La vengeance de Dario Dantes TOME 2 ( Saga des frères Dantes )

Chapitre 20

- Vraiment ? Et je me positionne où dans ce fameux top 20 ?

- Quatrième place, ton frère est juste derrière.

Dario plissa des yeux.

- Qui sont les audacieux qui se trouvent devant moi ? Demanda-t-il en faisant mine d'être frustré.

- Je ne sais pas j'étais trop occupé à lire l'article à côté de ta photo. Murmura la jeune femme en basculant sa tête sur le côté.

Dario savoura l'incarnate de ses joues tout en prenant sa tasse de café.

- Plus sérieusement Dario, c'est impossible que ces femmes soient attirées que par ton argents.

- Apparemment je suis aussi doué au lit.

Écarlate, elle se passa les mains dans ses cheveux. Dario glissa un regard pénétrant sur son corps et sur ses cuisses légèrement dénudées.

- Je trouve cela si triste, que tu ne donnes plus ta confiance à qui que ce soit, je...

- Tu as raison Annabella, c'est triste mais...curieusement et sans savoir pourquoi, je te fais confiance.

Elle releva les yeux, et il vit dans ses yeux une lueur d'espoir.

- Pourquoi ? Tu sais ma mère est devenu une femme cupide et elle est morte en pensant pouvoir emporter ses secrets avec elle.

Dario se redressa et reposa sa tasse de café. Il se tut, préférant ne pas la brusquer même s'il brûlant d'envie qu'elle se livre à son tour.

- Mon père est mort quand j'avais huit ans, nous habitions dans le Michigan puis on a déménagé à New-York.

Elle déglutit avant de reprendre.

- Quelques années plus tard, elle a rencontré Paul sur son lieu de travail, rapidement ils sont tombés amoureux mais était-ce vraiment de l'amour ?

Dario garda le silence devant cette question qu'elle se posait à elle-même.

- Ils se sont mariés, avec Anastasia nous nous sommes rapidement aimé comme des sœurs. Puis le temps a passé et ma mère a changé. Naturellement Paul avait sa propre entreprise de textile alors à chaque fois qu'il y avait une soirée ou un gala ma mère s'habillait comme toutes les autres, et a commencé à plus s'occuper de son apparence, que s'occuper de moi.

Elle baissa les yeux et sourit tristement.

- Elle invitait des amies à elle tous les jours, elle soignait son apparence et j'avais l'impression d'être un fantôme. Paul quant à lui avait beaucoup de mal à cacher ses maîtresses et moi je pensais que ma mère était malheureuse et que c'était pour ça qu'elle jouait un rôle.

Elle secoua la tête et posa une main sur son front en poussant un rire amer.

- Un mois suivant mes dix-sept ans, nous rentrons d'un gala, ma mère était agitée dans la voiture, je ne comprenais pas pourquoi. Je m'étais mise à l'arrière pour réviser mon examen, quand j'ai commencé à voir qu'elle prenait de la vitesse, je lui ai dit de ralentir mais elle ne m'écoutait pas, alors je me suis détachée pour exiger qu'elle me laisse le volant.

Annabella sentit sa gorge se serrer.

- La dernière chose que j'ai vu c'est qu'elle était sur son téléphone avant qu'elle fasse une sortie de route pour heurter un arbre.

- Dios mio Annabella. Murmura-t-il en se redressant complètement.

Annabella retint ses larmes.

- Les secours se sont demandé comment j'avais fait pour rester sur le capot après avoir traversé le pare-brise.

Annabella rejeta sa tête en avant, effleurant son torse avec ses cheveux. Elle écarta ses cheveux et Dario sentit son cœur se serrer douloureusement quand il vit une longue cicatrice sur son cuire chevelu.

Il hésita à la toucher et l'effleura du bout de son index.

Elle reversa sa tête et ses yeux brillaient. Il comprenait mieux à présent pourquoi son accident l'avait tant tracassé, et pourquoi elle avait insisté pour lui avouer qu'elle avait vu ses cicatrices.

- Ma mère est morte sur le coup et moi, j'ai survécu par miracle.

- Si j'avais su jamais je...

- Je t'en prie Dario ne culpabilise pas. Coupa-t-elle en remettant ses cheveux correctement. Tu ne pouvais pas savoir.

Elle soupira.

- Après il y a eu une enquête pour découvrir la cause de l'accident mais moi je savais déjà pourquoi...elle était en retard pour rejoindre son amant et j'étais de trop dans la voiture, elle se pressait pour me ramener.

Dario savait déjà la suite et décida de l'interrompre attend.

- Tu n'es pas responsable Annabella, et tu le sais, tu ne pouvais pas savoir.

Elle lui décrocha un sourire triste et renifla pour échapper aux larmes.

- Avec des si...on pourrait refaire le monde, moi aussi je me suis culpabilisé pour mon accident, je me disais pourquoi tu n'as pas tourné attend, pourquoi la voiture devant moi n'a pas cherché à se rabattre pour me prévenir que j'arrivais trop vite...

Dario écarta de son visage des mèches blondes.

- Et pour répondre à ta question, oui je te fais confiance, pourquoi ? Je ne sais pas encore.

Les yeux rivés sur la jeune femme, Dario essayait de mettre un mot sur les sensations étranges qui le traversaient.

- En tout cas...maintenant tu sais que j'ai moi aussi des cicatrices. Déclara-t-elle en se mordant la lèvre.

- Des cicatrices ? Répéta Dario en plissant son front.

Elle cligna des yeux, en se passant une main nerveuse dans les cheveux.

- Bah oui celle sur ma taille tu ne l'as pas vu...quand tu m'as...

- Je t'ai déshabillé dans le noir, je ne suis pas un pervers qui profite des femmes endormies. Coupa Dario en la saisissant par la taille pour la renverser sur le lit.

Elle poussa un cri adorable.

Dario se positionna au-dessus d'elle et glissa son t-shirt jusqu'à ses hanches puis son ventre.

Il ignora sa culotte rouge, ses courbes parfaites, sa peau délicate pour se focaliser sur sa cicatrice blanche près de son bassin qui remontait sur au moins dix centimes.

Dario ne put s'empêcher de crisper sa mâchoire.

- Elle te va bien, elle s'associe à ta peau diaphane. Murmura-t-il en plantant son regard dans le sien.

- Tu trouves c'est vrai ? Ce n'est pas trop moche ? Demanda-t-elle d'une voix étranglée par l'espoir.

- Pas du tout ! Tu es parfaite, tu es belle vraiment très belle.

Lentement, il glissa une main sa hanche.

Elle ferma les yeux, la bouche entrouverte. À ce moment-là Dario comprit qu'il ne pouvait plus résister aux flammes qui le dévoraient.