Vogue dans tes yeux [k.s]

Chapitre 36:

Pdv Laya:

Mes pieds se dirigent vers le bar où est installé l'inconnu au visage familier qui semble me surveiller d'un œil protecteur. Je m'installe sur le tabouret à côté de lui et décide de me commander un shot de vodka pour me vider l'esprit.

L'alcool coule dans ma gorge et vient alors instantanément combler mon intestin par une douce sensation de délicieux picotements et d'une importante vague de chaleur.

Homme: " Et bien ! Je suis impressionné quel descente ! "

Je tourne alors mon regard vers lui d'un air amusé

Moi: " Une irlandaise qui se respecte ne cille jamais " dis-je en souriant de toutes mes dents

Homme: " Tout s'explique ! Je suis Eff gee " dit-il en me tendant sa main

Je fixe alors ses doigts quelques secondes et me décide à les saisir

Moi: " Laya... On se connait ? Ton visage m'est familier... " dis-je précipitamment

Eff gee: " J'attendais que tu poses la question ! Je suis le meilleur pote de Deen ! " dit-il en accompagnant ses dires d'un sourire chaleureux

Moi: " Oh bien sûr ! Je comprends mieux maintenant pourquoi ton visage m'est si familier ! " lui dis-je en rigolant

Eff gee: " C'est plus clair maintenant ! Tu aurais aps vu les gars ? Je les ai perdus en tentant de pecho une minette " dit-il en se grattant honteusement l'arrière du crâne

Moi: «  Je sais exactement où ils sont ! »

Je me lève et commence à me diriger en direction du fond de la boîte où je retrouve rapidement entassé l'ensemble du crew. Plus loin mon frère semble en grande discussion avec un jeune homme, celui-ci m'apercevant me fais un clin d'œil. En avançant je constate également que le couple que forme ma meilleure amie et doums se dandine sensuellement l'un contre l'autre ce qui m'arrache un sourire.

Moi: «  Je ramène quelqu'un. » dis-je en m'adressant à l'ensemble des garçons et en me poussant pour laisser apparaître la bouille d'Eff gee.

Je me dirige alors vers mon sac pour y saisir mes précieux tubes de tabacs puis prend la direction de la sortie la plus proche sans avertir quiconque.

00h18

J'expire bruyamment la fumée issue du tube de doux poison mortel qui crépite au bout de mes doigts gelés par la fraîcheur de l'épaisse et silencieuse nuit de janvier. Mes collants résilles ne me sont d'aucune utilité face à la froideur de l'hiver. Des frissons délicieux épousent dangereusement ma cariatide et malgré cela je ne peux m'empêcher de songer silencieusement à mon avenir et ma situation financière plus que délicate.

Que vais-je faire de ma librairie en faillite ? Ne devrais-je pas tout plaquer et partir ailleurs quelque temps avec Léo pour seul compagnon ? Ou bien devrais-je rester ici pour enfin vivre la vie dont je rêve depuis ma plus tendre enfance ?

Je suis coupée dans mes questionnements par l'ouverture de ma porte de secours claquant brutalement contre la devanture en pierre mais également par la vision folle d'un Ken à la mine éteinte et terne, un sourire narquois au bord des lèvres d'où pendent négligemment un tube de nicotine encore inoffensif.

Mon regard se fait alors fuyant et j'évite soigneusement de lui apporter une quelconque importance.

Le bruit d'un briquet que l'on allume vient rompre le silence gênant qui avait pris place depuis peu, emmenant avec lui l'ambiance paisible dans laquelle j'étais plongée avant qu'il ne débarque.

Ken: «  Tu t'éclates ? » me demande t'il en expirant la fumée de ses poumons.

Moi: «  C'est pas la meilleure soirée de ma vie » dis-je simplement

Il se contente d'hocher la tête et reprends.

