Chapitre 27:

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Pdv Laya:



L'incompréhension doit être la seule chose visible sur mon visage. Je ne saurais dire qui est cette femme pour Ken et qui pourrait être potentiellement Salomé. Mon esprit s'embrume de nombreux doutes et je suis bien trop incertaine face à la tournure que vont prendre les choses pour ne prononcer un quelconque mot.


Salomé: " Je suis tellement contente de te voir ! Qu'est ce que tu fais là ? " dit-elle souriante

Je fixe alors mon brun d'un oeil questionnant auquel il ne prête guère attention et le voir déglutir difficilement renforçant ainsi la sensation d'oppression dont je suis victime depuis plusieurs minutes déjà.

Ken: " Je suis venu profiter des fêtes de fin d'année dans un de mes endroits favoris... Et toi ? " demande t'il d'un air soucieux


Ma colère se renforce quand je constate que ni l'un ni l'autre ne me prête d'attention. Je décide alors apres quelques minutes de retourner à l'hôtel, trop effondrée par le manque d'explication évidente dont je suis victime.


Je ne les entends finir leur conversation et ils ne se rendent comptes que je prenne la fuite ce qui a pour effet de briser un peu plus mon organe vital en une multitudes de petits morceaux.



Commence alors une course folle dans les larges rues de l'incroyable cité, slalomant entre les différents commerces ambulants et passants inattentifs, régulant au maximum mon taux de stress afin de parvenir à finir ma course et cherchant du regard un quelconque moyen de défoulement.


Mes yeux se posent sur une pancarte clignotante comportant de multiples symboles japonais avec sur le dessus, un cryptogramme représentant une célèbre marque de boxe. J'ai trouvee mon sanctuaire pensais-je alors.



Ma main vient instinctivement trouver la poignée de porte encore ouverte malgré l'heure tardive et je suis rapidement accueillie par le bruit incessant de la difficile collision entre peau et le tissu rugueux et rigide du sac de frappe. Je me sens instantanément dans mon élément et relâche légèrement la pression.


Je me dirige vers le comptoir et tombe face à un japonais au teint livide et à la corpulence maigre, je lui explique en anglais ma situation et celui-ci accepte de me louer un sac le temps nécessaire.



J'enfile alors mes gants, mes bandes de protection et me diriez d'un pas assuré vers l'objet de ma passion que j'ai arrêtée de pratiquer il y a maintenant cinq ans, juste après l'accident. Je me positionne le dos bien droit en prenant soin de bien aligner mes os de bras et poignets afin d'éviter la blessure et j'élance alors mon épaule dans un mouvement fluide, permettant à mon poignet de s'écraser sur le lourd sac de sable et de ainsi me remémorer les 10 ans passés à m'entraîner durement pour arrêter brusquement à cause d'un événement imprévu que seule la vie est capable de nous offrir.



Les coups s'enchaînent, le sac frappe contre le mur tant je mets de puissance dans mes assauts, le crochet qui retient le sac de sable ne cesse de tintiller et mes phalanges rougissent à vue d'œil. Pourtant je n'ai pas mal; au contraire je ressens à nouveau cette sensation que rien d'autres ne compte et je comprends alors à quel point cela m'avait manquée, à quel point j'en ai besoin, à quel point cela m'est essentiel, à quel point mes 10 ans de boxe Thaïlandaise me sont chères: la boxe était mon échappatoire et aujourd'hui j'en ai besoin pour éviter de replonger.



Pendant un long moment, juste après l'effroyable événement, je me disais qu'il me serait impossible de sentir à nouveau cette sensation, celle d'être soit même. La balle traversant mon flanc gauche m'avait retirer tout espoir de pouvoir être comme avant et j'avais donc chercher à renier mon passé afin de me reconstruire mais une part de moi manquait de quelque chose en constance et cette envie était celle de boxer.



Mes poings s'abattent dans un ballet de fracassement, mes jointures s'ensanglantes un peu plus à chaque coup probablement à cause du retrait total de tous type de protection. Des perles de sueur dégoulinent abondamment dans le creux de ma poitrine, là où Ken aime y déposer ses lèvres avec cette tendresse qui lui est propre.


A cette pensée, mes coups se renforcent , se faisant plus vif, plus puissant et précis. Au fil des minutes je retrouve mon axe de boxeuse, de compétitrice abandonnée depuis longtemps au grand malheur de Léo qui adorait venir m'encourager lors de mes nombreuses compétitions. Malheureusement, cette âme de compétitrice c'est éteinte dès l'ouverture de la librairie: pour gagner suffisamment d'argent il faut se plier au désir des autres et donc mettre sa fierté de côté, ce que j'ai fais sans jamais broncher, jugeant simplement que la vie de mon frere valait cent fois plus que la mienne non méritées.




Soudain, alors que mon regard reste fixé sur le sac et mes poings ballants dans le vide, l'homme japonais de l'accueil pose sa main sur mon épaule et me fait part d'une information qui me décontenance: Un jeune brun est en train de crier dans la rue mon nom et mon prénom.



Automatiquement mon esprit tilte et je prends conscience que ce n'est d'autre que Ken et que celui-ci doit être terriblement inquiet puisque je me suis échappée sans indiquer l'endroit où je me rendais: il doit être mort de peur.


J'indique alors à l'homme japonais de lui mentionner ma présence et me tiens prête pour les explications.


Ken à intérêt d'être convainquant car en cas de faux pas je n'hésiterais pas à reprendre un billet de retour et à lui ordonner de disparaître de ma vie sur le champ.




Être ou ne pas être ? Telle est la question....




Holà las gentes del pais ! Alors bien ? Ce petit chapitre ? Vous en pensez qwé ? Des avis pour la suite ?

Bon en tout cas je souhaite m'excuser pour le retard mais avec le bac je suis un peu débordée donc mille excuses et ensuite un énorme merci parce qu'on a dépassé les 3k bande de fous !!!! Gros bisous et à mardi pour la suite !



Songe 🔥🌞

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