Ils avaient 19 ans quand ils se fréquentaient encore, et faisaient les 400 coups, le temps les a éloignés, séparés, effacés, des cœurs se sont brisés. Chacun a mené son propre bout de chemin.
Après avoir été viré de son job de vendeuse, Ruby, décide...
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La nouvelle collection en équipement vient d'arrivée et la nouvelle gamme de tuniques adaptées à la pratique du patinage est à tomber par terre. Je déballe chaque textile de son carton, je l'enregistre dans la bécane, indique les stocks puis cintre et antivols le tout. Mon portant commence à se remplir de ses magnifiques robes de patineuse que je n'ai pas encore mis en rayon, et il me reste encore quatre cartons à déballer.
-J'ai bientôt terminé de mon côté, je range et si tu veux je peux t'aider après...
Je regarde Johan de travers, mais mon regard de serial killer ne le déstabilise par pour autant. Notre conversation de ce matin m'est resté en travers de la gorge, je n'ai pas du tout apprécié ses allusions ni même les propos en suspens qui a pu laisser penser Dimitri. En parlant de lui, j'ai été bien conne, car je n'ai jamais eu de nouvelle depuis mon message d'hier soir. Voyant que je ne lui réponds pas, Johan hausse les épaules et s'en va à reculons de la réserve, les mains pleines de protections à étiqueter. D'un coup du cul, il ouvre les portes battantes et se faufile dans le magasin. Je termine le déballage de mon carton en cours et, je n'ai pas d'autre choix de faire mon merchandising en deux fois, car mon portant ne supportera pas le reste des textiles à venir. Je laisse mon enregistrement en suspens, et attrape le portant que je fais rouler en direction de mon rayon. J'avais déjà prévu la place nécessaire, je m'attèle donc directement à ma mise en rayon. C'est ce que je préfère dans mon job, ma partie préféré, faire vivre les articles pour leur donner une mise en valeur tape à l'œil qui attirera le regard critique du client. Perché du haut de mon escabeau, je sursaute surprise lorsque j'entends l'intonation de sa voix.
-Salut toi.
Je tente de me rattraper à la barre du mur, puis à mon escabeau, mais en vain, je loupe la marche et vois ma chute en arrière au ralenti. Par chance, de gros bras moelleux comme je m'en souviens me rattrape, mais je m'en dégage rapidement. Dimitri m'aide à me redresser toujours en me tenant par le bras, mais je retire celui-ci de sa poigne d'un geste sec et il lève les mains en signe de paix.
-Hé ça va... je n'ai fais que te rattraper !
-Qu'est-ce que tu fiches encore ici ?!
-Merci Dimitri sans toi je serais tombé et me serais sûrement explosé le crâne ! me mime t-il d'une voix aiguë. Oooh mais de rien ma douce, j'aime porter secours à une belle demoiselle en détresse.
-Je gérais très bien la situation avant que tu ne viennes me déstabiliser !
-Un problème ? apparaît Johan, qui lorsqu'il croise le regard de Dimitri, bombe le torse et se rapproche de moi. Tu n'as donc rien compris, laisse la tranquille ! lui dit-il en serrant les dents.
Dimitri esquisse un sourire espiègle tout en remuant la tête.
-Bon ça ne va pas recommencer tout les deux ! je m'exclame.
-Non ne t'inquiète pas mon loup, me dit Dimi d'un ton si tendre que j'en frémis, je venais simplement pour un service.
Avant même que je ne puisse ouvrir la bouche, Johan s'en mêle de nouveau.