Ken: «  Tu pense pas qu'il faudrait qu'on discute ? Genre vraiment ? »

Moi: «  À quoi bon ? On sait tous les deux sur quoi cela va déboucher. Tu as fais ton choix ken et je m'efforce de le respecter alors fais de même pour moi » soufflais-je en écrasant le reste de ma cigarette et en tournant les talons

Sa voix me stoppe dans mon élan et ses mots résonnent dans mon crâne ayant totalement phagocyté mon argumentaire.

Ken: «  C'est pas mon choix » souffle t'il presque pour lui même

Je me retourne brusquement dans sa direction

Moi: «  Je te demande pardon ? Ce n'est certainement pas moi qui suit retournée batifoler dans les bras de mon ex » crachais-je sur un ton colérique

Il souffle et éteint à son tour sa cigarette fumante et à moitié entamée.

Ken: «  J'ai paniqué ok ? Comprends moi Laya j'ai jamais ressentis ça pour personne et... putain ! » s'écrit-il nerveusement en se triturant les cheveux dépourvus exceptionnellement de tout couvre chef.

Il reprend après quelques instants de silence

Ken: «  J'ai peur parce que je sais que t'es la bonne, je le sens au plus profond de moi. J'ai peur que tu te barre et que tu trouve mieux que moi, mieux que le babtou sans grand intérêt que je suis. J'ai peur parce que tu es une personne extraordinaire et que je ne suis pas capable de rendre une femme si exceptionnelle heureuse. J'ai peur parce que tu survis tous les jours un peu plus. J'ai peur parce que mes parents veulent te rencontrer à tout prix. Voilà pourquoi j'ai peur » me débite t'il d'une seule traite sans jamais ciller, ses yeux plantés dans les miens comme pour sonder mon âme.

Timidement, je fais un pas, puis deux et m'arrête pour le fixer méchamment.

Moi: «  C'est pas possible d'être aussi con »

Il semble être éberlué par mes mots mais se reprend rapidement

Ken: «  Pardon ? »

Moi: «  T'es con.... terriblement con.... Je m'en fous de tout ça ken ! Pour moi l'essentiel c'est que l'on soit ensemble, tous les deux et qu'on s'aime ! Mais merde ouvre les yeux ! Je vis pour toi ! Tu es ma bouée de sauvetage, mon oxygène ! Merde, je suis tellement amoureuse de toi que j'en ai mal, je t'aime tellement fort que je ne suis plus capable de penser à autres choses. T'es horriblement con de penser que tu es mec banal parce que tu es tout le contraire. J'aime que tu sois un charbonneur excessif, maniaque et perfectionniste. J'aime l'homme que tu es sur scène, en studio, avec nos amis, à la maison, après l'amour mais j'aime encore plus quand tu es toi. Ce mec souriant prêt à donner cœur et âme pour sa famille de sang ou de cœur. Ce mec qui déambule jusqu'à pas d'heure pour trouver l'inspiration, ce mec complètement torture je l'aime parce que c'est toi et pas un autre ! Et même si au fond t'es un chieur, je me déteste à tant t'aimer » criais-je en larmes

Le silence, le néant puis désespérément deux amants qui se retrouvent, deux organes qui se lient et deux âmes qui fusionnent pour retrouver cette ambiance de sérénité et de paix intérieure: Les deux âmes sont à nouveau complémentaire et les deux corps de nouveau réunis.

Le monde a été inventé pour habiller le corps et mettre à nu le caractère

Hey ! Comment allez-vous ? Je suis vraiment désolée de l'énorme retard de ce chapitre mais plusieurs facteurs en sont à l'origine comme notamment la rentrée ! Mais également le manque de temps et d'inspiration. En fait je savais ce que je voulais écrire mais la forme ne me convenait pas ! Enfin bref !!! Je suis trop contente d'être de retour et de reprendre un rythme de publication normal et décent !

Je voulais vous remercier pour tous vos messages adorable ça me touche très sincèrement !

Sinon ce chapitre ? A quoi pensez-vous pour la suite ? Je suis trop curieuse de vos réponses et avis

Du love en spray mes chats et à très vite pour la suite

Songe 🔥🌞