Chapitre 42:

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Pdv Laya:


14h32


Je me décidais enfin à sortir de ma chambre après cette longue après-midi de solitude et de réflexion. J'avais beau tenter de me persuader que je pouvais m'en sortir seule, je me voulais simplement la face. Je me sentais terriblement triste et j'avais à cet instant précis plus que besoin de la présence réconfortante de tous mes proches; y compris celle de ken. Même après ce qu'il avait osé me dire je ne parvenais pas réellement à lui en vouloir et surtout je ne voulais pas faire un double deuil: celui de notre relation et celui de mon frère. Nous étions tous les deux épuisés et à bout de nerf. En plus de cela nous venions à peine de nous retrouver et je ne voulais pas tout gâcher. Il est vrai que j'avais été fortement affectée par ses paroles mais après réflexion je pensais simplement qu'il s'agissait d'un quiproquo bête et confus.



À peine avais-je mis le pied en dehors de ma chambre que tous leurs regards étaient braqués sur moi. Dans leurs yeux je pouvais lire sans grandes difficultés de l'amour, du soutien et une tendresse que je ne jusqu'alors jamais distinguée auparavant mis à part dans les yeux de mon frère et ceux d'Adèle. A cette pensée je m'effondrais en larmes, parvenant enfin à montrer mes failles. J'avais plus que jamais besoin d'eux: la chute avait été rude mais le plus important était de se relever. Adèle m'attira alors dans une étreinte quasi maternelle qui m'apaisa instantanément.


Sur ses joues, des larmes similaires aux miennes traçaient leurs chemins sur son visage rougis. Sa tristesse et son incompréhension devait égaler la mienne. Ensemble, nous pleurions statique au milieu du salon, entourée de notre crew, de la famille qu'il nous restait. Puis petit à petit tout le crew nous entoura dans une étreinte réconfortante. J'étais prise en étau entre la poigne virile des frères akrour et le torse saillant de mon reuf Deen.


Mekra: « Sa va aller ma caille, sa va aller » me dit-il en embrassant affectueusement mon front


Plus loin, ken m'observait avec son regard tendre. Il était encore assis sur le canapé, son fameux carnet en cuir entre les mains. Mais contrairement à d'habitude toute son attention était portée sur mon unique personne et non sur les fines pages de papier. Son regard curieux me dévorait, me scandais de toute part.


Quand il vit que mon attention était également porté sur lui, il se leva, délaissant son carnet, une part de sa passion, un morceau de lui, pour moi. À cette vision une boule me noua la gorge tant j'étais émue par cette scène. Comment douter de ses sentiments après ça ?

Je fis un pas vers lui presque craintivement, comme s'il n'existait rien d'autre autour de nous, comme si nous étions complètement seul et il fit de même. Cette scène se déroulait au ralentis comme dans un de ses bons vieux Almodovar où le temps nous semble hors de portée.

Puis, presque avec trop de tendresse, sa main qui cherche la mienne, nos doigts qui se frôlent et mes bras qui s'accrochent à son cou comme une rescapée retrouvant sa bouée de sauvetage.

Sa tête se réfugie dans mon cou et viens renifler bruyamment mon parfum, ses lèvres s'écrasent sur l'arête de ma mâchoire dans de nombreux baisers humides ce qui me fait lâcher un soupir de bien être : nous nous sommes enfin retrouvés, je peux à nouveau respirer.

Ken: « Je suis là... et je le serais toujours » me souffle t'il sur les lèvres


J'essaye de prendre la parole mais il me prend de court en reprenant la parole à voix basse


Ken: « C'est pas grave d'avoir peur, c'est pas grave d'être triste. Tu vas devoir simplement réapprendre à marcher sans son appuie mais tu sais quoi ? Je serais là et je te soutiendrais » me confie t'il en liant ses prunelles aux miennes et en posant ses mains sur mes joues.

Vogue dans tes yeux [k.s] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant