Et elle s'appelait Sunshine.

Partie 4

Quand j'ouvre les yeux, je suis à l'hôpital, dans un lit blanc, entourée de 4 murs tout aussi immaculés. Déprimants.

Je cherche mon téléphone sur la table de chevet à ma droite. Je connais la disposition des chambres d'hôpital par cœur, de toute manières, elles sont toutes identiques. Je regarde les messages que Shading m'a envoyé. Il me supplie de le pardonner, et n'ayant reçu aucune réponse, il s'est mis à paniquer. Je lui envoie un simple SMS, quelques mots qui pèsent lourd dans la balance de ma vie, bien qu'au moment où je les avait écris, ils ne signifiaient pas grand chose.

De : Sunshine.

À : Shading.

Es-tu prêt à te lancer dans le vide ? Je te préviens, tu risque de te casser la gueule bien avant de voir le sol se rapprocher.

Sa réponse ne mets que quelques minutes à arriver, mais elles me semblent interminables.

De : Shading.

À : Sunshine.

Je suis prêt, Sunshine.

Pourquoi tu ne répondais pas ? Je me faisais un sang d'encre !

De : Sunshine.

À : Shading.

Je suis à l'hôpital. Ne viens pas, c'est pas la peine. Je vais bien.C'est pour une amie.

Le roux répond aussitôt, cette fois-ci. Je soupire doucement en lui répondant.

De : Shading.

À : Sunshine

J'ai eu une montée d'adrénaline tellement j'ai eu peur... J'espère qu'elle va vite se remettre sur pieds, ton amie.

De : Sunshine.

À : Shading.

T'inquiète pas, c'est une battante !

J'ouvre l'application de notes de mon téléphone et commence à rédiger quelques lignes comme elles me viennent à l'esprit, laissant mon smartphone vibrer dans mes mains sous les sms de Shading.

« Salut.

Salut, Shading.

Je sais pas trop pourquoi j'écris ça. Je sais pas quel jour on est. J'crois qu'on est quelque chose comme... le 25 avril ? Ouais,c'est sûrement ça.

Comme tu le sais, on s'est rencontré à la soirée de Josh... Je crois que j'ai rarement passé soirée plus agréable. J'écris ici tout c'que j'te dirais sûrement jamais. J'sais même pas pourquoi j'le fais, p't'être même que tu liras jamais ça. J'sais pas. C'est une bonne question ça, tient. P't'être une meilleure question encore que« Est-ce qu'on peut proposer à un aveugle de rejoindre le côté obscur ? ». Toujours étant que dans environ une année et six mois, et bien... Si tu voudra me voir, tu devra te rendre dans l'endroit le plus glauque qui soit, pendant que mes os seront entrain de se faire bouffer par les insectes, quelques mètres plus bas. Ou pas. Je ne sais toujours pas.