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Chapitre XVIII: Reunion

“Une réunion sert à décider de l’ordre du jour de la réunion suivante.”

Jean-Loup Chiflet

Ouch ! Qu’est-ce que ça fait mal ! Mais qu’est-ce qui s’est passé ? Je voulais simplement entrer dans la chambre d’Ayumi et je me suis fait attaqué par quelque-chose de dur.

J’entends des bruits autour de moi :

-Tu penses qu’il est vivant ?

-En tout cas tu ne l’as pas loupé.

-Il faut vraiment que tu aprennes à te maîtriser !

-Mais je ne l’ai pas fait exprès !

-Attendez ! Je crois qu’il se réveille.

Effectivement, je perçois les bruits de plus en plus nettement. J’ouvre les yeux et analyse ma situation. Je suis couché sur le sol. Au vu de l’attroupement qui s’est formé autour de moi, j’ai du rester dans le coltar une bonne dizaine de minutes.

Je me redresse, ou du moins je l’essaie avant de laisser tomber parce-que le planché tangue autour de moi.

Je vois chacun des membres de mon groupe et d’autres des mes camarades de classe, mais aucun signe de Dario.

Oh.

Je viens de me souvenir de Dario. Il doit toujours être planqué quelque part en espérant que Ayumi se calme. Et moi comme un gros débile, je suis arrivé plein de motivation pour lui demander si elle pouvait me rendre un service.

Je me désespère moi-même.

Pendant ma petite méditation intérieure, les autres se sont éloignés pour me laisser un peu d’espace vital. Trop aimable.

Ayumi de penche alors vers moi, des larmes pleins les yeux. Je ne sais pas si c’est encore à cause de Dario ou si c’est parce qu’elle a manqué de m’assassiner, sans doute un mélange des deux.

Deux fois dans la même journée, ça commence quand même à faire beaucoup. D’abord Will, maintenant Ayumi ? ! J’ai fait quelque-chose pour m’attirer la foudre d’Aphrodite ? J’ai l’impression que toutes les filles que je côtoie m’en veulent personnellement aujourd’hui.

-Ça va ? Je ne t’ai pas trop fait mal ? finit-elle le par me demander.

Ma virilité m’empêche de répondre que si, et que d’ailleurs j’en souffre beaucoup et que je vais peut-être même garder des séquelles graves toute ma vie.

A la place, je réponds avec un :

-Mais non, t’inquiète pas, je me porte comme un charme.

-Tu sais que les petites larmes qui sont entrain de perler au coin de tes yeux nuisent à ta crédibilité ? m’apostrophe Will.

-Ce sont des larmes de sommeil, lui répondis-je, fier de ma trouvaille. J’ai les yeux un peu secs après cette sieste forcée.

Je tente une nouvelle fois de me relever, avec un peu plus de succès qu’avant puisque je réussi à m’asseoir sans aide. Bien. Net progrès. En forçant un peu, j’arrive même à me tenir en position verticale sans trembler. Enfin si, je tremble encore un peu, m’enfin bon… et puis ce mur est très agréable. Il faudrait que les gens se souviennent comment ces murs peuvent être utile et amicaux.

-Je suis désolée, s’excuse encore Ayumi, je ne savais pas que c’était toi. Je croyais que c’était ce soupilute de Dario qui revenait à la charge.