J'avais dans la tête l'idée de faire ma valise pour m'apprêter à partir mais je me rend compte que rien ne m'appartient, ces bouts de tissus posés sur mon corps ne m'appartiennent pas. Je n'ai qu'une hâte, c'est qu'elle vienne me chercher. Pourquoi est-ce elle que j'ai appelée? Aucune idée, c'est vrai, j'aurais pu appeler Tyler ou même Allison. Mais la première personne qui me soit venue à l'esprit c'est Adèle.
Cela fait environ 30 minutes que j'attends et je commence à perdre espoir mais, tout d'un coup, j'entends quelque chose taper contre ma fenêtre, impossible de l'ouvrir avec tous ces barreaux dignes d'une prison. Flippant. J'arrive tout de même à apercevoir une silhouette ressemblant à celle d'Adèle, avec ses cheveux bouclés il est impossible de ne pas la reconnaître. Je décide alors de descendre, en prenant toutes les précautions nécessaires évidemment. Je passe devant la chambre d'Alex et pendant un moment je me demande si je ne devrais pas faire demi tour ou même frapper à sa porte, le prendre dans mes bras et lui dire au revoir, mais je passe. Rester ne serait pas une bonne idée, cet endroit me donne la nausée. Arriver en bas des escaliers je me retrouve face à un infirmier, je souffle, puis me dis que je n'ai rien à perdre alors sans même m'en rendre compte, mon poing part droit vers sa mâchoire et je manque de pousser un cri. Ce coup devait être vraiment fort puisqu'il tombe par terre, je commence à partir mais quelque chose me retient. Je recule de deux petits pas me penche et commence à fouiller dans la poche de sa veste, j'entends un léger tintement et j'en ressort un trousseau de clés. Il n'y a plus qu'à trouver laquelle est celle de la sortie maintenant. Je me dirige vers la porte et commence à trifouiller les clés pour trouver la bonne , après 6 essais je la trouve enfin.
Une seule voiture est garée devant l'établissement et il s'agit bien de celle d'Adèle. Je la vois qui court vers celle-ci alors je la rejoins et monte du côté passager. Elle me regarde et m'interroge:
- Alors, on fait quoi maintenant?
- Je ne sais pas mais dépêche toi parce qu'ils vont pas tarder à se rendre compte que je suis partie, je veux dire, j'ai dû enclencher à peu près tous les systèmes d'alarmes silencieux.
Elle démarre le moteur et commence à partir, où est-ce que nous allons? Aucune idée.
Cela faisait bien une heure et demi que nous étions en train de rouler et aucune discussion n'avait pointée le bout de son nez. Je commence à me dire que c'était peut-être une erreur de m'enfuir même si je ne me sentais pas bien là bas. J'aurais dû y rester, ils auraient peut-être pu m'aider.
- Arrête la voiture!
- Quoi? Pourquoi?
- Adèle, arrête la voiture!!
Elle ralentit et se pose sur le bas côté de la route espérant que personne n'arriverait. Je commence à ne plus pouvoir respirer, à voir flou et à avoir la tête qui tourne. Ce n'est pas la première fois que ça me fait ça et en général, ce n'est pas bon signe.
- Emma, parle moi, qu'est-ce qu'il se passe?
- J'aurais pas dû partir. Ma respiration est saccadée et je peux à peine respirer. Et Alex, qu'est-ce qu'il va penser? Je peux pas l'abandonner comme ça, ramènes moi, Adèle ramènes moi.
- Hors de question que je te ramène là bas. Tu restes avec moi.
- Ramène moi!
- Emma respire, calme toi. Alex comprendra pourquoi tu es parti et je te promets qu'on trouvera une solution pour le sortir de ce trou. Mais en attendant, c'est toi que je vais sauver en premier.
Impossible de reprendre mon souffle, c'est la panique et malgré la voix douce d'Adèle je n'arrive pas à me calmer. Je ferme mes yeux et je sens ses mains se rapprocher de mon visage, son souffle également. Et par surprise je sens ses lèvres se poser délicatement sur mon front, cela faisait tellement longtemps qu'une telle sensation n'avait pas parcourue mon corps. Au même moment je sentis mon cœur ralentir et mon souffle se calmer. Je la regarde et lui donne l'autorisation de redémarrer la voiture et de repartir.
Je me réveille par l'arrêt de la voiture, à travers la fenêtre, je vois un petit bâtiment chaleureux avec peu de lumière. Adèle me fait signe de descendre de la voiture alors j'exécute et la suit. On arrive devant un bureau en bois vernis et Adèle fait sonner une petit clochette qui fait venir une petite dame tout fine habiller d'un jean et d'un pull noir.
- Bonsoir mesdemoiselles, que puis-je pour vous?
- On voudrait une chambre s'il vous plaît. Lui répond Adèle.
La petite dame se retourne et attrape une petite clé accrochée au mur, elle la tend à Adèle et nous dit.
- Chambre 22, lit deux places. Bonne nuit.
Je suis donc Adèle jusqu'à cette fameuse chambre séparée de l'accueil par une centaine de marche. Elle ouvre la porte puis me fait rentrer, je ne peux m'empêcher d'enlever directement mes chaussures et mon pantalon pour ensuite m'écrouler sur le lit et me faufiler sous la couverture.
Quelques minutes plus tard, je sens un léger courant d'air provoqué par l'entrée d'Adèle dans le lit. Je me retourne de façon à avoir son dos face à moi et me rapproche de plus en plus d'elle de manière à pouvoir enlacer sa taille avec mon bras gauche.
VOUS LISEZ
Pas du tout. Tome 2
Romance- Tu sais Emma, c'est pas parce que tu vas mal que t'as le droit d'agir comme ça avec moi, en me rejetant à chaque fois que j'essaie de t'aider. - Aiden. - Non mais c'est vrai quoi! Je suis ton ami, enfin c'est ce que je croyais! Je suis là pour to...