Chapitre 4:

2.6K 114 91
                                    




Pdv Laya:


Les mains moites, le cœur battant la chamade, les jambes cotonneuses et le visage probablement écarlate sont les caractéristiques de mon état actuel. Son regard me transperce littéralement et je ne peux empêcher mes yeux de se détacher de son visage.


Adèle: "Les gars, je vous présente Laya ma meilleur pote et Laya voici 2zer, Deen, Framal, son frère Mekra, Sneazzy, Antoine et Ken ! " me dit-elle en me les désignant d'un mouvement lasse.


Un des gars que je me souviens comme étant Framal me quémande de m'asseoir près de lui en se présentant à moi chaleureusement . Je prends donc place entre lui et Sneazzy et nous commençons une discussion pour faire connaissance. Très vite le feeling passe et nos rires inondent la pièce se mélangeant à la musique , certains gars nous rejoignent et nous commençons un débat animé sur le rap et son évolution à travers les époques.


Après de longues discussions avec Mekra, de gros fous rires avec Framal et Sneazzy et des sessions de rap avec 2zer , je décide qu'il est temps pour moi de m'isoler n'ayant pas l'habitude d'être autant entourée, je prends donc la direction du balcon , persuadée que celui-ci est inoccupé. Je me glisse par l'entrebâillement de la baie-vitrée et rapidement je me rends compte d'une présence par la quantité de fumée qui envahit le balcon brouillant ainsi la douce noirceur de la ville lumière.


Je tourne ma tête vers la source de fumée et mes prunelles, pour la deuxième fois ce soir rencontrent les pupilles de celui que l'on appelle Nekfeu et que je surnomme l'inconnu du métro qui hante mon esprit depuis plusieurs jours. Son visage est déjà entrain de scruter avec attention la moindre de mes émotions perceptible ce qui me met d'emblée dans une position d'inconfort. J'extirpe alors une cigarette de mon paquet et la porte à mes lèvres gercées par la froideur que la nuit emporte avec elle .


Moi: "T'as du feu ?" lui demandais-je soudainement ne me rendons compte que trop tard de l'absence de mon briquet et ce qui pourrait semblait être une technique de drague plus ou moins foireuse des années 90.


Il triture alors ses poches frénétiquement à la recherche de l'objet de mes convoitise et me tend ensuite un briquet argenté qui vient faire apparaître un crépitement rougeâtre au bout de mon tube de poison mortel


Moi: " Merci " lui soufflais-je presque timidement

Ken: "J'aimerais être une cigarette pour naître au creux de tes mains, vivre sur tes lèvres et mourir à tes pieds " me souffle-t'il d'une voix suave

Moi: "Que dois-je y comprendre monsieur le philosophe d'un soir ? " dis-je surprise

Ken: "Que je te veux" avoue t'il en me fixant comme à son habitude avec cette lueur animant son regard et en tirant sur son tube de nicotine crépitant

Moi: "Je suis loin d'être intéressante" lui dis-je d'un air détaché

Ken: "T'es quoi ?" me demande t'il soudainement

Moi: " Comment ça qu'est ce que je suis ? " lui demandais-je mon visage traduisant mon incompréhension

Ken: " T'es une sorte de naufragée de la vie ou quelque chose dans le genre ? "

Moi: "Qu'est ce qui te fais penser cela" fis-je d'un ton bourru

Ken: "Ton regard... il est comme éteint"

Moi: " Le bonheur n'est qu'une vague notion parmi tant d'autres,l'être humain ne pourra jamais être pleinement heureux parce que sa vie sera constamment bouleversée par de divers éléments . Il lui manquera toujours une part de lui qu'il aura laissé sur son chemin . Je ne cherche pas à cacher que j'ai été détruire par la vie parce que ça serait cacher aux gens ce que la vie peut faire et quelque part cela serait de l'égoïsme .  Qu'est-ce que l'homme dans la nature? Un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui invinciblement cachés dans un secret impénétrable, également incapable de voir le néant d'où il est tiré, et l'infini où il est englouti " dis-je d'un ton totalement détaché

De longues minutes d'un silence reposant s'en suivent et il ne dit rien , probablement d'accord avec mon point de vue peut-être trop radical mais réaliste avant tout


Ken: " T'es putain de fascinante" me répond t'il après quelques instants


Je ne peux alors empêcher un rire de venir éclater dans ma gorge et de venir briser la bulle dans laquelle nous étions


Moi: "Je suis humaine"

Ken: "Et ça fais du bien ..." il rajoute "Tu lisais Kundera l'autre jour si je ne m'abuse ?"

Moi: " Tu connais ? " dis-je étonnée

Ken: " Un de mes sons est inspiré de son bouquin , ce mec est un génie !"

Moi: " C'est un de mes bouquins préférés ... " dis-je soudain timide

Ken: " Ça nous fait un point commun. Je me disais que ça pourrait être sympa qu'on se fasse un truc un de ces quatre , t'en pense quoi ? " me demande t'il timide

Moi: " C'est un rencard ? "

Ken: " Ça peut en devenir un ..."

Moi: " Avec plaisir" rajoutais-je le sourire aux lèvres


Nous clôturons la conversation quand nous parvins au oreilles le son de la bais vitrée qui coulisse laissant entendre la voix grave de Framal qui vient placer un bras protecteur sur mes épaules , je fixe alors ken du coin de l'œil et je comprends alors qu'il me plait beaucoup trop et que ça m'effraie .








" Mais t'es qu'une enfant qui déguise sa peine  "



Songe ❤️🔥

Vogue dans tes yeux [k.s] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant