Chapitre XIV: A case of Shampoo

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Le cerveau humain est assez malin pour te rappellerai que tu as oublié un truc mais suffisamment idiot pour que tu ne te souvienne pas de quoi.


Il me manque...

Mon shampooing !

Quelqu’un aurait cambriolé mon casier, vu mon téléphone, très joli par ailleurs, et aurait kidnappé ma bouteille de champoing ?! Que j’ai payé neuf mondiaux bronze ? Je n’y crois pas trop.

Je réfléchi.

Réfléchi

Réfléchi encore.

Puis je me souviens !

Je me souviens que je l’ai laissé dans ma douche, à l’internat. En me disant qu’il ne faut surtout pas que je l’oublie. Youpi ! Je suis quitte pour demander le sien à Till.

Je m’approche de lui avec un air conspirateur :

- Till, il faut qu’on parle.

C’est à ce moment là que je me rends compte qu’il a l’air bouleversé. Pas comme si il avait aussi oublié son shampooing (la tête que je doit avoir en ce moment), plutôt comme si on avait perdu ou qu’il s’était fait virer de l’école. Il interrompt alors le fil de mes pensées :

- De quoi tu veux qu’on parle ? Dit-il d’un air suspicieux.

- En fait, à la base je voulais juste t’emprunter ton shampooing discretos, que Dario ne le sache pas tu vois?

Il semble rassuré. Jusqu’à ce que j’enchaîne, en voyant qu’il tient un morceau de papier :

- Mais maintenant, j’aimerais bien savoir pourquoi tu as l’air tellement choqué en lisant cette lettre.

Toute la couleur disparaît de son visage :

- Je… je… je ne suis pas perturbé.

- C’est cela. Tu es aussi pâle qu’un cachet d’aspirine. Quoi qu’un paquet d’aspirine est quand même moins pâle que ça. Mais tout va bien, je lui répond d’un air sarcastique.

- Je… je suis désolé. Je ne peux pas en parler. Pas ici. Pas maintenant.

Tout ceci est très étrange, je décide de revenir à la charge, mais plus tard. Je le laisse à ses petites affaires, et vais me préparer.

Mais avec tout ça, j’ai complètement oublié le shampooing que j’étais venu acquérir. 

- Dis, Till, lui demandé-je, je peux quand même récupérer ton shampooing s’il te plaît ?

Il éclate alors d’un rire, qui fait sortir tout la tension qui l’habitant depuis quelques temps :

- Nat, tu as l’air ridicule quand tu demande quelque-chose de cette manière !

Bon. Au moins je vois que cette histoire de lettre ne l’empêchera jamais de se moquer de moi.

Je prends la bouteille qu’il me tends en vérifiant quand même que c’est bien du shampooing (avec mes amis, on ne sait jamais) puis je me dirige vers la cabine de douche.

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