La vengeance de Dario Dantes TOME 2 ( Saga des frères Dantes )

Chapitre 38

- Cara ? Pourquoi tu pleures ? S'alarma Dario en la rejoignant.

- Oh...ce n'est rien c'est juste l'émotion de...

- Hé...regarde-moi cara.

Elle releva la tête, en éclatant d'un rire sans joie. Elle tremblait, son teint était presque devenu translucide.

Il la ramena contre lui et caressa ses cheveux.

- Je n'aurai pas dû t'amener ici, je suis désolé.

Elle s'écarta en secouant de la tête.

- Non ! Oh quelle idiote ! C'est juste que je suis émotive, je...ça me fait de la peine que tu sois assailli par les souvenirs.

Dario la dévisagea tristement, rongé par le remords. Il toucha ses épaules pour lui frotter énergiquement. Elle ferma les yeux et posa son menton sur son torse.

- Ne t'en fait pas Dario ce n'est rien. Affirma-t-elle en faisant courir ses doigts sur son torse avec un sourire.

Loin d'être tout à fait convaincu, Dario inclina sa tête sans un mot avant d'embrasser ses lèvres mouillées.

- Je n'aime pas quand tu pleures. Murmura-t-il près de ses lèvres.

Il prit un air mécontent, ce qui la fit sourire jusqu'aux oreilles.

- Moi non plus je n'aime pas ça ! Allons, dis-moi ce que je peux descendre ?

Désorienté, Dario balada son regard dans la chambre.

- Euh le...le..comment on dit ? Marmonna-t-il en se grattant la tête.

Elle leva les yeux au ciel.

- Une grenouillère Dario...une grenouillère. Soupira-t-elle en allant la chercher.

- J'ai encore des tas de chose à apprendre sur les bébé et je compte sur toi pour m'aider mon amour.

Le regard soudain dans le vague, elle lui sourit tristement et agita sa tête faiblement.

Dario la suivit des yeux, tandis qu'elle quittait la chambre, éperdue.

Cet endroit avait bien des ondes négatives, en avait-il conclu en regardant amèrement la chambre vide et silencieuse.

Annabella posa la grenouillère sur le meuble et se retint à ce dernier, pour éviter de flancher. Son front lui paraissait moite. Elle frissonna avant d'exiger à son esprit de se reprendre.

Pour se changer les idées, elle toucha l'éventail du bout des doigts avant de le prendre pour le déplier. Un certain amusement, lui fit esquisser un petit sourire en coin, avant que ses yeux se posent sur la bague qu'elle portait. Elle refoula ses craintes en une seule respiration.

- Qu'est-ce que vous faites ! S'écria une voix indignée.

Annabella sursauta et se retourna vers le couloir, là où provenait cette voix accusatrice.

Une femme d'environ cinquante ans l'a foudroyé du regard, imposant à son visage impérieux une déformation qui la fit frissonner.

- Sale petit voleuse ! Reposez ça immédiatement où j'appelle la police !

Annabella reposa l'éventail d'une main tremblante la bouche entrouverte.

Elle se mit à regarder vers l'entrée des escaliers, implorant silencieusement l'arrivée de Dario.

- Vous alliez voler un bien inestimable, comment êtes-vous entrée, sortez d'ici ! Aller oust !

Annabella se dégagea de sa poigne rude pour venir buter contre l'encadrement de la porte.