Ils avaient 19 ans quand ils se fréquentaient encore, et faisaient les 400 coups, le temps les a éloignés, séparés, effacés, des cœurs se sont brisés. Chacun a mené son propre bout de chemin.
Après avoir été viré de son job de vendeuse, Ruby, décide...
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Aujourd'hui est notre premier déplacement de la saison pour jouer à l'extérieur, et disons que je ne suis pas au top de ma forme. Mon esprit n'est pas réglé à 100% sur le Game de cette après-midi et depuis jeudi où j'avais rendu visite à Ruby, ses nouvelles sont sous silence radio. Deux jours que je ne quitte pas mon foutu téléphone des yeux, pas un message, ni un appel, rien. Elle n'a même pas répondu à mon dernier message où je lui proposais de nous voir quand même après sa soirée avec la blonde. Ce n'est pas l'envie qui m'a empêcher d'aller la voir, car, j'aurais bien débarqué au magasin ou encore chez elle, mais, j'ai tellement été pris ses deux derniers jours à la patinoire pour assister les entraînements du coach absent que j'ai du gérer en plus de mon stress, celui de l'équipe. Nous sommes tous sous pressions aujourd'hui et l'ambiance se fait ressentir dans le car qui nous mène vers Saguenay. Nous rencontrons les Saguenéens de Chicoutimi, une des plus vieilles équipes de la ligue, autant dire que la réputation des performances de leurs joueurs est assez réputés dans tout le pays, et j'aurais aimé que le coach soit là ses derniers jours pour m'aider à briefer mon équipe le plus sereinement possible. Cette rencontre est amicale, mais commencer la saison à l'extérieur avec un Game over n'est pas bon pour le booste de l'équipe. Dans le car, chaque joueur se détend à sa manière, il y en a un qui lit, d'autres qui écoutent la musique, d'autres qui préfère dormir pour ne pas subir le trajet et certains comme moi, qui martyrise son téléphone dans l'attente de ses nouvelles. Depuis que je l'ai retrouvé, mon cerveau à fait un triple salto et à raté sa réception, j'ai les pensées en bouillie et mon esprit ne divague que vers des yeux gris-mauve et une chevelure violette.
-Kurby ? m'appelle Tony.
-Ouais ?
-Des nouvelles du coach ?
Je soupire un peu désespéré par l'attitude de notre coach cette dernière semaine, je ne sais pas ce qui lui arrive mais sa présence à la patinoire était quasi inexistante.
-Il nous rejoint directement sur place, apparemment, il avait un rendez-vous urgent ce matin qu'il ne pouvait pas louper.
Tony et d'autres qui avaient entendu notre conversation, hochaient la tête gravement. C'est un coup de coude de Tecker qui me redressa.
-Tu devrais les rassurer mec.
-T'as raison... Je me levais au milieu de l'allée du car pour capter leur attention. Okay les gars, je sais que cette semaine à été compliqué. L'annonce du coach et son absence soudaine nous à quelques peu déstabilisé, mais nous sommes là, et aujourd'hui, on doit tout donner ! Vous avez vu derrière ?
Deux cars de supporters nous suivaient.
-C'est pour eux qu'on doit tout donner ! Ils comptent sur nous, ne les décevons pas !
-Le capitaine à raison les gars, dit Barry en se levant à son tour, on doit pas faire nos mauviettes ! On est bon, on est forts, montrons leurs les chiens enragés que nous sommes !
