La vengeance de Dario Dantes TOME 2 ( Saga des frères Dantes )

Chapitre 25

Quand le soir fut arrivé, Annabella ne parvenait pas à faire disparaître cette petite voix qui lui disait de faire extrêmement attention. Si elle rêvait intérieurement que Dario la présente comme sa petite amie, elle ne demeurait pas moins stupide. Elle ne pouvait décemment pas se comporter ainsi...Il fallait qu'elle cesse de s'imaginer qu'elle vivait un conte de fée. La panique la gagna lorsqu'elle enfila la robe couleur crème, qui serrait sa taille. Elle remonta les bretelles, et attacha les pressions sur le devant, le cœur battant. C'était Dario qui l'avait choisie et pour la première fois de sa vie, Annabella se sentait jolie. Elle brossa ses cheveux pour les tresser, laissant plusieurs mèches retomber. Avec une pointe de rouge à lèvres couleur alizarine, Annabella se disait prête pour affronter la soirée. Elle s'observa un instant, en plus des yeux puis enfila la paire d'escarpins noirs au moment où Dario décida de faire son entrée.

- Tu es absolument magnifique Annabella. Souffla-t-il les yeux rivés sur ses courbes.

Elle se leva pour s'approcher timidement, alors qu'il enfilait sa cravate sans quitter son corps des yeux. Pas de doute, il l'a désiré à ce moment précis et ne s'en cachait même pas.

- Tu avais dit que c'était un diner ? Alors pourquoi j'ai l'impression que l'on va à...

- C'est un dîner dans le style chic, où les gens sont élégamment habillés, voila pourquoi tu es ainsi vêtu et dios mio ! La soirée va me paraître longue ! J'en déjà envie de te faire l'amour.

Elle rougit, son palpitant battait furieusement contre ses tempes. Une chaleur déjà naissait entre ses seins.

- Alors il te faudra patienter...

Il remonta sa cravate, avec une expression sauvage dans le regard. Annabella préféra pivoter des talons pour prendre son sac à main avant que son corps s'embrase entièrement. Il en décida autrement, saisissant sa taille pour la ramener contre son torse. Elle hoqueta, puis haleta quand il l'entoura de ses bras pour la tenir fermement contre lui.

- Je ne suis pas patient, murmura-t-il d'une voix rauque en embrassant sa joue pour ensuite embrasser ses cheveux.

Si elle s'était écoutée, Annabella aurait surement retiré sa robe, pour accéder une fois plus au plaisir charnelle que seul cet homme lui avait fait découvrir. Mais l'heure se jouait d'elle, il était malheureusement temps de partir.

- Allons-y avant que je t'arrache cette robe.

Elle entrouvrit ses lèvres pour exprimer sa déception d'un souffle entrecoupé.

Il l'aida à mettre son manteau et noua ses doigts aux siens.

Quelques minutes après, ils grimpèrent dans une luxueuse voiture noire.

Une Lamborghini en avait-elle conclu en voyant la marque inscrite sur le tableau de bord.

Le moteur se mit à ronronner sous ses pieds. Bizarrement, l'homme ne prenait aucun plaisir, aucune arrogance à la conduire.

- Si je vais trop vite cara mia, surtout dis-le moi immédiatement.

Son cœur se serra.

Elle posa sa main sur la sienne qui était sur le levier de vitesse pour toute réponse.

- Tu n'as pas eu peur de reprendre le volant après ton accident ?

- Si on ne remonte pas en scelle toute suite c'est terminé. Murmura-t-il d'une voix pensive.

Annabella jugea bon de se taire quand elle vit son visage s'éteindre soudainement.

Ils sillonnaient la ville lumière en pénétrant dans les plus belles rues de New-York. Elle avait la gorge nouée d'appréhension.

Serait-elle à la hauteur ?

Une chose était sûre, Annabella refusait de changer son comportement.

- Est-ce que tu pourras commander pour moi Dario ? Je sens que la carte va être un vrai casse-tête pout moi.

À travers son visage impassible, un sourire en coin se dessina sur ses lèvres.

- Ne t'inquiète pas Annabella, je m'occupe de tout, contente-toi de passer un bon moment.

Elle grimaça.

- Je vais essayer...

Quand ils furent arrivés, Dario se gara devant le restaurant, légèrement anxieux. Pour la simple raison que l'hôtel qui faisait office de restaurant était truffé d'hommes d'affaires et de femmes issus de la haute société. La tentation à l'état pure était à l'intérieur. Dario se posait une seule question...

Est-ce que la jeune femme assise à ses côtés allait-elle résister aux regards des hommes ?

Elle était d'une beauté à couper le souffle, Dario savait pertinemment qu'aucuns des hommes ici présent ce soir résisteraient à l'envie de la regarder.

Soudain, des images douloureuses reprirent d'assaut son esprit. Il posa ses doigts sur ses paupières pour échapper à ses images horribles.

- Dario ? Est-ce que ça va ?

Il releva la tête brusquement et s'efforça de lui offrir un vague sourire.

- Oui, allons-y.

Il sortit de la voiture, et tendit les clefs au voiturier. Elégamment il lui offrit sa main pour l'aider à descendre de la voiture.

D'un geste possessif il passa un bras autour de sa taille ne laissant qu'entrevoir la finesse de son corps aux yeux des paparazzis postés devant l'entrée.

- Monsieur Dantes ! Etes-vous au courant pour votre frère ? Êtes vous ici pour un dîner romantique ?

Les flash redoublèrent d'intensité, Dario cacha le visage d'Annabella avec sa main.

- Est-ce que c'est votre maîtresse ? Une amie ? Une fiancée ?

Il poussa les portes d'entrées d'un geste rageur et entraîna la jeune femme au plus loin des brouhahas pour vérifier qu'elle allait bien.

Comme elle semblait perdue, Dario la lova contre lui un instant et embrassa ses cheveux dont l'enchevêtrement intentionnel lui donnait un petit air rebelle.

- Tout va bien ?

Il l'examina le cœur battant.

- Oui...je...c'est la première fois que je me retrouve dans cette situation je...

- Ne fait pas attention à ça Annabella je m'en charge.

Elle lui offrit un lent sourire crispé en inspirant. Elle se mit à observer le hall d'entrée comme si elle tentait de se faire à sa nouvelle vie.

- tout ira bien, je te le promet...