une sale gueule. Paul est là?
Si j'en avais eu la force je lui aurais donné une gifle magistrale, mais là...
-Non.
-Ah bon? Et où est-il? Me questionna y-il, étonné.
-Au travail, ma foi.
-Génial, un coup il annule à cause de toi, et maintenant il me donne des dates et n'est même pas présent, on croit rêver.
-Bon, bref, c'est tout ce que tu étais venu chercher?
-Joli t-shirt. Me fit-il remarquer.
Je baissai la tête, son t-shirt forcément.
-Ah, ouais. J'avais oublié que c'était le tien.
-Avoue plutôt que tu voulais simplement sentir mon odeur enivrante.
-C'est tout? Demandai-je.
-Quoi? J'ai fais tout ce chemin pour repartir illico sous la neige?
-Bah... A quoi tu t'attendais? Je peux pas faire apparaître Paul.
-Tu peux au moins me laisser rentrer. Dit-il avec un sourire. Le temps que je me réchauffe.
-Je suis malade, j'ai pas envie de recevoir du monde. Encore moins quand ce monde c'est toi.
-Je t'embêterais pas. Et je te ferais un chocolat.
-Ok, mais juste parce que t'es en train de me casser profondément les pieds et que tout le froid rentre chez moi depuis tout à l'heure.
-Merci. Sourit-il, heureux d'avoir eu ce qu'il voulait.
Je me poussai pour le laisser entrer et refermai derrière lui alors qu'il se mettait à l'aise, enlevant ses chaussures, son écharpe et sa veste.
-Fais comme chez toi surtout. Lui dis-je sur un ton ironique.
-C'est exactement ce que j'allais faire, mais merci de proposer.
Je levai les yeux au ciel et le laissai en plan, je retournai dans ma chambre afin de m'habiller. Je retirai le t-shirt que je balançai sur le lit et sortis un sweat gris.
-Est-ce que je peux... Oooh, joli soutient-gorge...
J'écarquillai les yeux, croisant vivement les bras sur ma poitrine avant de lui claquer la porte au nez. Non mais je rêve... Il ne manque pas de culot celui ci!
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Loving at last (NIAN)
Fiksi PenggemarNIAN « Nous étions inséparables, j'avais pris l'habitude de penser que j'étais irremplaçable. »