Fiction Alerte Cobra

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Arrivant au commissariat tout le monde me regarde encore comme si j'étais un monstre ou un extraterrestre. Je fais  comme si de rien n'était et file  directement dans le bureau de la commissaire  en oubliant  de toquer  avant d'entrer. Elle sursaute et relève  Sa tête baignée  de larmes vers moi.  

- commissaire ... Vous avez un souci ? Dis je doucement.

Elle essuie  Ses larmes avec le revers de sa manche gauche et hoche négativement  la tête en s'efforçant  à  sourire.

- vous devriez apprendre à toquer avant d'entrer Mlle Klaurer.  Ça  pourrait vous porter à  préjudice  vous savez.

-  possible oui ... j'y veillerai. Dite  moi ... C'est parce que je suis nouvelle  que tout le monde me regarde comme si j'étais un extraterrestre  venue tout droit de la planète Mars ?

Elle fronce  les sourcils visiblement apeurée avant de me répondre d'une voix plus tendue : 

- je ... je n'en sais  rien du tout. C'est peut être parce que vous êtes une jeune  femme  ...

- vous n'étiez pas obligé de me donner ce travail vous savez.

- mais j'y tiens ! Dit elle en se levant, et au lieu de parler vous devriez déjà être en train de travailler avec votre partenaire  de travail !

- bien sûr commissaire ... j'y veillerai !

Elle m'ouvre la porte de son bureau et je sors rapidement pour rejoindre le miens. Le petit nain et en train de discuter  avec ma partenaire sagement.  Je dis bonjour et je m'installe dans mon grand fauteuil de bureau.

- bonjour Adèle, commence Semir, dis ... j'ai ma femme qui organise  un repas dimanche. Tu veux te joindre à nous ? Tu fais partis de l'équipe  maintenant ...

Je réfléchis rapidement  à  Sa proposition avant d'accepter.  Aller là bas et passer son temps entouré de pleins de personnes et toujours  mieux que de rester dans son petit lit pourris à  se morfondre sur ce qu'il  s'est passé.  Semir nous laisse seules pour rejoindre à  son tour son bureau. Jenny me sourit  et me demande alors : 

- nous avons eu une portée de plainte pour vol  dans une petite station à  une aire  d'autoroute. On y va ?

- volontier  ! Je n'ai pas envie  de rester indéfiniment  cloîtrée derrière ce grand  bureau à  la con !

- et bien moi, c'est pareil. Se met elle alors à  rire.

J'enfile ma veste rapidement et ensemble,  nous prenons le chemin qui mène à la sortie. Dehors, je regarde ma collègue qui tiens les clés  de la voiture avec un petit sourire maléfique. 

- dis ... je peux conduire ?

- tu conduis bien ?

- plus ou moins ... pourquoi ?

- j'ai pas envie de vomir si tu vois ce que je veux dire !

- ah oui ... je n'ai pas envie de ramasser moi !  Mais j'ai tout de même envie de conduire !

- tu fais gaffe alors !

- bien sûr ! Dis je en souriant.

Je m'installe rapidement derrière le volant et démarre la voiture. Jenny monte et je me mets à rouler rapidement. Je prends l'autoroute et appuis sur le champignon en savourant encore et encore le bruit du moteur qui ronronne paisiblement.  La vitesse est si envoûtante  ... J aime cette état d'euphorie  et d'ivresse. 

- Et bien ! On peut dire que tu donnes bien 'exemple en tant que flic ! Râle Jenny, tu es à 150 km/h ! Ralentis bon sang !

- tu veux un sachet ? 

- Non ! Sourit elle en levant les yeux au ciel, mais ralentis  quand même un minimum.

-  pourquoi mettre des moteurs aussi puissant dans les voitures  si c'est pour rouler comme un escargot ?

- c'est pour éviter les accidents je suppose ...

Pendant une fraction de seconde, je reçois un électrochoc et durant cette fraction de seconde le visage apeuré de ma fille dans ma voiture me traverse l'esprit  ...

Maman !! Maman !!

Le visage  ensanglanté  de ma petite fille me revient à l'esprit.  Ma petite fille. J'appuie subitement sur le freins.  Les pneus se bloquent et la voiture se met à  tanguer violement avant de reprendre  sa route normalement comme si de rien n'était mais à  une vitesse beaucoup plus réduite.

-Adèle !! Qu'es ce qu'il se passe ?! Me demande t elle paniquée.

- je ... euh ... excuse moi, tu as raison, je ne devrai pas  rouler aussi vite. Nous sommes bientôt  arrivés ?

- encore 5 kilomètres ... Tu es sûr que ça va ?

- oui ... ce n'était qu'un petit coup de blues ...  rien de bien dramatique.

- je suis là si tu as besoin de me parler ... ce n'est pas rien tout ce que tu as vécu. 

...

Et elle ne croyait pas si bien dire ...