|| 36 ~ Hypocrisie ou véritable amour ? ||

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J'attendais patiemment sur mon canapé devant un jeu vidéo, quand quelqu'un entra. Je ne pris pas la peine de regarder, je savais que c'était Jimin. Il sait que quand je suis là il peut entrer sans sonner. Il se posa sur le canapé sans rien dire et observa mon jeu. Quand je finis ma partie, je me tourna vers lui. Je lui embrassais la joue et me leva avant de lui demander si il voulait boire quelque chose.

- Un coca please. Dit-il avant que je ne me dirige vers la cuisine. Je sors une canette de coca et une canette de fanta et lui amena au canapé avant de me rasseoir et de le regarder.

Ses yeux étaient aussi ronds que des billes et je lui lançais un regard interrogateur. Il dit alors :

- Kook, depuis quand tu arrives à marcher comme si rien ne s'était passé ? Je veux dire, ce matin tu avais encore besoin de tes béquilles et là tu marches comme si tu aillais bien. Enfin je veux dire comme si tu n'avais jamais eu de fractures !

Ah oui, c'est vrai. Je le regardais dans les yeux et dit :

- Depuis un moment mais je ne préférais pas le dire, je sais pas pourquoi. Peut être parce que j'aurais été moins libre mais après je me suis dit que ça changerait rien alors je te le dis : je n'ai absolument plus mal aux jambes, je peux marcher normalement et même courir.

Je me rappelle que j'avais fait l'expérience de la course il a quelques jours, quand j'avais interdiction d'aller au lycée.

FLASH BACK

Ken m'avais appelé un matin, me disant qu'il n'avais vraiment mais alors vraiment pas envie d'aller en cours. Il m'a demandé si on pouvait se voir. J'ai accepté et on est aller se fumer un petit joint avant qu'il ne sorte deux masques blancs anti-pollution, des pochoirs et surtout des bombes de peinture. Il m'avait dit :

- Aujourd'hui, on décore la ville mon petit Kook !

J'avais pris une bombe et j'avais souri. J'adore le dessin et encore plus le tag ! C'est moi et Kang Dae qui avons tagué le pont à côté de notre lycée à Busan, on avait aussi tagué beaucoup de façades dans les petites rues et la devanture d'un magasin de bourges. C'était vraiment très drôle en plus.

Avec Ken on avais mis nos masques et, chacun un sac sur le dos, on avait parcouru beaucoup de rues, en dessinant ou en signant nos initiales. Sauf que dans une petite rue accolée à celle de Gangnam, une vieille nous avait vus et elle avait appelé les flics. Il étaient arrivés en trombe dans leurs voitures de poulets aux gyrophares bleus et nous avaient suivis.

Nous avions couru pour nos vies, aucun de nous deux ne voulait une mention de plus dans son casier judiciaire. Aucun de nous deux ne voulait passer une nuit en garde à vue parce que cela nous aurait rappelé trop de mauvais souvenirs. Alors on avait couru comme des fous, on avait mal aux jambes, on avait le souffle court mais nous continuions. C'est comme si nous courrions contre nos souvenirs, pour ne pas qu'ils nous rattrapent. C'est quelques minutes plus tard qu'on les avait semés. Ils ne nous suivaient plus.

On était rentrés dans une vieille zone industrielle et on l'avais explorée et taguée partout. On était heureux comme ça. On avait réussi à éloigner le plus nos souvenirs. Courir nous avait rendus heureux pour quelques temps. On rigolait comme des fous. C'est là qu'on avait trouvé notre squat, un endroit en hauteur qui dominait la ville. On voyait le tas d'immeubles et les grandes avenues qui coupaient la ville en plusieurs parties, mais qui finissaient par se rejoindre par un moyen ou un autre. On avait appelé ça la mer de béton et désormais on y venait régulièrement soit juste pour se voir, soit pour fumer. Ken avait pris une grande importance dans ma vie en si peu de temps. C'est à lui que j'avais raconté toute mon histoire en premier. C'est à lui que j'avais tout dit, je lui avait confié tout ce que j'avais sur le cœur. Il m'avait écouté et ne m'avait pas jugé. Alors, à son tour, il m'a tout dit. Il m'a raconté toute sa vie sans omettre aucuns détails, comme je l'avais fait. Au final, nos histoires étaient assez similaires. C'est comme ça que notre amitié avait commencé et je ne pense pas qu'elle se finisse de sitôt. Il m'a vu pleurer pour la première fois et je l'avais vu pleurer pour la première fois aussi. On s'était réconfortés mutuellement et on s'était promis de ne pas s'abandonner quoi qu'il arrive, on s'était promis de se battre ensembles et de ne pas partir avant l'autre.

Paper Hearts [ BTS/GOT7 ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant