Pdv Laya:
13h46
Le bruit des pages que l'on tourne de manière répétitive atteint doucement mes oreilles comme un de ces délicats sons qui résonnent en nous comme un souvenir permanent. L'odeur du papier que l'on froisse, mes doigts caressant la surface du vieux comptoir en chêne de la caisse. Ce fameux comptoir où j'ai décortiquée tant de chefs d'œuvres de la littérature en tout genres et toutes langues, découvert tant d'auteurs, renversée tant de fois mon mug de théine brûlant sur ce comptoir où reste gravé de grandes taches jaunâtres. Ce vieil ordinateur que j'ai tant de fois maudit à cause de sa lenteur extrême. De cette allée du rayon fantastique où les ouvrages sont poussiéreux, où le vent siffle dans l'entre bâillement des vitres bien trop fines, de la troisième latte du plancher qui grince au moindre pas comme dans un de ses bons films d'épouvante. De ces hautes étagères sur lesquelles j'ai exposée un grand nombre de mes œuvres favorites. De cette petite cloche qui sonnait de façon stridente à chaque entrée d'un client et enfin de cette odeur de cannelle et d'encens qui était propre à ma petite bibliothèque du 15eme.
Tout cela est terminé, ma petite bibliothèque aux allures volontairement rétro n'est plus et ne sera jamais plus.
Seul mon vieux tourne disque repose encore paisiblement sur la vielle étagère en métal se situant derrière le comptoir. Une multitudes de cadavres de bons de commandes jonchent à présent le sol poussiéreux de ce lieu si familier qui n'est pourtant maintenant qu'un vague souvenir. Une page se tourne mais une autre se dévoile, blanche et lisse comme si elle n'attendait que moi pour y écrire la suite de mon histoire.
15h12
Dernier carton plié, clés rendues au nouveau propriétaire du lieu, je déambule au gré de mes envies, mon carton peu remplis sous le bras dans l'épaisse masse qu'est la population parisienne.
Presque instinctivement je prends la direction du café curieux que j'ai l'habitude de fréquenter puisque c'est l'un de mes lieux fétiches de la capitale. Petite je rêvassais un chocolat chaud en main, fixant les murs colorés et remplis de babioles rétro en tout genre, assise aléatoirement sur une de leur confortable banquette en cuir usée ou de leur chaise à la manière des anciens salons de thé.
Ce lieu représentait ce dont j'avais besoin: un cocon familial bien réconfortant et où l'on se sent chez soi sans même le souhaiter. C'était en quelque sorte ma maison a moi l'enfant de nulle part.
Soudainement mon cellulaire vibre contre ma cuisse et je l'extirpe alors difficilement à cause de mes doigts attrofiés par le froid, tout en pénétrant dans ce lieu mémorable.
Moi: « Allô ? » dis-je en même temps qu'une agréable sensation possède mon âme et que l'odeur de cookie si familière emplis mes sens.
Framal: « Wesh mais Laï qu'est ce que tu fous ? »
Moi: « Bonjour à toi aussi Fram, je vais très bien merci de t'en soucier » dis-je en roulant des yeux
Framal: « Comment t'es chiante toi ! Bon ramène ton boule un peu ! On veut tous voir la reus et on a même aps de quoi graille ! »
Moi: « J'arrive » dis-je en raccrochant et ne prêtant guère attention à sa réplique précédente, préférant plutôt me diriger vers le comptoir pour passer commande
15h40
Ma main gauche pousse la lourde porte en verre du studio tandis que ma main droite porte un sachet remplis de macdo et café en tout genres. A mon entrée, je remarque directement que Ken et Moh sont en pleines sessions d'enregistrements et le reste de mes khos affalés sur le canapé.
Deen: « Il y a la tipeu » crie t'il pour signaler ma présence au reste du groupe et à ses mots tous se jettent sur moi pour me débarrasser des sachets débordant de nourriture et boissons chaudes
Moi: « On voit bien qui compte le plus entre la bouffe et la miff » dis-je faussement vexée par leur attitude
Mekra: « Le prends aps mal mais en ce moment je suis pour la bouffe ! » dit-il de sa voix rauque pour me taquiner, la bouche déjà remplis par son macdo.
2zer: « T'es un ouf toi ! Moi je choisis la miff direct ! J'me pose même aps la question frère » dit-il offusqué
Moi: « Ah toi t'es un vrai bro » dis-je en le tchequant
Eff gee : « Comment ça c'est un vrai ? »
Framal: « Wesh ça veut dire quoi ça ?» Il tchippe « T'as changée la vérité » dit-il faussement vexé
Moi: « Vous arrêtez avec vos têtes de victimes un peu ! Vous êtes tous mes bros ! Sauf votre pote lui je le dévore » dis-je provoquant ainsi le fou rire des gars
Une voix résonne alors contre les parois insonorisées du studio nous faisant tous sursauter
Ken: « Qui est ce que tu dévores ? » me questionne t'il avec ce sourire aguicheur qui lui est propre
A l'entente de sa question un silence prend place dans la pièce et flotte autour de nous une tension que je qualifierais d'agréable. Je me décide à lui répondre d'une voix taquine
Moi: « Mon amant »
Quand ses mots franchissent la barrière de mes lèvres, le visage de ken change radicalement d'expression sous un silence de plomb. Puis des rires, la vie qui revient au cœur de l'habitacle et le visage de mon grec apaisé quand il prends conscience de ma blague. Les gars se remettent chacun à leur activité respective même si framal garde un œil bienveillant sur moi, comme le ferrais un grand frère. Mon grec s'approche pour m'embrasser affectueusement le front après que j'ai salué Moh qui avait également clôturé son enregistrement.
Le visage de mon grec semble tendu et celui-ci semble songeur et inquiet
Moi: « Mon amour ? Ça va pas ? » le questionnais-je inquiète
Son regard se pose à nouveau sur mon visage et il tente de sourire pour apaiser mes tourments mais c'est un échec car je vois clair dans son jeu.
Ken: « Je suis juste crevé du studio et puis il y a pas de papier avec la tournée, le label et tout le reste en ce moment » tente t'il de me rassurer
Moi: « Ok bien joué le coup du label mais la vraie version cette fois-ci ? »
Il se mord nerveusement la lèvre et finit par me lâcher au bout de cinq minutes une phrase qui je ne le savais pas encore mais transformerait totalement le cours de mon existence.
Ken: « L'hôpital a appelé, Léo est rentré en urgence dans le service réanimation il y a un quart d'heures »
Boum boum
Parce que tout n'est qu'illusion
Holà ! Comment ça va bien ? Bon alors ce chapitre ? Vos avis ? Les cours, le boulot vous vous en sortez ? Une petite idée pour la suite ?
En tout cas kiss à vous et un énorme merci car on a atteint les 17k et on est #272 dans la catégorie fanfiction ! C'est juste un truc de malade j'en reviens toujours pas ! Je vous aimes fort fort fort et encore merci pour tous vos commentaires et messages de soutiens
Du love en spray
Songe 🌞🔥
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Vogue dans tes yeux [k.s]
FanfictionElle souhaitait seulement tenter de comprendre le monde. Il souhaitait seulement tenter de la déchiffrer Laya X Ken